I.2.- Le développement
Il s'agit d'indiquer les niveaux d'éducation, de
santé et de niveau de vie. Mais avant, une analyse descriptive de
l'évolution de l'indice de développement humain sera
effectuée.
I.2.1- L'indice de développement humain (IDH)
Graphique 32: Evolution comparée IDH
Kenya
Source : généré avec les
données de la Banque mondiale
Depuis au moins l'année 2000, le Kenya est
classé dans la catégorie des pays en développement, son
IDH ayant toujours été supérieur au seuil en dessous
duquel un pays fait partie de ceux les moins avancés (cf. graphique
ci-dessous). Les différentes mesures prises pour améliorer le
bien-être des populations semblent avoir des résultats positifs,
l'IDH étant en progression régulière et notable. Il est
ainsi passé de 0,420 en 2000 à 0,502 en 2011 et a toujours
été au-dessus l'IDH de la région Afrique subsaharienne
prise dans son ensemble.
Pour une meilleure description de l'évolution du
développement, l'analyse détaillée des variables de
calcul de l'IDH est faite ci-dessous.
I.2.2- L'index de santé
Il s'agit de l'espérance de vie à la naissance.
Celle-ci a connu un recul de deux ans en 30 ans. En effet après les
indépendances, l'espérance vie a cru d'une manière
régulière jusqu'au début des années 90. C'est en
1980 qu'elle a été la plus élevée à 60 ans.
Mais avec l'épidémie du SIDA qui a connu sa prévalence la
plus élevée au milieu des années 90, l'espérance de
vie a commencé à décroitre pour atteindre 52 ans en 2004.
Depuis 2005, elle a repris la tendance haussière et était de 56
en 2010 contre 58 ans en 1980. Elle reste supérieure à celle de
l'Afrique subsaharienne considérée globalement mais largement
inférieure à celle des pays les plus développées
(79 ans en 2010).
Graphique 33: Evolution comparée des niveaux
de l'espérance de vie Kenya, AFS, OCDE
Source : généré avec les
données de la Banque mondiale
I.2.3- L'index d'éducation
Le taux d'alphabétisme est une composante
essentielle.Au Kenya, il était de 87% en 2010 contre 63% pour l'Afrique
subsaharienne et presque 98% pour les pays de l'OCDE. Il s'est
apprécié de plus de 5% entre les années 2000 et 2010. Ces
résultats proviennent d'un train de mesures prises par l'Etat et qui
visent à éradiquer l'analphabétisme. Il s'agit de la
construction de nouvelles écoles, du recrutement de nouveaux enseignants
et de la gratuité de l'école primaire mise en application depuis
2003. Ladite gratuité a permis à environ 1,3 million d'enfants
pauvres dont des enfants de la rue, de bénéficier de
l'enseignement primaire pour la première fois (Note de l'Unesco sur la
politique de la petite enfance, l'impact de l'enseignement primaire gratuit sur
le développement de la petite enfance au Kenya, Janvier-Février
2006).
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