3.2 Evolution des dépôts bancaires
3.2.1 Les dépôts de la clientèle
dans la CEMAC
Graphique n° 5 : Evolution des
dépôts de la clientèle par pays
Source : Nous même à partir
des données de la COBAC.
Les dépôts se sont élevés dans la
CEMAC à 4 418 milliards de FCFA (87,8 % du total du bilan de la zone) en
2007 contre 3 400 milliards de FCFA en 2006 (78,89 % du total du bilan) ; ils
se sont accrus de 29,9 % par rapport à 2006. Les dépôts du
secteur privé sont prépondérants. Ils sont passés
de 2 550 milliards en 2006 (9,88 % du total des dépôts) à
2873 milliards en 2007 (65,1 %du total des dépôts). Les
dépôts publics ont rebondis de 426 milliards de FCFA en 2006 (9,88
% du total des dépôts) à 1020 milliards en 2007 (23,09 % du
total des dépôts). Les dépôts des entreprises
publiques sont demeurés quasiment stables. Ils représentent en
moyenne, 4,4 % du total des dépôts en 2006 et 2007.
Enfin, les dépôts des non-résidents et les
dépôts non ventilés se sont accrus et représentent 4
% du total des ressources clientèle en 200747.
3.2.2 Les dépôts bancaires en
Centrafrique
La première caractéristique du système
bancaire centrafricain est son étroitesse, elle-même liée
non seulement à la faible culture bancaire des populations, mais aussi
à l'anémie de la vie économique du pays.
En dehors de la faiblesse de l'épargne
intérieure en RCA, l'autre principale caractéristique du
marché bancaire centrafricain est qu'il est essentiellement court terme.
A l'exception de quelque projet immobiliers il n'existe pas de ressources
à long et moyen terme : 60 % de dépôts sont à moins
de 3 mois et ne dépassent jamais 6 mois.
47 Rapport annuel COBAC 2007.
40
Les dépôts à vue sont beaucoup plus
nombreux. Le fait que la monnaie fiduciaire représentait 72,92 % de la
masse monétaire en décembre 2003 (29 % en moyenne dans la zone
CEMAC) reflète bien la faiblesse de la bancarisation du pays et le fort
niveau de circulation de la monnaie hors du système bancaire, surtout
hors de Bangui, où les banques sont très peu présentes. La
concurrence n'est pas très rude sur le marché des
dépôts. En effet, sur des ressources globales estimées
à 35 milliards de FCFA en 2001, la CBCA avait la 2e part
derrière ECOBANK (42 %) avec 33,3 % des dépôts. Le reste
revenant à la BPMC.
Les retraits des fonds ont été importants
après les événements de mai 2001 et les banques ont vu
globalement leur chiffre d'affaires diminuer de 30 %. L'évolution des
dépôts collectés par les banques secondaires est
regroupée dans le tableau suivant :
Tableau n° 11: Evolution des
dépôts collectés par les banques secondaires en RCA de 2000
à 2004 (en millions de FCFA).
Échéance
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Dépôt a vue
|
13206
|
16584
|
17306
|
15061
|
16376
|
Dépôt à terme et d'épargne
|
9083
|
10539
|
10191
|
11079
|
12512
|
Dépôt de l'Etat
|
10439
|
5819
|
6855
|
4930
|
5408
|
Total
|
32728
|
32942
|
34352
|
31070
|
34296
|
Source : COBAC, rapport annuel 2007.
Le système bancaire centrafricain a enregistré
une évolution positive de ses ressources émanant de la
clientèle. La hausse la plus significative, en valeur relative, a
été relevée au courant de l'année 2000 à
2004 (+5). Les dépôts à vue ont atteint 16 376 millions en
2004. Les dépôts à vue représentent 40,35% du total
des ressources issues de la clientèle au décembre 2004. Les
dépôts à terme et d'épargne n'ont
représenté que de 36,48 % et s'établissent à 12 512
millions en 2004. Alors que les dépôts de l'Etat
représentent 15,76 % du total des ressources s'élèvent
à 5 408. Cette faiblesse des dépôts de l'Etat dans les
ressources du système bancaire traduit la dynamique du secteur
privé et une économie moins dépendante de la situation de
l'Etat.
|