1.3. Revue de littérature
L'Homme a toujours entretenu d'étroites relations avec
son environnement de façon générale, et avec la
forêt de façon particulière. Les écosystèmes
forestiers sont par essence le lieu de production des différents biens
et services vitaux à l'existence des sociétés humaines.
L'accès à ces ressources est fonction du type d'organisation de
chaque entité sociale qui prédéfinit les modes
d'accès, mais aussi fortement tributaire de la stratégie de
chaque acteur. Il apparait aussi que ces espaces sont le lieu où se
confrontent les intérêts de chaque catégorie d'acteurs en
termes d'enjeux socio-économiques et de pouvoir. C'est pourquoi cette
partie sera consacrée à une analyse de ces interactions. Mais
pour mieux comprendre cette dynamique, il convient d'abord d'établir la
relation qui existe entre l'Homme et la forêt.
? Interactions populations-forêt
Les relations de l'Homme avec la forêt ont
été variables selon les civilisations et les époques. Une
typologie établie par VILLENEUVE (2012) va de l'âge des
chasseurs-cueilleurs à celui de l'information avec une modification
significative des interrelations. Pour l'auteur, à l'âge des
chasseurs-cueilleurs, la relation entretenue par les populations avec la
forêt était symbiotique et mutualiste où chacun des deux
partenaires bénéficiait de la présence de l'autre. Cette
harmonie était codifiée par des règles sociétales
qui garantissaient aux espaces forestiers une gestion durable. Les forêts
sacrées au Burkina-Faso ou au Benin participaient à un tel
équilibre (HOUNGNIHIN et al., 2012). En effet, pour WARDELL et
LUND (2004), les terres de réserve ne sont pas des espaces inertes.
Elles sont saturées de symboles et de significations et constituent une
mosaïque d'espaces traditionnels. Plus particulièrement, dans les
forêts, étaient érigés des autels, qui
étaient les lieux de communion entre le monde des vivants et le monde
supranaturel. La forêt était alors tout un symbole imaginaire qui
permettait aux humains de donner du sens au monde, à la vie, à
leur vie en dehors ou au-delà de considérations liées
à ce qu'elle est ou à ce qu'elle rapporte. Elle n'avait donc pas
seulement une valeur économique ou matérielle. Autour de cet
espace qualifié par LEVEE (2005) de « territoire sacré
», existait une série de représentations,
elles-mêmes fondées sur des systèmes de valeurs, qui, pour
MUIR-LERESCHE (2012), sont des valeurs esthétiques, spirituels et
existentialistes qui contribuaient au bien-être humain.
L'âge des agriculteurs va profondément
bouleverser cet équilibre et établir une relation
écologique de compétition pour les terres agricoles, dans
laquelle la forêt va être dominée et,
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entrer dans le domaine de la propriété
privée. Elle est dorénavant entretenue pour ses services
économiques VILLENEUVE (2012). A partir de l'âge industriel,
poursuit l'auteur, la forêt va être considérée comme
une ressource et, les corpus de connaissances et les pratiques transmis de
génération en génération qui ont concouru à
leur utilisation rationnelle vont régresser au contact des techniques
(HOUNGNIHIN et al., 2012). L'homme va s'y comporter en
prédateur. Ce sont les marchés qui désormais vont
déterminer la valeur instantanée de ce qu'on peut y exploiter. A
l'âge de l'information, la forêt devient une composante vivante de
la planète que nous apprenons à connaître pour ses
fonctions écologiques. La Conférence des Nations Unies sur
l`Environnement Humain (CNUEH) de Stockholm en juin 1972 (premier sommet
international de grande ampleur consacré à l'état de
l'environnement) et la Conférence des Nations Unies sur l'Environnement
et le Développement (CNUED) de Rio 1992 ont beaucoup contribué
à impulser cette nouvelle dynamique. Les services rendus à
l'humanité par les écosystèmes, difficilement
quantifiables, mais indispensables pour le maintien des équilibres
planétaires et la satisfaction des besoins humains deviennent une
préoccupation majeure. Il faut donc investir dans leur protection et
assurer leur gestion raisonnée selon les principes du
développement durable. Dans cette perspective, l'humain devient plus
qu'un intendant. Il doit pouvoir satisfaire ses besoins dans la nature et
laisser aux générations futures des écosystèmes
pourvoyeurs de tout ce dont elles auront besoin.
? La forêt vue comme un espace économique et
de compétition
En Afrique, où vivent des millions de pauvres en milieu
rural qui tirent leur subsistance de l'agriculture, de l'élevage ou des
ressources forestières, garantir un accès à des terres
productives est essentielle préoccupant (BAMBA 2010, FIDA, 2008,
LESOURD, 2000, SALMON, 2012). L'accroissement démographique, qui a
conduit à une raréfaction des terres et à un
approfondissement de la crise foncière, a modifié
considérablement les modes d'accès à la ressource. En
effet, pour certains auteurs, les ressources ont un prix sur le marché
et leur importance est étroitement corrélée à leur
valeur (LAMARA, 1999, LESOURD, 2000). De ce fait, la problématique
majeure de la gestion des ressources est liée aux enjeux qu'elles
représentent dans un environnement tributaire des intérêts
des acteurs. Or, les sociétés ne sont pas homogènes en
termes d'utilisation des ressources. La dynamique des acteurs en terme de
mobilité, de pressions démographique et anthropique, d'alliance,
etc. est fortement liée à leurs activités
économiques. Et, dans cette divergence élevée dans
l'utilisation des ressources naturelles, chaque acteur tente de s'approprier le
maximum de terres donc de ressources
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naturelles possibles (LOMPO, 2010). Ce qui conduit à un
resserrement de l'écart entre l'offre et la demande, source potentielle
de tensions et de conflits entre les différentes catégories
d'utilisateurs. Pour OUEDRAOGO (2004), cette situation a été
souvent à la base de la remise en cause des arrangements locaux sur
lesquels reposait jadis l'équilibre des rapports fonciers locaux.
L'auteur distingue deux types d'arrangements: les arrangements de
première génération et ceux de deuxième
génération. Par arrangements de première
génération, il entend ceux résultant des principes
traditionnels d'hospitalité et mettant en oeuvre des mécanismes
de compensations symboliques dans l'accès au foncier. Quant aux
arrangements de seconde génération, ils correspondent davantage
à l'évolution des relations foncières vers des rapports
marchands. En lieu et place des dons de terres, ce sont de véritables
ventes de terres qui sont opérées dans le respect des coûts
du marché foncier rural informel. C'est dire pour OUEDRAOGO (2004) que
le milieu rural s'insère davantage dans une économie marchande,
préjudiciable à une gestion rationnelle des ressources et
davantage source de conflits. Cela peut engendrer souvent des confrontations
qui par moment peuvent être ouvertes ou latentes.
Cette situation conflictuelle concerne davantage de
forêts classées partout en Afrique et particulièrement au
BF. MAIGA (2006) soutient que « la gestion des ressources naturelles
occupe une place centrale dans l'émergence de conflits en milieu rural
(...) et se trouve même à la base de nombreux heurts ».
Une typologie proposée par LOMPO (2010) les catégorise en trois
types : les conflits fonciers, les conflits d'usage des ressources naturelles
et les conflits liés aux politiques environnementales. La
première catégorie, souvent de moindre importance, oppose les
autochtones entre eux d'une part, et autochtones et migrants d'autre part. La
deuxième, dans la majeure partie des cas, oppose les agriculteurs et les
éleveurs. Ces conflits peuvent être ouverts ou latents avec une
prédominance des conflits latents, qui pour MAIGA (2010), conservent
tout de même leur caractère explosif capable d'entacher le climat
social.
