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Etude de la croissance des arbres d'élites et évaluation du stock de carbone séquestré dans une chrono séquence d'acacia crassicarpa au Puits Carbone Ibi-Batéké, en RDC.

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par Patrick MUDERHWA MUTABESHA
Université de Kinshasa, RDC - Diplôme d'ingénieur en gestion des ressources naturelles 2011
  

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? Le diamètre

Le diamètre est la dimension d'un arbre la plus facilement mesurable. Elle permet notamment d'en estimer le volume c'est-à-dire que le diamètre est à la base de tous les calculs de volume et d'accroissement et peut se prendre à différentes hauteurs sur l'arbre dont les plus utilisées sont la hauteur de souche et celle de poitrine.

Le tronc d'un arbre n'étant pas parfaitement cylindrique, une mesure du diamètre à une hauteur donnée diffère généralement d'une mesure du diamètre faite à une autre hauteur et on l'obtient en divisant la circonférence par la constante it.

Les différents diamètres

Diamètre à hauteur de poitrine (dhp ou d1,3)

Le DHP est le diamètre mesuré par-dessus de l'écorce à 1,3m au dessus du sol et est bien corrélée avec le volume marchand (VMAR=f(DHP)).

Le DHP est utilisé pour classifier une tige selon son importance en volume, d'estimer le volume d'une tige (le volume est bien corrélé avec le dhp), de mesurer l'accroissement en diamètre (dhp) et estimer l'accroissement en volume (l'accroissement en volume est corrélé au dhp).

Pour procéder on suppose que la section transversale de la tige d'un arbre correspond à un cercle ce qui n'est toute fois pas le cas, puis on détermine au moyen d'une baguette de 1,30 m la hauteur où mesurer le diamètre.

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Diamètre à hauteur de souche (dhs)

C'est le diamètre pris au niveau où l'arbre sera abattu et il varie donc, selon la méthode et la saison d'abattage.

? La hauteur

Elle est la deuxième variable en importance utilisée pour estimer le volume d'une tige. Son unité de mesure est le mètre et on peut la mesurer de façon directe ou indirecte (par principe trigonométrique ou géométrique)

Mesure directe de la hauteur

o Arbre abattu

Pour ce cas on abat une tige puis on en mesure la longueur au moyen d'un ruban à mesurer. Néanmoins l'utilisation de cette méthode est généralement limitée à des arbres de moins de 45m de haut que l'on peut abattre car au delà de cette hauteur, les arbres se brisent lors de la chute et le houppier s'éparpille en des multiples morceaux et il devient alors laborieux de le reconstituer.

L'avantage est que c'est une méthode précise pour les arbres de moins de 45 m de hauteur avec comme désavantages d'être destructive (inapplicable dans le cas de placettes-échantillons permanentes où les arbres sont remesurés périodiquement), laborieuse (abattage directionnel, ébranchage, mesurage) et nécessitant le transport d'une scie mécanique.

o Tige télescopique

Elle est utilisée pour mesurer la hauteur des arbres généralement dans des plantations ne dépassant pas 5 à 6 m. Son avantage est d'être précise lorsque le couvert n'est pas trop fermé avec l'inconvénient d'être limitée aux arbres de moins de 5 à 6 m de haut du fait qu'au delà le couvert devient trop dense et la cime des arbres trop étendue.

Mesure indirecte de la hauteur

o Par principe trigonométrique (méthode des triangles rectangles ou méthodes des angles et distance)

Begin(2009) souligne qu'on mesure, au moyen d'un clinomètre, les angles (â) pour la visée au sommet et la visée au pied de l'arbre. On mesure, ensuite, la distance horizontale entre l'oeil de l'observateur et le centre de l'arbre (yh) au moyen d'un ruban à mesurer.

Principe général : tanâ=opposé/adjacent=â/100=h/yh h=yhâ/100

Où h : hauteur de l'arbre en mètre

â : angle de visée

Yh : distance horizontale oeil-centre de l'arbre(m)

Ce volume a comme découpe inférieure le volume fût et découpe supérieure la circonférence de 10 cm de la tige et de chaque branche présente.

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Les instruments de mesure utilisés sont: Clinomètres (Suunto, Haga et Blume Leiss), Galon de 30 m, Télémètre, Rélascope de Bitterlich, Hypsomètre Vertex.

o Par principe géométrique (Méthode des triangles semblables)

Pour ce faire on applique sur l'arbre une mire de dimension connue. Cette mire sert, au moyen d'un appareil fonctionnant selon le principe des triangles semblables, à mesurer la hauteur de l'arbre. Il n'ya pas de mesure de distance horizontale ou de mesure d'angles à effectuer.

On reconnait 2 types d'appareils selon leur fonctionnement : le JAL et le Christen. L'un ou l'autre de ces appareils donnent directement la hauteur de l'arbre. Ils sont potentiellement plus précis que les appareils fonctionnant par principe trigonométrique et ce, surtout avec de grands arbres et ils sont plus pratiques et plus rapides d'utilisation sur les terrains à forte pente puisqu'il n ya pas de distance horizontale à mesurer (Begin, 2009).

? Le volume

CTFT (1989) souligne qu'un arbre étant un objet physique complexe, il s'agit de bien identifier et définir la partie de cet objet (ou compartiment) dont on peut estimer la place qu'elle occupe dans l'espace à trois dimensions : le volume.

o Principaux volumes - Volume fût

C'est le volume dont la base de la cime constitue la découpe supérieure et la souche la découpe inférieure. Si l'arbre ne présente pas de déformation à la base, la découpe inferieure se situe au ras du sol et pour ce volume l'objet physique concerné est la tige.

- Volume bois fort

Pour celui-ci la découpe inférieure est celle du volume fût et la découpe supérieure est celle de la circonférence de 22 cm de la tige et de chaque branche présente. L'objet physique est la tige et les branches.

- Volume bois fort tige

Il est identique au précédent mais concernant uniquement la tige en tant que objet physique (branches exclues).

- Volume biomasse ligneuse

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- Volume brut et utilisable

Tous les volumes ci-haut cités sont des valeurs brutes alors que les volumes utilisables sont ceux commercialisables ou commerciaux. Ces derniers sont inferieures aux premiers à cause des pertes au moment de l'exploitation (arbres laissés sur pied, éclatement à l'abattage,...), de débardage et du tronçonnage sur parcs (purges).

o Estimation du volume solide

On calcule le volume solide d'une tige par :

- Tarif de cubage (équation de régression) V' Description

On estime le volume d'une tige au moyen d'une équation de régression dont les variables indépendantes peuvent être : le DHP, la hauteur et éventuellement, une autre variable (quotient de forme ou diamètre supérieur).

V' Sortes de tarifs de cubage

Il y a les tarifs de cubage à une, deux ou trois entrées. Un tarif à une entrée est dit local et ne s'applique généralement qu'à une petite région et on exprime alors le volume en fonction uniquement du DHP.

Le tarif à deux entrées est dit général et peut être utilisé sur un grand territoire et le volume est exprimé en fonction du DHP et de la Hauteur totale alors que le tarif à trois entrées concerne tout ce qui est énoncé ci-haut plus une troisième variable qui est le quotient de forme (ou diamètre supérieur).

- Immersion ou déplacement

La méthode d'estimation du volume ligneux par déplacement a deux approches dont la première est le xylomètre qui consiste à évaluer le volume d'une tige ou d'une partie de tige en mesurant la quantité de liquide déplacé lors de l'immersion alors que celle deuxième est le principe d'Archimède qui consiste à calculer le volume de l'objet immergé lorsqu'on connait la masse du liquide déplacé et la densité spécifique du liquide. Néanmoins le xylomètre est limité à des travaux spéciaux ou à la recherche en laboratoire.

On peut estimer aussi le volume par les formes géométriques, la formule de Pressler, le procédé graphique ou par l'intégration.

La surface terrière (notée G), est la somme des sections transversales à 1.30 m du sol de

tous les arbres du peuplement. La surface terrière se calcule par la formule :

G = [(ð / 4) x d2] / S

? La surface terrière

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Avec

G : surface terrière (m2 / ha)

d : diamètre de l'arbre (m)

S : surface considérée (ha). Elle s'exprime en mètre carré ramené à l'hectare.

Cette valeur est utilisable pour suivre l'évolution du peuplement dans son ensemble. Elle permet la comparaison rapide entre différents peuplements. Le ralentissement de sa croissance traduit une saturation de la capacité de production de la plantation et induit une intervention sylvicole, dite éclaircie, se faisant généralement par élimination d'arbres en surnombre au sein du peuplement.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe