Annexes
Annexe 1 : extraits des entretiens
réalisés.
Entretien avec S. F., Association de soutien aux familles Roms de
Palaiseau : Dans un café de Paris,vendredi 19 février 2010,
durée : 30 minutes.
- « [...] On aide aussi à la scolarisation.
Batailler avec les mairies pour qu'elles acceptent d'inscrire les enfants.
Ça commence à se faire. Et puis, on a aussi une autre bataille,
c'est de bousculer les autorités, qu'elles soient Conseil Municipal,
Conseil Général, Conseil Régional, de harceler le
préfet, pour faire une table ronde, que tout le monde discute ensemble
et qu'on reconnaisse que ces gens ils sont là, et qu'ils ne partiront
pas. [...] »
- « Vous parliez des villages d'insertion, qu'ils
étaient contestés... »
- « [...]Le Conseil Général, a [...]
voté des sommes très importantes, je ne sais plus si c'est un
million ou deux millions d'euros, pour des projets de villages d'inser..., pour
des projets de résorption de bidonvilles. [...] Il y a une
sélection des familles qui sont supposées être
déjà en voie de pouvoir, pas s'intégrer, j'aime pas le
mot, mais d'avoir plus envie de... de... de faire quelque chose. Ces villages
de réinsertion, ils sont très contrôlés. Par
exemple, sur les campements, notre gros problème, [à voix
basse] c'est que dès qu'il y a quelqu'un qui s'installe, il y a
d'autres familles qui s'installent. Les camps grossissent
énormément et après on ne peut plus rien faire. Dans les
villages d'insertion, c'est vrai que c'est exagéré, les familles
ne peuvent pas recevoir leur famille. [...] Ça c'est vrai que c'est
contestable. Mais on voudrait que quelque chose s'amorce, que quelque chose
commence.[...] »
- « Est-ce que vous savez sur quels critères les
familles sont sélectionnées ? »
- « [...] Je pense que le premier critère
c'est que les enfants soient scolarisés régulièrement, que
les parents aient fait des recherches de travail, certainement la durée
de séjour en France.[...] Il y a une famille qu'on a vu dans
différents campements, au fil des expulsions. Ils ont eu
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envie de retourner en Roumanie, parce qu'ils ont une
maison là-bas. Et, bon, bah ils sont revenus. On comprend pas toujours,
bien, pourquoi ils reviennent. J'imagine que... En tout cas ce qu'ils disent
c'est que c'est plus dur en Roumanie, qu'ici.[...] »
- « Vous avez déjà assisté à
des opérations d'évacuation des campements ? »
- « Ah oui ! Oui ! Bah c'est l'horreur, c'est
l'horreur. Les gens sont prévenus. Des gens partent avant et d'autres
restent jusqu'au bout. Donc ils rassemblent leurs affaires. À Lagny, la
municipalité socialiste, avec une maire adjointe communiste, avait
accepté que les Roms expulsés de Palaiseau (ce sont deux communes
mitoyennes) s'installent dans le bois brûlé. Dans le bois, il y
avait de la place et un point d'eau. Bon, c'était à condition que
le campement n'augmente pas. Finalement le campement a augmenté,
l'expulsion a été faite. La police les a raccompagnés,
avec leurs bagages, jusqu'au RER. Et puis après, on prend les
pelleteuses... »
- « On les raccompagne jusqu'au RER, avec une
destination ou c'est un départ sans destination ? »
- « Non, c'est « qu'ils s'en aillent ! ».
Le maire de Palaiseau avait dit « je n'en veux pas ». voilà...
c'est tout le temps comme ça. [...] C'était un parking, tout
près du RER. Ils sont restés là pendant plus d'un an. Le
jour où l'expulsion s'est faite, [...] la police les a vraiment
forcé à prendre un train qui allait à Corbais, ou d'autres
trains qui allaient à la gare du Nord. Finalement c'étaient les
seules destinations dites. Qu'ils partent, qu'ils partent loin. Il n'y a jamais
de destination donnée puisqu'il n'y a pas de point de chute. [...] Quand
les expulsions sont annoncées, ils cherchent des terrains. Il y en a qui
cherchent des terrains reculés, où on les voit pas. Il y en a qui
cherchent à louer des terrains. Dans ces cas là, on entre en
contact avec le propriétaire, mais ça n'a jamais marché.
[...]On avait de bonnes relations avec la police sur ces terrains donc ils nous
ont accompagné sur le terrain à Villebeau. [...] Et là,
rien n'était prévu, c'était au milieu des champs, il n'y
avait même pas de quoi se cacher. Le maire est venu tout de suite, les
habitants sont venus tout de suite, il a fallu repartir le soir
même,
retour à Chilly-Mazarin où la mairie s'est
radoucie et a accepté qu'ils s'installent, sous conditions (pas trop
de...). Ils ont même acheté quelques cabanes pour les gens. Et
puis le camp a grandi, les règles n'ont pas été
respectées. Ils ne voulaient pas que les enfants mendient dans la rue
mais en même temps ils ne voulaient pas scolariser les enfants. [...]
»
- « Est-ce que c'est vous qui faites la
démarche d'aller vers les Roms, ou c'est eux qui viennent vers vous ?
Est-ce qu'ils ont des associations qu'ils organisent entre eux ou est-ce qu'ils
s'adressent à vous individuellement ? »
- « Ils s'organisent très mal
entre eux...enfin... J'imagine qu'ils doivent se... ouais... on communique mal
puisqu'ils parlent mal [français] et puis alors nous, pas du tout
[roumain]. [...] Ils savent où demander de, demander de... de l'aide.
Sur Palaiseau c'est nous qui avons fait les premiers pas. [...] »
- « Et est-ce qu'il y a une sorte «
d'association Rom des Roms de Palaiseau » , si vous voyez ce que je veux
dire ? »
- « [...]On a l'impression qu'ils fonctionnent par
grandes familles, familles élargies. [...] Des fois on a l'impression
qu'il y en a un qui ressemble à un chef. [...] »
Entretien avec Mh., ONG Clubul Tinerilor Romi.
Dans un café de Baia Mare, vendredi 05/03, durée
: une heure et demi. (Traduit du Roumain)
Mh. - « [...] En ce moment les jeunes vont au
lycée, ils font des études. Nous on travaille au niveau des
professeurs, on essaye de faire évoluer la manière dont les
jeunes Roms sont traités dans les écoles. [...] Par exemple, moi
j'ai travaillé avec la mairie qui m'a donné des contacts, etc...
Il y a un homme extraordinaire qui travaille à la mairie et qui a choisi
de travailler avec les jeunes. [...] Il y a de la discrimination qui demeure et
si les enfants ne peuvent pas aller à l'école, ils ne pourront
pas trouver un bon travail. [...] Les familles Roms sont installées
à la marge des villes, en communautés. »
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- « Est-ce que vous avez eu l'occasion de travailler
avec la fondation Kelsen de Baia Mare,
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qui s'occupe de la réinsertion des Roms rentrant de
France ? »
Mh. - « Je ne connais pas cette organisation [
Kelsen] et je n'ai pas entendu parler des programmes qui t'intéressent.
[...] Au moment où ils passent une frontière
étrangère, ils voient ce qu'ils n'ont pas ici. Ils communiquent,
les Roms de la communauté. S'ils entendent que là-bas c'est bien,
ils s'y rendront puisqu'ils ne pensent pas que ça puisse être
mieux ici. [...] D'un autre coté, il y a des Roms qui sont professeurs,
docteurs, politiciens, journalistes, juristes, avocats, professeurs
d'Université. Il y en a qui travaillent en mairies, qui sont experts
locaux des Roms en préfecture. Nous parlons là d'une
catégorie de Rom, qui sont intégrés dans la
société, qui ont une petite affaire, qui ont de quoi vivre. [...]
Et puis il y a les Roms traditionnels et les Roms non-traditionnels. Moi je ne
suis pas une « pure », je ne porte pas de jupe, tu vois ?! Il y en a
qui restent traditionnels, qui gardent les métiers traditionnels. Ceux
qui vivent au village travaillent jour après jour pour gagner de quoi
vivre aujourd'hui, qui ne peuvent pas penser à demain et qui ne
créent pas de problèmes. [...]Il y a des cas où les gens
se sont bien intégrés en France, ou en Italie, ou ailleurs. C'est
vrai aussi qu'il y en a qui causent des problèmes et qui vivent
très bien sans faire d'efforts. Il y a des gens qui te disent que le
travail, ça ne leur plait pas. Mais on ne peut pas vivre comme
ça, même si ça ne te plait pas tu dois... Pour
résoudre le problème il faut commencer à penser à
une solution, mais personne ne le fait. Le problème est au niveau
national, central, au niveau du gouvernement. Le gouvernement roumain est
très fort pour les déclarations, mais en vrai il n'aide personne.
[...] »
« Qu'est-ce que vous en pensez du sommet de Cordoue ?
»
Mh. - « Ce ne sera que pour la presse. Nous, ici,
tous les jours, on fait des choses concrètes. [...] J'ai invité
une famille Rom, qui vit à quelques dizaines de kilomètres. Ils
n'ont pas de téléphone, alors si je les croise un jour, je leur
fixe un rendez-vous. Donc là je leur ai dit de venir. C'est une famille
de 8 enfants. Ils sont allés en France et ils sont revenus mais je ne
sais pas comment, c'est peut-être avec le programme qui
t'intéresse... Si tu veux tu me donnes des questions et je les pose pour
toi ? »
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- « Oui, ça serait très gentil de votre
part. »
Lors du festival qui se déroulait deux semaines
après ma visite à Baia Mare, M. a rencontré la famille
dont elle m'avait parlé. Elle leur a posé ces quelques questions
que je lui avais transmises et m'a retourné les réponses par
e-mail. J'avais présenté ces questions comme des «
thématiques » sur lesquelles j'espérais que cette famille me
donne son point de vue. (Les questions et réponses sont traduites du
Roumain.)
Questions à la famille rom roumaine ayant
séjourné en France :
- « Pourquoi avez-vous quitté la Roumanie
?Pourquoi avez-vous choisi la France ? »
- « En Roumanie ils ne réussissent pas
à survivre avec 8 enfants, il n'y a pas de travail et pas assez d'argent
pour survivre. »
- « Comment c'était en France ? (l'endroit
où vous viviez, le travail, l'école, les problèmes, les
soutiens, les relations avec la police et la préfecture, les relations
avec la population...) »
- « Ils sont partis en France pour aider les enfants.
Là-bas il y a une plus grande chance de se débrouiller, l'argent
a une autre valeur. Il est mécanicien, il répare des voitures et
la paye est meilleure [en France] qu'en Roumanie. »
- « Pourquoi êtes-vous partis de France ? Dans
quel contexte êtes vous rentrés ? ( si vous étiez seuls/si
vous étiez avec l'OFII). »
- « [La famille] vivait dans une caravane de Rom, ce
n'était pas facile, il y avait une grande misère, sans eau,
etc... mais c'est mieux qu'en Roumanie. Il n'y avait pas de problème
avec les autorités, ils ont même reçu les allocations de
l'Etat français qui s'assurent de la survie des enfants quand on a pas
de travail. »
- « Quel est votre situation depuis que vous êtes
revenus en Roumanie ? »
- « Quand ils sont revenus de France, avec la famille
(frères, soeurs, parents) ils ont payé des dettes. Ils
connaissent l'OFII mais ça ne convient pas pour ceux qui veulent rester
en France, et pas en Roumanie. Ils aimeraient bien rester chez eux, en
Roumanie, mais ils n'ont pas de maison,
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pas de travail, la famille s'appauvrit et ils n'y peuvent
rien. Leur seul espoir est de rester en France, pour l'avenir des enfants.
»
- « Voulez-vous rester en Roumanie ou voulez-vous
partir de nouveau ? Si vous voulez partir de nouveau, où ?
