6.3. Prélèvement par zone de chasse
Les zones de chasse présentent des variations dans la
fourniture du gibier. Les zones les plus éloignées du village
sont apparemment les plus riches en faune, certaines sont situées proche
des limites frontalières avec le Gabon (Figure 4, Tableau 3).
Les deux premières zones (Létali et Dzili)
(Tableau 3) ayant enregistré le plus grand nombre de gibiers
prélevés sont situées en zone de mosaïque
savane-forêt, ce sont pour la plupart, les Tékés qui
chassent dans ces zones. Par contre, Koungoulou et Tsouni sont les zones
forestières fréquentées aussi bien par les
Tékés que par les Ombambas. Kélonkassa, Lékati et
Paris sont plus choisies par les Ombambas. La distance parcourue par les
chasseurs pour atteindre les zones de chasse les plus éloignées
du village de référence (Ogooué) varient entre 20 et plus
de 30 km en ligne droite ou à vol d'oiseaux. Ce qui signifie que ces
chasseurs doivent fournir beaucoup d'efforts pour espérer faire une
bonne partie de chasse. Certaines de ces zones (Loua, Tsouni, etc.) sont
proches de la frontière avec le Gabon. De l'autre côté du
Gabon, la zone étant érigée en Parc national, on peut dire
que les chasseurs congolais tirent plus de profits en choisissant de chasser
proche de la frontière gabonaise.
35
Le comportement des chasseurs congolais qui choisissent la
zone frontalière avec le Gabon pour espérer maximiser leurs
chances de capture est certainement préjudiciable pour la protection de
la faune. Le nombre moyen de gibiers prélevés (11) par jour dans
ces zones de chasse, représentant une moyenne journalière de 48
kg est énorme pour une zone non protégée.
Nous recommandons que l'Etat prenne les dispositions
nécessaires pour que cette zone soit intégralement
protégée.
La juxtaposition de cette zone avec la zone
frontalière du Gabon déjà érigée en parc est
un atout pour la gestion commune de la faune entre les deux pays.
La zone de Mbi, situé dans les zones agricoles a fourni
368,4 kg soit 3,4% de la biomasse totale prélevée. Or, cette zone
faisant partie de zones environnantes, a fourni environ la moitié du
gibier destiné à la consommation pour l'Ogooué (90,26
kg).
Ce chiffre indique qu'il y'a encore des possibilités de
faire la chasse de subsistance autour du village et pallier avec un
degré élevé au problème de fourniture de
protéines d'origine animale.
Si l'Etat décide de créer le parc, et si les
populations souhaitent exercer leurs activités de chasse traditionnelle
destinée à la subsistance, la zone de Mbi pourra leur être
conseillée, mais la chasse devra être réglementée et
contrôlée.
|