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La notion de beauté féminine et son impact à  travers la publicité

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par Elsa SAHUC
Université de Nice Sophia Antipolis IAE - Master II Communication organisationnelle 2010
  

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I.3. Le Moyen Âge

L'esthétique du Moyen Âge est très rattachée au christianisme. On considère alors qu'il y a une la création divine dans chaque représentation de la beauté. Un travail important se développe sur les notions de proportion et sur la lumière dan l'art.

Le corps de la femme est caché sous des vêtements amples, et doit obéir à des canons particuliers. La jeunesse, encore une fois, est exaltée, ainsi que la blondeur. La femme se doit d'être large d'épaule et d'avoir des seins petits, fermes et écartés, une taille de guêpe, des hanches étroites et un ventre rebondi.

Le maquillage, sous prétexte qu'il travestit les créatures de Dieu, est interdit par l'Eglise toute puissante. Seul le rouge est toléré, "le rouge de la pudeur". La Vierge Marie est alors généralement représentée comme une statue peu féminine : elle est souvent présentée comme un simple support ayant le Christ dans les bras. Elle a le teint très pâle, ce qui symbolisait la pureté et la richesse. À cette époque la blancheur de la peau est très recherchée, elle met en valeur un statut social élevé.

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I.4. La Renaissance

La Renaissance révèle la beauté et marque le retour de la féminité, où certaines parties du corps sont considérées plus dignes que d'autres « Quel besoin de soucier des jambes puisque ce n'est pas chose qu'il faille montrer (É). Les parties basses sont pilotis, les parties moyennes offices et cuisines et les parties hautes faites pour le regard et l'apparat. (É) Jamais femme effrontée ne peut être belle et seule la contention, celle des chairs et de l'esprit, différencie la paysanne grosse garce fessue aux formes lourdes de la femme grêle et raffinée. »4

La femme est considérée comme belle à travers des notions telles que l'humilité, la modestie ou la chasteté. Les valeurs morales sont alors essentielles pour le paraître, ce que l'on peut trouver contradictoire, mais que l'on retrouve néanmoins dans d'autres cultures et à d'autres époques, comme nous le verrons.

Le physique a aussi son importance, on établit des règles sur la proportion parfaite des différentes parties du corps, et l'on évite rigoureusement les ardeurs du soleil pour garder le teint pâle.

Sous le règne de Catherine de Médicis, la France découvre les fards, importés d'Orient.

C'est alors qu'à la Cour de France on se maquille les yeux, les cils et les sourcils en noir et que l'on on porte sur les lèvres, les ongles et les joues du vermillon. Cette nouvelle idée de la femme idéale - pulpeuse aux cheveux d'or - est véhiculée notamment par les courtisanes de Venise, d'où le fameux « blond vénitien ».

C'est pendant la Renaissance que le corps féminin réapparaît dans l'art non religieux, mais il est encore une fois idéalisé. Les femmes représentées se tiennent souvent dans des postures assez peu naturelles, et certaines proportions déjouent de façon évidente la réalité.

Les artistes de l'époque transforment la réalité pour mieux se rapprocher de leur conception de l'idéal féminin.

On peut illustrer cette époque à travers le peintre Sandro Botticelli, qui avait défini pour sa peinture murale «La Naissance de Vénus» que l'unité de longueur entre le sein et le nombril, entre les deux seins, et entre le nombril et l'entrejambe, devait être maintenue pour que le corps ainsi

4 Manuel d'instruction des filles, 1597

représenté soit « idéalement proportionné » et ainsi mettre en avant la beauté de cette femme.

 

La Venus de Botticelli a tout de la femme idéalisée de l'époque : blancheur d'ivoire, pas de poil ni de bourrelet, c'est une divinité plus qu'une vraie femme. Certaines parties du corps ne tiennent pas compte des règles de l'anatomie, notamment le cou qui est trop long, et les épaules qui sont trop tombantes.

La Naissance de Vénus de Botticelli, 1485.

Mais un glissement réaliste s'opère dans l'art de la Renaissance. Les aristocrates et mécènes qui admirent les beautés froides de Raphaël aiment également les rondeurs des femmes chez Le Titien ou Rubens. Cuisses dodues, poitrines lourdes et embonpoint : Rubens incarne ce glissement vers un art sensuel, un appel aux sens et au désir du spectateur.

 

Catherine de Médicis5

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5 Portrait de Catherine de Medicis, auteur inconnu, source Google Images.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery