III-II - les conséquences de la dégradation au
plan socioéconomique
III-II-1 - les conséquences économiques de la
dégradation des ressources naturelles
Selon le document de
stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP I 2003)
« la pauvreté est localisée pour une large part dans
les zones rurales et plus particulièrement dans les zones rurales du
Centre.... »
En effet, la baisse de la
productivité des terres engendrée par la dégradation des
ressources naturelles a comme conséquences la baisse des revenus
agricoles, l'insécurité alimentaire et une plus grande pression
sur ces mêmes ressources. Cela se comprend si l'on sait que la baisse des
rendements agricoles signifie aussi la baisse de la production vivrière
qui entraîne la malnutrition voire la famine.
La disponibilité brute
moyenne des céréales et par habitant est de 105 kg alors que la
norme FAO est de 185 kg/hbts. Le taux de couverture annuelle de la demande en
céréale n'excède pas 60% (CSE 2005).
Cette situation explique les
importations massives de riz 600 000 T et 100 000 T pour le
blé et la dépendance alimentaire vis-à-vis de
l'extérieur.
Dans la Communauté Rurale
de Ndiaffate, la baisse de la production arachidière du fait de la
dégradation des conditions écologiques et du manque de semences,
conduit les paysans à vendre les céréales dans les louma.
Après les bons impayés depuis 2000, le paysan n'a pas non plus
bénéficié de «Carreaux usine» qui limite la
production vendue auprès des industriels, il vend alors sa production
pour avoir un capital pour les activités commerciales en saison
sèche, ce qui fait que même dans les plus petits villages, la
consommation de riz est de mise. La période de soudure mi Juillet
à fin Août y est parfois très dure et oblige à des
activités préjudiciables aux ressources naturelles telles que le
charbonnage et les abatages non autorisés de bois autour des villages ou
à la vente du bétail à vil prix.
- La baisse des revenus
agricoles
Depuis 1960, la contribution du
secteur agricole au PIB a constamment chuté dans les années 1970,
11,5% en 1990, elle n'était plus que 9,6% en 1999 CSE et CERPOD, (2005)
Les rendements arachidiers ont
connu la même baisse depuis 1977. Pour les paysans qui parviennent encore
à avoir des semences, ceci induit une chute de 60 à 80% du
pouvoir d'achat. C'est ainsi que les revenus ruraux moyens sont passés
de 2 000 Fen 1960 à 15 400f CFA en 1965 12 000f CFA en 1972,
10 900f CFA en 1977 PNAE, (1997)
Les travaux du CSE (1997) montrent
que les revenus annuels moyens des paysans du département de Kaolack se
situent entre 75 000f CFA et 100 000f CFA, inférieurs aux
revenus de deux du département de Nioro, Foundiougne, Vélingara
(CSE 2005).
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