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Problématique du crédit au secteur privé face au défis de la croissance économique en Centrafrique

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par André BONDA
Université de Bangui - Maitrise en science économique 2009
  

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3.2 Evolution des dépôts bancaires

3.2.1 Les dépôts de la clientèle dans la CEMAC

Graphique n° 5 : Evolution des dépôts de la clientèle par pays

Source : Nous même à partir des données de la COBAC.

Les dépôts se sont élevés dans la CEMAC à 4 418 milliards de FCFA (87,8 % du total du bilan de la zone) en 2007 contre 3 400 milliards de FCFA en 2006 (78,89 % du total du bilan) ; ils se sont accrus de 29,9 % par rapport à 2006. Les dépôts du secteur privé sont prépondérants. Ils sont passés de 2 550 milliards en 2006 (9,88 % du total des dépôts) à 2873 milliards en 2007 (65,1 %du total des dépôts). Les dépôts publics ont rebondis de 426 milliards de FCFA en 2006 (9,88 % du total des dépôts) à 1020 milliards en 2007 (23,09 % du total des dépôts). Les dépôts des entreprises publiques sont demeurés quasiment stables. Ils représentent en moyenne, 4,4 % du total des dépôts en 2006 et 2007.

Enfin, les dépôts des non-résidents et les dépôts non ventilés se sont accrus et représentent 4 % du total des ressources clientèle en 200747.

3.2.2 Les dépôts bancaires en Centrafrique

La première caractéristique du système bancaire centrafricain est son étroitesse, elle-même liée non seulement à la faible culture bancaire des populations, mais aussi à l'anémie de la vie économique du pays.

En dehors de la faiblesse de l'épargne intérieure en RCA, l'autre principale caractéristique du marché bancaire centrafricain est qu'il est essentiellement court terme. A l'exception de quelque projet immobiliers il n'existe pas de ressources à long et moyen terme : 60 % de dépôts sont à moins de 3 mois et ne dépassent jamais 6 mois.

47 Rapport annuel COBAC 2007.

40

Les dépôts à vue sont beaucoup plus nombreux. Le fait que la monnaie fiduciaire représentait 72,92 % de la masse monétaire en décembre 2003 (29 % en moyenne dans la zone CEMAC) reflète bien la faiblesse de la bancarisation du pays et le fort niveau de circulation de la monnaie hors du système bancaire, surtout hors de Bangui, où les banques sont très peu présentes. La concurrence n'est pas très rude sur le marché des dépôts. En effet, sur des ressources globales estimées à 35 milliards de FCFA en 2001, la CBCA avait la 2e part derrière ECOBANK (42 %) avec 33,3 % des dépôts. Le reste revenant à la BPMC.

Les retraits des fonds ont été importants après les événements de mai 2001 et les banques ont vu globalement leur chiffre d'affaires diminuer de 30 %. L'évolution des dépôts collectés par les banques secondaires est regroupée dans le tableau suivant :

Tableau n° 11: Evolution des dépôts collectés par les banques secondaires en RCA de 2000 à 2004 (en millions de FCFA).

Échéance

2000

2001

2002

2003

2004

Dépôt a vue

13206

16584

17306

15061

16376

Dépôt à terme et d'épargne

9083

10539

10191

11079

12512

Dépôt de l'Etat

10439

5819

6855

4930

5408

Total

32728

32942

34352

31070

34296

Source : COBAC, rapport annuel 2007.

Le système bancaire centrafricain a enregistré une évolution positive de ses ressources émanant de la clientèle. La hausse la plus significative, en valeur relative, a été relevée au courant de l'année 2000 à 2004 (+5). Les dépôts à vue ont atteint 16 376 millions en 2004. Les dépôts à vue représentent 40,35% du total des ressources issues de la clientèle au décembre 2004. Les dépôts à terme et d'épargne n'ont représenté que de 36,48 % et s'établissent à 12 512 millions en 2004. Alors que les dépôts de l'Etat représentent 15,76 % du total des ressources s'élèvent à 5 408. Cette faiblesse des dépôts de l'Etat dans les ressources du système bancaire traduit la dynamique du secteur privé et une économie moins dépendante de la situation de l'Etat.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe