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Identité et appartenance: temps et comput anthropologique chez R. E. Mutuza Kabe

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par Jean Francis Photios KIPAMBALA MVUDI
Université de Kinshasa RDC - Doctorat en philosophie 2012
  

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v Typologie des mythes

Les mythes peuvent être classés selon le thème dominant qu'ils décrivent.

· Mythes cosmogoniques

Les mythes cosmogoniques, ou mythes de la création, décrivent la naissance de l'Univers. Généralement le plus important dans une culture, il sert de modèle à tous les autres mythes. Certains récits mythiques (Genèse, chap. I), les mythes égyptiens, australiens, grecs et mayas racontent la création de l'Univers ex nihilo. Dans la plupart des cas, le Créateur est tout-puissant et devient le centre de la vie religieuse (Hébreux), ou une divinité plus distante (mythes australiens, grecs, mayas).

D'autres mythes cosmogoniques font émerger l'Univers de mondes inférieurs (les Navajo et les Hopis). Selon un mythe polynésien, le monde émerge des différentes couches d'une noix de coco. Dans de très nombreuses cultures, le monde naît de l'éclosion d'un oeuf fertile (Afrique, Chine, Inde, Pacifique-Sud) et, dans cet oeuf, les Dogon voient le « placenta du monde ».

Un autre type de mythe cosmogonique décrit la destruction d'un monstre. Dans le Poème de la création (Cf. la religion babylonienne), Enuma elish, Marduk terrasse le monstre marin Tiamat et, des deux moitiés de sa dépouille, fait le Ciel et la Terre. Le mythe cosmogonique des parents du monde est extrêmement répandu en Afrique, en Asie du Sud-est, en Océanie et en Indonésie : d'un couple primordial, éternellement uni, naissent sans fin des enfants, qui, avides de lumière, séparent leurs parents et libèrent un espace où les divinités façonnent un monde humain.

De nombreux mythes, en Sibérie, en Asie centrale, en Inde, etc., racontent comment un animal (tortue, oiseau, sanglier) plonge dans les eaux primordiales et en rapporte une parcelle qui devient la Terre.

Le thème du sacrifice est commun à plusieurs mythes cosmogoniques : dans le mythe babylonien, le corps sacrifié de Tiamat est la Terre ; dans le mythe indien que relate un des hymnes du Rig-Veda, l'Univers entier résulte du sacrifice d'un géant primordial, Purusha, démembré par les dieux.

· Mythes eschatologiques

Les mythes eschatologiques, ou mythes de la fin du monde, décrivent la fin du monde et le destin de l'individu après la mort. La description de la fin du monde, cataclysme final, conflagration universelle ou ultime bataille des dieux, est présente dans l'ensemble de la mythologie indo-européenne, et notamment dans la branche germanique. Enracinée dans la condition humaine, la question du destin posthume est au coeur de nombreux mythes. Les uns, et généralement les plus anciens, envisagent une prolongation de l'existence dans l'au-delà, mais sans possibilité de retour : réduites à des ombres ou à des doubles, les créatures errent éternellement dans l'au-delà (l'Arallou babylonien, l'Hadès des Grecs, le Shéol des Hébreux). L'idée du salut de l'humanité, d'une résurrection et d'un jugement est le fait du zoroastrisme, puis du mazdéisme d'une part ; du judaïsme, du christianisme et de l'islam, d'autre part.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo