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La notion de beauté féminine et son impact à  travers la publicité

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par Elsa SAHUC
Université de Nice Sophia Antipolis IAE - Master II Communication organisationnelle 2010
  

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I.6.2 Le XIXe siècle

Le discours sur la beauté continue de se préciser. On parle de beauté du buste de la chevelure : elle doit être abondante, lourde, ondoyante, relevée... Sans la chevelure ni sans les hanches, la beauté n'est pas concevable.

Puis arrive le nu, le déshabillé, on se montre davantage et la conséquence logique est que les parties du corps se galbent. On assiste à une nouvelle valorisation du sport, et dès 1900 l'engouement pour un modèle de beauté américain.

Le regard de la femme sur elle même change : elle se contemple en pied. Dans les maisons bourgeoises, les grands miroirs deviennent l'objet indispensable, l'armoire devient armoire à glace et il semble inconcevable de vivre dans un corps qu'on ne voit pas.

Après la Révolution française, plus de perruque poudrée ou d'accessoires aristocratiques. Pendant ce siècle, deux types de femmes représentent le modèle de beauté : la belle malade et la femme bourgeoise. « La Castiglione » est l'une de ces deux représentations. Elle a un physique massif, sa corpulence est vue comme le signe d'une maternité satisfaite. Sa silhouette est renforcée par des corsets portant la poitrine en avant ainsi que des « faux-culs ». Elle est un des premiers modèles à voir la naissance de la photographie. C'est une période clé dans la représentation de la femme car la photographie « ne ment pas », à une époque où la retouche photo n'existe pas encore.

Cette femme correspond à un canon de beauté concret, auquel s'oppose l'autre modèle, celui de la « belle malade aux yeux cernés ». C'est celui de la féminité maladive, aussi bien malade physiquement que mentalement. Cette beauté a le teint livide, les yeux cernés et les joues creuses, ce qui renvoie à la mélancolie et au désespoir. Cela peut paraître peu attrayant, mais on y voit également ici une femme mystérieuse et lointaine. D'ailleurs, cette beauté décadente est encore aujourd'hui un modèle, mais plus chez les hommes : cela correspond au dandysme.

La Castiglione, Gordigiani, 1862.

« La Grande Odalisque », un tableau du peintre Jean-Auguste Ingres datant de 1814, montre une représentation de la femme idéalisée. Ici, l'artiste s'éloigne volontairement de la réalité pour représenter la beauté de la femme. En effet, pour réaliser une courbe élégante ainsi qu'une silhouette parfaite du dos, il a choisi d'ajouter à son modèle plusieurs vertèbres. Cette démarche n'est pas nouvelle chez les artistes, chaque peintre ou sculpteur « améliore » son modèle non seulement pour embellir son oeuvre, mais aussi pour répondre aux exigences de leur modèle.

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La Grande Odalisque, Ingres

 

Louise Brooks

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