2-2- Le pouvoir des villages
Il concerne les villages fondés soit par les mola ou
soit par les autres clans tem. Le critère fondamental dans ce type de
pouvoir est l'appartenance du postulant au clan fondateur du village, seul
héritier de la chefferie. C'est ainsi qu'on a certains chefs de villages
de clans mola et d'autres de clans non mola. L'exemple du village d'Agoulou
où le chef est du clan mola et celui du village de Kolina où le
chef est du clan dikéni.
1 - Encyclopoedia Universalis, 1975, vol 13, p237.
2 -Entretien avec Ouro-Touh Adam, chef du village de
Tchavadi, du 14-08-06.
Les mêmes qualités physiques et morales de la
personnalité du chef sont exigées de même que l'alternance
entre les lignages. Le choix du chef doit toutefois, recevoir l'approbation de
ouro-esso à qui le nouveau chef doit, avant d'être
définitivement investi, rendre un hommage servile (yoma sedi «
salut d'esclaves »)1surtout à l'époque
précoloniale.
Dans l'ensemble, les chefs de villages étaient
généralement plus âgés que les souverains
du Tchaoudjo au moment de leur nomination car on prétend que leur
marge de manoeuvre se limitait dans leurs villages par rapport au souverain
qui doit gérer en plus des affaires du royaume, quelques unes des
autres villages tem supposées délicates ou complexes.
32
1- Alexandre P, 1963, p255
33
Carte no4 : Les chefferies en pays
tem
Source : Barbier, 1995, p20
Note : La chefferie de Kpaza est
fondée par les Touré et non par les Mola comme l'atteste JC
Barbier.
34
|