1.1.2 : Théories du commerce international
de RICARDO et stock de capital naturel
Cette théorie a été appliquée par
les instances internationales notamment la Banque Mondiale et le Fonds
monétaire international (FMI) pour prôner la
nécessité de valoriser les ressources naturelles dans les pays en
voie développement. Et d'ailleurs, ces instances ont même
conditionné leurs prêts envers les pays du Sud à
l'acceptation de ce mode de développement : « croissance
économique centrée sur l'exploitation des ressources naturelles
et la domination de la nature par la technologie » (BONTEMS et
ROTILLON, 2003). La théorie de RICARDO stipule que chaque pays a
intérêt à se spécialiser dans les activités
qui lui procurent un avantage comparatif. Les pays du Sud détiennent un
avantage en termes de ressources forestières et conformément
à cette théorie, ils devront donc plutôt exporter les
grumes vers les pays du Nord. En effet, la perception des économistes en
matière de commerce international est qu'il existe des gains de
l'échange et cela signifie que lorsque des pays échangent des
biens et services, c'est pour leur bénéfice mutuel (KRUGMAN et
OBSTFELD, 2001). Les pays du Sud doivent donc commercialiser leurs ressources
naturelles avec d'autres pays, notamment les pays industrialisés, pour
pouvoir réaliser des gains. En d'autres termes, la Banque Mondiale
préconisait que « les pays en développement devraient se
spécialiser dans l'exportation de leurs ressources naturelles et/ou des
produits incorporant de la main d'oeuvre, tandis que les pays
industrialisés leur fourniraient de la technologie et des biens
incorporant beaucoup de capital » (BONTEMS et ROTILLON, 2003).
L'OCDE (1994) distingue plusieurs types d'effets du commerce
extérieur sur l'environnement par le biais de la croissance et de la
libéralisation des échanges.
· Les effets d'échelle
Ces effets se réfèrent au niveau
macroéconomique, à l'accroissement de l'activité
économique qui à son tour accroît les pressions sur
l'environnement du fait de l'utilisation accrue des ressources naturelles. Ces
effets d'échelles sont à leur tour renforcés par
l'accroissement de la démographie.
· Les effets de composition
Ces effets sont associés au niveau
microéconomique et structurel par une réaffectation des
ressources productives. Ces effets font référence à la
théorie du commerce international de DAVID Ricardo
développée un peu plus haut. (NORDSTROM et VAUGHAN, 2001). Les
effets concrets de la libéralisation des échanges sur
l'environnement dépendent de la complémentarité ou non
des objectifs du commerce et de la protection de l'environnement. Des
résultats positifs exigent que soient mises en place des politiques
appropriées en faveur du commerce et de l'environnement. (IIDD et PNUE,
2001)
· Les effets technologiques
Ces effets sont liés à la modification des
processus de production du fait du transfert de technologies, avec un danger
de diffusion de technologies polluantes. Ces effets tendent à avoir
moins d'importance dans le bassin du Congo. Ceci s'explique par la faible
industrialisation du secteur bois au Cameroun par rapport aux exportations.
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