Le dernier type de conflit, quant à lui, se pose en
termes d'inadéquation des politiques nationales en gouvernance
foncière, basées sur l'application stricte des règles de
gestion qui, aux yeux des populations, ont un caractère répressif
et, de par leur aspect exclusif, n'engageront pas les populations à
collaborer avec les services forestiers dans la gestion de ce patrimoine
échappant désormais à leur autorité (BOUTINOT,
2001). La conséquence de cette approche écologique classique dans
les aires protégées selon COLCHESTER (1996) est le renforcement
des divisions existantes entre les populations locales et le gouvernement,
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aggravant l'aliénation et les conflits, au lieu d'y
porter remède. Ainsi, la tension est aussi forte entre les services
forestiers et les pasteurs, notamment en année à saison
sèche sévère qui pousse des éleveurs à
entrer dans les aires protégées (BOUTRAIS, 2008). Pour conclure,
COLCHESTER (1996) en déduit que les conséquences d'une telle
situation peuvent être lourdes pour l'environnement car l'opposition
locale aux aires protégées imposées s'exprime par des
séries d'incendies et par une utilisation sans mesure de ressources dont
les populations locales se sentent dessaisies et ne méritant plus leur
protection, pouvant conduire à la dégradation
accélérée des ressources, sinon à la «
tragédie des communs» de HARDIN (1966).
Dans cette situation, toute la question se pose alors de
savoir quelle alternative trouver à l'exploitation abusive des
ressources forestières par les populations locales dans un contexte de
forte dépendance de ces ressources environnementales?
? Alternatives pour la gestion durable des
forêts
Les accords de Durban (2005) ont enjoint les institutions de
conservation et les Etats d'impliquer directement les communautés
locales dans la création d'aires protégées (BOISSIERE et
DOUMENGE, 2008). La protection pour être durable, passe
nécessairement par l'implication des communautés riveraines dans
la gestion des aires protégées et donc par la preuve que les
parcs peuvent contribuer au développement local. YANGGEN (2010)
prévient que les efforts de conservation ne seront efficaces à
long terme que si les populations locales trouvent des alternatives viables aux
modes actuels d'utilisation des ressources naturelles, qui dégradent
l'environnement. Cette approche nécessite pour lui un équilibre
entre une conservation par exclusion des personnes des aires
protégées de grande biodiversité et une conservation par
promotion de moyens de subsistance de remplacement qui permettront aux gens
d'utiliser les ressources naturelles de façon plus durable, à
condition que les activités de substitue représentent un
réel coût d'opportunité pour les ménages ruraux.
L'élevage de petits animaux comme les poulets, les chèvres et/ou
les porcs pourrait être une alternative logique pour la chasse,
l'amélioration de la gestion de la fertilité par les
jachères avec des légumineuses, les amendements par engrais
chimiques et/ou organiques du sol, l'utilisation des semences
améliorées et les plantations d'arbres sont des alternatives pour
l'agriculture sur brûlis. Cette question de mesures alternatives viables,
souvent mal évaluée par les projets de développement est
capitale et sa mauvaise évaluation a conduit dans bien des cas à
des échecs.
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En effet, dans son étude sur les alternatives à
l'exploitation des ressources de la forêt par les populations dans les
environ de la Réserve de Biosphère de Luki (RBL), les
résultats auxquels SALMON (2012) a aboutis montrent une situation un peu
mitigée. Même si les alternatives à l'agriculture par
l'amélioration des pratiques culturales et l'accès au
micro-crédit, l'élevage ou même la compensation
financière ont été reçus avec beaucoup
d'enthousiasme, ils ne garantiront en rien l'abandon de l'exploitation des
ressources de la forêt, notamment celle du bois qui, dans le cas de la
République Démocratique du Congo, demeure la première
source d'énergie. Une autre approche possible est celle de YANGGEN
(2010) basée sur la contrepartie qui permette une plus grande
flexibilité pour répondre aux priorités des
communautés locales. En pratique, il préconise d'analyser toutes
les catégories d'activités de subsistance alternative, et
d'adopter l'approche ou la combinaison d'approches plus logiques et qui
tiennent compte du contexte local. De façon plus précise,
l'auteur propose qu'en plus des mesures alternatives, l'accent soit aussi mis
sur les secteurs sociaux, avec la construction de points d'eau,
d'écoles, de centre de santé, etc. Quant à YELKOUNI
(2004), plusieurs formes de gestions sont possibles. Dans son étude sur
la forêt de Tiogo au Burkina-Faso, au regard des coûts
onéreux par une gestion par les structures étatiques ou pour le
secteur privé, il préconise une redéfinition claire des
droits de propriété sur la ressource et le choix d'une
institution adaptée pour sa gestion. La piste la plus envisageable pour
lui serait l'approche d'une gestion communautaire qui tienne compte des
institutions traditionnelles. Il appartiendrait alors aux communautés de
décider la manière dont la ressource sera gérée.
