III-III-3-Sur la
végétation
Les stratégies paysannes de conservation ou de
restauration de la végétation privilégient des
espèces que le paysan juge utiles. On peut citer dans ce cas Acacia
albida, Parkia biglobosa, Adansonia digittata,
Diospyros mespiloformis.
Le droit coutumier sur les essences existantes dans les champs
permettait aux propriétaires d'utiliser à bon escient ces arbres
ainsi préservés ou restaurés.
L'intervention du code forestier a modifié les
attitudes vis-à-vis des arbres, vu que les Eaux et Forêts
sanctionnent tout abattage d'arbres, même si ce dernier a
été épargné et entretenu par le paysan. Il s'en
suit un sentiment d'injustice qui renforce les abattages frauduleux.
Un autre facteur défavorable à la conservation
est la distribution des terres aux paysans du dimanche, aux agriculteurs et
éleveurs étrangers au terroir. Certains d'entre eux allument
délibérément des feux de brousse.
Il y a enfin, la pratique de dessouchage
systématique de la SODEVA, pour l'extension des surfaces
consacrées à l'arachide, sans une politique conséquente de
reboisement.
Pourtant, le paysan reste le seul acteur sur le terrain, dont
l'action si minime, soit-elle, est encore la seule façon de conserver et
de restaurer les ressources naturelles de la Communauté Rurale de
Ndiaffate.
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