WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Caractéristiques structurales et écologiques des forêts de Bonou et d'Itchèdè au sud- est du Bénin

( Télécharger le fichier original )
par Sunday Berlioz KAKPO
Université d'Abomey- Calalvi, faculté des sciences agronomiques - Diplome d'ingénieur agronome spécialiste en aménagement et gestion des ressources naturelles 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

5.2. Structure en diamètre et en hauteur

La forme classique de la structure d'un peuplement inéquienne ou multispécifique est caractérisée par une fréquence élevée de jeunes individus dans les petites classes de diamètre et une diminution progressive des individus au fur et à mesure que le diamètre devient grand (Glèlè Kakaï, 2010). L'analyse de la structure en diamètre du peuplement arborescent des forêts classées de Bonou et d'Itchèdè révèle une distribution exponentielle négative caractérisée par plus d'individus de petits diamètres et moins d'individus de gros diamètre. Cette structure est régressive. Cette forme de distribution de diamètre rejoint celle des forêts denses tropicales humides (Rollet, 1974). Dans les peuplements inéquiennes, les arbres présentent souvent des canopées différentes constituant des strates (Olivier & Larson, 1996). La distribution en hauteur devrait être similaire à la distribution en diamètre dans ce type de peuplement, mais moins variable que cette dernière. Les forêts classées de Bonou et d'Itchèdè présentent une distribution en hauteur exponentielle négative, avec plus d'arbre de petites tailles que de grandes tailles. Mais, la distribution en hauteur des arbres d'une formation naturelle présente globalement une forme gaussienne qui peut être asymétrique selon les conditions de vie du peuplement (Glele Kakaï, 2010), ce qui n'est pas le cas dans les forêts classées de Bonou et d'Itchèdè. Les forêts de Bonou et d'Itchèdè possèdent donc une bonne capacité de régénération.

Cola millenii dans les forêts de Bonou et d'Itchèdè présente une distribution en diamètre comme en hauteur de forme exponentielle décroissante ou en diminution régulière des effectifs avec les classes de diamètre et de hauteur. Selon Pascal (2003), ce type de distributions

34

est caractéristique des espèces sciaphiles, tolérant l'ombre. On la retrouve aussi bien chez les espèces qui passent tout leur cycle en sous-bois (les diamètres maximaux sont alors peu importants) que chez celles qui commencent leur développement en sous-bois et le terminent au niveau de la canopée, atteignant ainsi de forts diamètres (Pascal, 2003). Dialium guineense a également une distribution en diamètre de forme exponentielle décroissante dans les deux forêts. Cela se justifie par le fait que l'espèce tolère l'ombrage. Par contre Dialium guineense dans les deux forêts étudiées présente une distribution en hauteur en forme de cloche et on note une décroissance des effectifs quand la hauteur augmente même si cette décroissance est faible dans la forêt d'Itchèdè. La structure en forme de « J renversé » est la juxtaposition d'un certain nombre de courbes en cloche formée à partir des événements de régénération individuels et réguliers pour les espèces adaptées à leurs conditions stationnelles. En forêts naturelles, la structure en forme de cloche typique est due à une régénération sporadique, du fait de la non-adaptation des espèces aux conditions stationnelles (Geldenhuys, 2010).

La structure en diamètre et en hauteur de Afzelia africana dans la forêt de Bonou présente une structure en « J renversé », caractérisée par un plus grand nombre de petits arbres que de grands arbres, et une réduction progressive du nombre d'arbres d'une classe à la suivante. En s'intéressant à la structure en diamètre et en hauteur de Afzelia africana dans la forêt d'Itchèdè, on remarque qu'elle est caractérisée par une distribution en cloche et par un effectif plus important des individus de classes de diamètres intermédiaires. Ces différences entre classes de diamètre pourraient être dues à des irrégularités de fructification de l'espèce. Ceci peut aussi s'expliquer par la croissance différentielle de certains pieds d'arbres et à la concurrence dans les groupes du fait des mauvaises conditions du milieu pour la régénération (Geldenhuys, 2010). Cela entraîne donc, une irrégularité de la succession des vagues de régénération (Geldenhuys, 2010). Ce qui peut s'expliquer par une interruption temporaire de la régénération (conditions du milieu devenant défavorables) du fait d'une récolte excessive, de dommages directs aux semis ou de l'absence d'agents de pollinisation ou de dissémination (Peters, 1994). De telles distributions ont été observées par Sokpon & Biaou (2002) dans la forêt classée de Bassila, Sinsin et al. (2004) dans les différentes zones climatiques du Bénin, notamment chez Afzelia africana. Les espèces fidèles à ce type de distribution sont dites déstructurantes car menacées de disparition dans les peuplements (Sokpon & Biaou, 2002). Geldenhuys (2010) fait des observations similaires en parlant de croissance différentielle et de mortalité des jeunes tiges due à la concurrence entre les individus et aux mauvaises conditions du milieu. Ces constats sont identiques à ceux effectuées par Sinasson (2010) dans

35

les forêts naturelles d'Itchèdè-Toffo (Sud-Bénin) et Hounkpèvi (2010) dans les groupements végétaux des secteurs forestiers de Massi et Koto de la forêt classée de la Lama (Sud et centre-Bénin).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote