III-II-2: Les conséquences sociales de la
dégradation des ressources naturelles
Les conséquences sociales
sont essentiellement l'exode rural et de son corollaire la
bidonvilisation » des grandes centres urbains.
Le manque d'intérêt
pour l'agriculture fait adopter à beaucoup de jeunes la solution de
l'exode rural.
La proximité de Kaolack
aidant, les jeunes cherchent à y travailler et en cas de succès,
ils ne reviennent plus. D'autres partent à Dakar ou à Touba, et
dans ce cas c'est la famille entière qui émigre mais surtout en
Gambie.
Ce sont ces familles qui
colonisent les zones non aménagées ou impropres à
l'habitat des villes. Cela donne les quartiers spontanés, les
bidonvilles caractérisés par le manque d'infrastructures de
bases.
Ce départ des jeunes,
induit une recomposition de la population, en laissant au village les plus
vieux.
Il faut déplorer, pour ces
jeunes, l'émigration clandestine, utilisant les pirogues en destination
de l'Espagne.
La dégradation massive et
généralisée des ressources naturelles dans la CR de
Ndiaffate a entraîné la précarité voire même
la pauvreté des populations locales.
En effet, les revenus arachidiers
ont chuté, car les rendements de la spéculation sont
passés de 3 tonnes à l' ha en 1960 à 1000 kg à1972
300 kg à 1977 l'hectare pour les paysans qui parviennent à avoir
des semences, une chute de 60 à 80% du pouvoir d'achat des paysans.
Les revenus ruraux moyens sont
passés de 20 100 F CFA en 1960 à 15 400 F CFA en 1965
à 12 000F CFA en 1972 10 900F CFA en 1977 PNAE, (1997).
La détérioration des
écosystèmes, le retrait de l'Etat et la montée en
flèche des prix des denrées alors que les produits de
l'agriculture sont bradés à vil prix faute d'une politique de
promotion cohérente, ont fini par dérouter les paysans qui ne
croient plus à leur activité principale, l'agriculture.
La réponse la plus
immédiate est catastrophique pour les ressources naturelles
surexploitation des eaux, impossibilité de fertiliser les terres,
surexploitation forestière, exode rural qui dépeuplent les
villages, la proximité de Kaolack aidant.
La lutte pour la survie fait
abandonner les règles traditionnelles pour la sauvegarde de
l'équilibre écologique. Ainsi la pauvreté des populations
est un facteur de destruction des ressources naturelles.
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