2-5-2. Les partenaires commerciaux
Les habitants du Tchaoudjo échangeaient leurs produits
avec leurs voisins de la région et avec les étrangers venant de
l'extérieur. Ainsi les produits du tissage sont exportés dans les
contrées voisines : Bassar, pays kabiyè, Anyanga. Leur commerce
atteint aussi l'Adjouti, l'Adélé et surtout le
dagomba1.
De plus avec la traite négrière, le pays tem a
été une plaque tournante du commerce entre les caravaniers du
nord du Nigeria et du Bénin actuel2.
Divers produits étaient à la base de ces
échanges.
2-5-3.Les produits échangés
Parmi les produits qui faisaient l'objet des échanges,
on note les produits de la forge comme les daba, les fusils traditionnels et
les couteaux. Il y a aussi le sel gemme, les textiles, les vanneries, les
bijoux en cuivre du pays ashanti étaient aussi échangés.
Les Foulbé proposaient du lait qu'ils vendaient aux habitants de
Tchaoudjo3. Mais la monnaie d'échange était le cauris
« lidedozè » en tem.
Le royaume participait aussi au commerce interafricain par ses
produits comme les tissus de cotonnade au sujet desquels Binger4
écrit : « Le pagne des Kotokolé qu'on apporte
également sur les marchés du Dagomba, est une étoffe
à jours en cotonnade blanche ». Parlant des échanges du
royaume, Gayibor cite Adam Mischlich5 (missionnaire suisse de la
Mission de Bâle en juillet 1897) en ces termes: « A
Didaouré, le vendredi, un grand marché se tient (...). On voit
même vendre des pantalons turcs et de belles étoffes en soie et en
velours provenant de la côte.
1 - Gayibor NL, 1996, p154..
2 -Labodja SE, 1991, p9.
3 - Frobénius Léo, 2002, p443.
4 Cité par Gayibor NL (ss la dir), 1997,
p353
5 - Cité par Gayibor NL (ss la dir), 1997,
p353.
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On vend aussi du kaffa, des ignames, des arachides, des
haricots, du sorgho, du maïs, du piment, du karité, du sel, de la
viande, du bois, du fil à broder, des allumettes, des perles, des
verroteries, des pommades, des huiles parfumées et bien d'autres choses
».
Les captifs de guerre et les esclaves faisaient aussi l'objet
d'échange d'où le royaume tirait l'essentiel de ses revenus.
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