Pour l'auteur, la surveillance de la ressource par les propriétaires ou
les usagers peut réduire les comportements opportunistes si un
système de sanction est effectif.
Ces approches, et particulièrement celle de YELKOUNI
(2004), ont reçu de vives critiques de la part de MILOL et NDIKUMAGENGE
(2010), pour qui, après plus d'une décennie à essayer
d'établir un équilibre entre la gestion participative et la
gestion durable, et aussi à vouloir atteindre un développement
local tout en conservant les ressources, les mauvaises pratiques dans
l'environnement n'ont pas cessé. Les populations locales n'ont pas
encore adopté les méthodes de gestion participative qui leur ont
été proposées. La pauvreté a très peu
reculé dans les zones de conservation, la pression sur les ressources a
augmenté dans bien des cas, influencée par des facteurs externes
à la forêt et relevant généralement du
marché. Ce point de vue est partagé par COLCHESTER (1996) qui
relate un autre examen, mené par la Banque Mondiale (BM), et portant sur
vingt trois (23) aires protégées dans lesquelles on s'est
efforcé de concilier les objectifs de développement et de
conservation. Des conclusions, il est
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ressorti que les projets n'ont pas atténué la
pression sur les parcs ou réserves qu'ils visaient à
protéger. Ces échecs se justifient selon LAVIGNE-DELVILLE (1998),
cité par MILOL et NDIKUMAGENGE (2010), par les mutations sociales
caractérisées par une détérioration des formes de
contrôle communautaire sur la propriété privée,
individuelle et familiale, et l'effritement de l'influence des autorités
coutumières. Pour le cas de la décentralisation de la gestion
forestière, elle a, pour MBAIRAMADJI (2009), facilité certes la
mise en place des conditions de participation du public, mais pas pour autant
contribuer réellement à une gestion durable des forêts.
Bien au contraire, elle a contribué à la marginalisation des
populations locales du système décisionnel et, à la
déstabilisation des rapports de force du système d'action de
gestion forestière. Comme autres effets pervers de cette
décentralisation, on a noté le contrôle du pouvoir
décisionnel des forêts communautaires et des redevances
forestières par des acteurs locaux (maire), l'ingérence accrue
des élites à la gestion forestière locale, la cooptation
des membres des comités locaux et la monopolisation des retombées
forestières par quelques acteurs. Par conséquent, l'auteur plaide
pour un rééquilibrage des rapports de force qui établirait
alors les bases d'une collaboration inclusive et égalitaire,
indispensables pour renforcer le sentiment d'appartenance des populations et
améliorer leur participation à la gestion forestière
locale.
Qu'en est-il de la situation au Burkina-Faso en particulier?
Quels ont été le fondement réel de la création des
aires protégées?