»
- « Ils ne veulent pas rester en Roumanie, parce
qu'ils n'ont aucune chance de survivre, s'ils ne réussissent pas en
France, ils sont décidés à partir dans un autre pays avec
les enfants, mais plus en Roumanie. »
Entretiens à la fondation Parada de Bucarest. Mercredi 10
mars 2010.
[Le président de la fondation à Bucarest m'avait
donné rendez-vous à 14 heures, m'expliquant qu'ils avaient une
réunion à 15 heures. Il est absent quand j'arrive dans les
bureaux de l'association, mais une stagiaire française (S.) et une
employée francophone (A.) ont été chargées de
m'accueillir et de répondre à mes questions, jusqu'à
l'arrivée du président. Un autre employé non francophone
était présent pendant notre entrevue.]
Entretiens avec S. et A.
Salle réunion, durée : une heure.
- « Est-ce que vous pourriez me parler de votre
travail dans l'association, pour commencer ? »
A. - « [...] Pour un petit il faut trouver la
famille, faire la médiation avec la famille, voir s'ils veulent
l'accepter, s'ils ne l'acceptent pas. Pour un grand il faut un boulot, faire
les papiers, faire la relation avec la police s'il y a des amendes. [...]
»
[Une personne suivie par Alina entre dans le bureau. La
conversation reprend spontanément sur les aides au retour en Roumanie.
]
A. - « C'est normal, là-bas, tu arrives
à survivre, ici tu n'as rien. Si en plus on te donne de l'argent pour le
voyage, c'est « oh, la France m'aime bien ! » »
S. - « Tu sais c'est pas forcement mieux
là-bas. Quand j'étais à Paris le
week-end dernier, j'ai voulu prendre des photos des Roms
que j'ai croisé dans la rue tellement... Enfin ils sont dans des
situations terribles. »
A. - « En tout cas donner de l'argent, ça ne
va pas apporter grand-chose. [...] Il faut donner du travail, mais pas
seulement du travail, quelque chose à faire, à construire
soi-même. On donne des aides, des aides, des aides, on parle, on parle,
ça ne sert à rien. Tu donnes des choses à faire, avec des
consignes précises. Sinon tu peux pas y arriver, c'est que du blabla. Il
y a des travaux de construction, de réhabilitation, parce que
écrire, c'est moyen. OK, apprendre à écrire et lire en
même temps qu'ils font ces travaux. [...] Vous vous donnez beaucoup
d'aides quand même. [...] »
S. - « [...] Je pense que passer par le travail c'est
une bonne solution. Les gens ça leur donne un but, une raison
d'être.[...] »
A. - « [...] Le père il doit développer
des activités, des petits jardins, pour avoir un peu d'argent et envoyer
les enfants à l'école. S'il envoie pas ses enfants à
l'école, il n'aura pas l'argent pour le jardin. »
S. - « Tu veux dire que les aides doivent être
conditionnelles ?! »
A. - « C'est ça. Parce que c'est facile de
demander. Moi aussi j'aimerais, tu vois, demander, rester à la maison et
tricoter. Mais il faut assumer des responsabilités. [...] Moi aussi je
veux bien faire des bébés et avoir des aides, mais moi j'ai
contribué pour avoir des aides. [...] Il faut s'adapter. Si tu
t'adaptes, si tu travailles bien, on peut être collègues. Mais si
tu travailles pas et qu'en plus tu fais des bêtises, non ! [...] Mais on
ne parle pas de nos enfants. On parle des personnes... pour qui c'est
difficile. Ils ont un autre style de vie. Ça c'est sûr. Ils ne
peuvent pas être comme nous. Maintenant il faut construire quelque chose
ensemble. Il y a des règles, c'est une société, c'est
comme ça, mais il faut s'adapter, sinon ciao. [...] Pour être
honnête en ce moment ça ne marche pas trop mais avant, quand on
devait aller voir les enfants, dans la rue, on avait avec nous, dans nos
équipes, un animateur socio-éducatif qui arrivait d'entre eux.
[...] »
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S. - « Je suis assez d'accord avec ce point de vue. Si
tu dis qu'il faut des
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associations que « Roms », comme ils arrivent
dans un autre pays dont ils ne connaissent rien, je ne suis pas sûre
qu'ils auront l'idée d'aller, par exemple, créer une association
ou un truc comme ça. Je ne sais pas s'il y a beaucoup d'exemples de Roms
bien insérés en France. Ils n'ont pas les moyens et
l'énergie de monter une asso. [...] »
- « [...] Ici, il y a l'Agence Nationale pour les
Roms, il y a des choses concrètes qui sont faites et qui sont
dirigées vers les Roms ou vers une communauté, en particulier.
»
S. - « Oui mais parce que ici, les Roms ont un mode
de vie très très différent. En France on a pas de... Ce
qui pourrait s'apparenter en France, c'est les gens du voyage, par exemple.
Parce que la différence, plus que de l'ethnie, elle vient du mode de
vie. En France, il y a bien quand même, des actions spécifiques
pour les gens du voyage. Il y a des associations, des terrains
spécifiques pour eux. Il y a une telle différence de mode de vie
qu'il peut être en effet plus adapté d'avoir des actions
particulières. [...] L'Europe aimerait bien que les Roms restent en
Roumanie et se réinsèrent en Roumanie. L'argent il est pour
ça aussi. »
A. - « [...]Pour survivre, il faut assurer d'abord
à sa famille quelque chose à manger. Si on dit « tu
amènes tes enfants à l'école et nous on t'aide à
survivre », alors là oui... [...] Ils ne voient pas la
normalité comme nous on la voit : avoir une famille, avoir une maison.
[...] Ça existe la douche, ça existe le savon, c'est bon. Tu dois
être propre, tu vois ? Pour moi c'est le minimum si tu veux être
accepté. [...] »
- « [...]Qu'est-ce que vous avez pensé de la
visite de Pierre Lellouche ? »
S.- [Rires] « Il a dit qu'il allait visiter Parada,
et après il a dit qu'il venait pas, et après il a dit qu'il
venait, mais dans deux heures et en fait il n'est pas venu. Tous les
employés de Parada sont restés une heure et demi de plus à
l'asso. »
A.- « Sans être payé. »
S.- « C'est pas la bonne question. Une autre question.
»
- « Qu'est ce que vous attendez du prochain sommet
européen de Cordoue, en avril ? »
S.- « Moi, sur les répercussions, je ne sais
parce que je n'ai pas trop regardé. Au moins ça veut dire qu'ils
prennent en compte le fait que ce n'est pas le problème que de la
Roumanie et qu'ils prennent en compte que c'est un problème
européen. C'est des peuples qui bougent donc c'est des peuples qui sont
plus européens que d'un seul pays. »
A.- « Je ne sais pas, ça me donne l'impression
qu'on créé beaucoup de trucs sur un sujet qui... OK, c'est
important, c'est vital. En même temps, si on parle, on parle, on parle,
la pratique, elle est où, le concret ? C'est sympa, on se réunit
ici, on parle... »
[Une réunion va bientôt se tenir dans la salle
où nous nous trouvons, des employés commencent à
s'installer. Le directeur entre dans la salle et m'invite à le suivre
dans son bureau pour que nous discutions rapidement avant le début de la
réunion.]
Entretien avec I.J., Directeur de Parada : Dans son bureau,
durée : 10 minutes.
- « Est-ce que vous connaissez un petit peu les
programmes d'aide au retour mis en place par la France pour reconduire les
Roumains en Roumanie ? »
I.J. - « Oui mais de façon, disons
anecdotique, sans avoir approfondi la chose. On a rencontré le
secrétaire d'État Lellouche. Il devait venir ici à Parada,
finalement on l'a rencontré lors d'un diner à l'ambassade, aussi
bien lui que sa délégation. [...] Je crois savoir qu'il y a un
encouragement financier, autant pour soutenir un projet de vie, de retour, que
pour payer le retour. »
- « Voilà. Il y a une certaine somme pour le
voyage et une autre aide que l'on peut recevoir si l'on monte un projet de
réinsertion économique, et que le projet est accepté. Mais
le gouvernement roumain s'est engagé après la visite de Pierre
Lellouche à prendre en charge la réinsertion. »
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