6.4. Prélèvement par technique de chasse
6.4.1. Techniques de chasse et impact
écologique
Les trois principales techniques de chasse pratiquées
dans la zone d'étude sont par ordre d'importance : la chasse au fusil
(72% d'individus prélevés), les pièges (21%) et le filet
(5%) (Tableau 5). La fréquence élevée des
prélèvements avec le fusil est liée à beaucoup de
facteurs :
· Elle est pratiquée pendant toute l'année
;
· Elle a une facilité et une rapidité
d'abattage du gibier ;
· Elle se pratique la nuit ou le jour.
L'intensité des pièges a été
très faible de mai à novembre. Cette période se
caractérise par un faible taux de prélèvement au
piège. La biomasse prélevée ne dépasse pas 200 kg
par mois (Figure 6). C'est la période pendant laquelle certains
chasseurs retirent leurs pièges en forêt profonde, parce que cette
période coïncide avec la période sèche de
l'année, et, les chasseurs estiment que la chasse au piège n'est
plus rentable.
Mais il est important de souligner que cette technique est la
plus destructive, parce qu'elle n'est pas sélective.
Les prélèvements en gibiers dans une zone ne sont
garantis à long terme que si la chasse se pratique de manière
durable.
Le piégeage étant la technique la plus
destructive, une campagne d'explication devra être permanente à
l'endroit des chasseurs pour qu'ils comprennent l'ampleur des
dégâts causés par cette technique.
La chasse au filet se pratique de moins en moins, et elle a
contribué à une part non négligeable malgré qu'elle
soit récusée par les jeunes. Elle est très
sélective avec peu d'impact négatif sur la faune et devrait
être encouragée.
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Dans le village Ogooué, l'usage du fusil est lié
à plusieurs motivations. Il demeure pour les jeunes le moyen le plus
rapide et sûr d'abattre un grand nombre de gibiers et de valeurs
marchandes élevées. Cependant, l'usage des pièges pour la
chasse commerciale suppose l'allongement des lignes de piégeage avec une
augmentation de pertes par décomposition du gibier.
6.4.2. Les techniques de chasse et les
prélèvements 6.4.2.1. Les espèces prélevée
au fusil
Les artiodactyles sont les principales victimes de la chasse
au fusil. En effet, les espèces de cet ordre pour la majorité
(céphalophes) peuvent être rencontrées le jour ou la nuit.
La raison qui explique leur énorme contribution est le fait qu'elles ont
un taux de rencontre supérieur à celui d'autres espèces,
surtout le céphalophe bleu qui a la contribution considérable en
terme d'effectif.
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