Conclusion partielle
Les facteurs responsables de la
dégradation des ressources naturelles sont divers. Il s'agit de facteurs
naturels et de facteurs anthropiques.
Pour les facteurs naturels il
faut compter le climat et surtout la variation interannuelle des
précipitations. Ensuite la salinisation des terres et le
phénomène d'acidification
Le processus de salinisation dans
la communauté rurale de Ndiaffate est très important sur toutes
les terres bordant la ria du Saloum de Bané Soutoura à Koutal, et
le long du marigot de Welor.
S'agissant des facteurs
anthropiques nous avons d'abord les causes liées la poussée
démographique, la dégradation du fait du choix des
spéculations et des pratiques culturales, la dégradation du fait
des politiques agricoles et le régime foncier. L'homme de par ses
activités intervient directement sur les sols en les dégradant de
par ses activités culturales et ses activités d'élevage-
les besoins en bois de chauffe, en charbon et en bois d'oeuvre,
l'activité de cueillette et la pharmacopée sans oublier les feux
de brousse, la dégradation a touché
ces réserves avec un taux de salinité très
élevé de 100g/l ce qui est 2 à 3 fois supérieur
à la salinité de la mer.
La baisse de la nappe
phréatique consécutive au déficit pluviométrique a
fait que les puits traditionnels ont tari et les paysans n'ont plus les moyens
d'atteindre la nappe par leurs propres techniques et beaucoup de villages
souffrent du manque d'eau.
Les données
géologiques, les facteurs géomorphologiques, l'érosion
hydrique ; qu'elle soit pluviale ou marine selon la zone et les facteurs
climatiques sont les principaux responsables de la dégradation des
formations pédologiques. Il faut y inclure l'action de l'homme dont
l'activité peut jouer un rôle direct ou indirect dans la dynamique
des écosystèmes.
La dégradation de la
végétation est fait de la salinisation et de l'acidification des
feux de brousse et des activités agro - pastorales
Les conséquences de la
dégradation des facteurs climatiques sont l'écourtement de la
saison culturale, les pauses pluviométriques, la diminution des
ressources hydriques. La dégradation des sols entraîne celle de la
végétation et donc des activités
socio-économiques.
Dans la Communauté Rurale
de Ndiaffate, la baisse de la production arachidière du fait de la
dégradation des conditions écologiques et du manque de semences,
conduit les paysans à vendre les céréales dans les louma.
Après les bons impayés depuis 2000, le paysan n'a pas non plus
bénéficié de «Carreaux usine» qui limite la
production vendue auprès des industriels, il vend alors sa production
pour avoir un capital pour les activités commerciales en saison
sèche, ce qui fait que même dans les plus petits villages, la
consommation de riz est de mise. La période de soudure mi Juillet
à fin Août y est parfois très dure et oblige à des
activités préjudiciables aux ressources naturelles telles que le
charbonnage et les abatages non autorisés de bois autour des villages ou
à la vente du bétail à vil prix.
Les conséquences de la
dégradation sur la pêche sont la rareté du poisson qui
s'explique ici, selon les spécialistes, par la salinité
très élevée de la ria et la disparition de la mangrove qui
profitait aux espèces pélagiques. La qualité chimique de
l'eau et la disparition de la végétation amphibie expliquent donc
ici, à coté des moyens vétustes des pécheurs, la
difficulté de l'activité.
|