? Fondements de la création des forêts
classées et problématique de leur gestion au
Burkina-Faso
Selon YELKOUNI (2004), le classement des forêts au
Burkina-Faso fait suite à l'adoption du Décret du 4 juillet 1935,
portant constitution d'un domaine forestier dans l'ex Afrique Occidentale
Française (AOF) comprenant l'actuel territoire du Burkina-Faso. Les
principaux objectifs visés à travers ces classements
étaient : (i) la mise en place de barrières
végétales climatiques destinées à atténuer
les influences des vents desséchants venant du nord (l'harmattan) ; (ii)
la protection des principaux cours d'eau; (iii) la constitution de
réserves de bois destinées à la production de charbon de
bois pour alimenter les trains à vapeur de la Régie Abidjan -
Niger (RAN) et de la ligne ferroviaire prévue pour relier Bobo -
Dioulasso à Ségou (République du Mali); (iv) la
création de réserves de faune pour l'exercice de la chasse; (v)
la production de bois d'oeuvre et de bois de service pour les besoins de
développement de l'administration locale.
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Dans ce contexte, l'exercice d'un certain nombre de droits
d'usage était reconnu aux populations riveraines dans les forêts
classées. Malgré l'accession du pays à
l'indépendance dans les années 1960, le contenu des textes
n'avait pas subi de véritables modifications. Les dispositions
coloniales ont été reprises dans la loi n° 006/97/ADP du 31
janvier 1997 portant Code Forestier au Burkina Faso, qui stipule que dans les
forêts classées, les droits d'usage traditionnels reconnus au
profit des populations riveraines portent sur le ramassage du bois mort, sur la
cueillette et la pêche traditionnelle. Pour YELKOUNI (2004), la
législation foncière n'a été qu' « une
continuation des règles et principes juridiques introduits lors de la
colonisation (...) quand bien même l'Etat n'avait pas les moyens de sa
politique de répression et d'exclusion ». Ce mode de gestion
des aires protégées hérité de la colonisation,
avait une approche dirigiste et protectionniste basée sur
l'érection d'un réseau de parcs et de réserves nationaux,
adossés à un ensemble d'interdits et d'obligations
codifiés dans des textes juridiques et réglementaires. Une telle
gestion se pratiquait au mépris des droits, des intérêts
légitimes, des moyens de subsistance et des approches traditionnelles de
conservation des communautés locales qui étaient alors
considérées comme des agents de dégradation (KARAMA,
2009). Du point de vue de HIEN et al. (1996), malgré cette
soustraction aux défrichements agricoles et aux activités
humaines des forêts classées, elles ont été les plus
atteintes ces dernières années par la dégradation des sols
dues à une myriade de pressions. Et, cette situation est loin
d'être spécifique au Burkina-Faso. Dans une étude
menée sur le domaine permanent de l'Etat en Côte d'Ivoire, YAO et
al. (2005) ont constaté que les risques de déforestation
constatés, en 1986, sur les lambeaux de forêts aux alentours de la
forêt classée de Haut-Sassandra se sont traduits, en 2001, par des
changements importants dans l'occupation du sol. En effet, malgré les
interdictions des instances officielles, cet espace a été, en une
quinzaine d'années, complètement défriché et mis en
culture, notamment avec des cultures pérennes à but
commercial.
Cette occupation des espaces forestiers en Afrique trouve sa
raison dans le fait que, bien que qualifié d'illégal par les
services forestiers et l'administration publique en général,
l'usage des ressources forestières et des terres de réserve s'est
poursuivi, en particulier par les communautés qui en avaient le
véritable contrôle. Pour WARDELL et LUND (2004), au fil du temps
et au gré des circonstances, nombre de ces usages ont été
confisqués, négociés, tolérés,
contestés, suspendus et niés. YELKOUNI (2004) en déduit
que la législation ayant « délégitimé
» et affaibli les disciplines et règles collectives de gestion
des ressources naturelles en dehors des espaces cultivés par les
familles, et l'Etat n'ayant pas su inciter les
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populations à une gestion nouvelle, les forêts
sont devenues des propriétés de « non-exclusion
» et de « rivalité » dans son usage par les
agents économiques. C'est cette situation qui prévaut dans bon
nombre de forêts classées au Burkina, et cette étude va
s'appesantir sur le cas spécifique de la FC de Dida.
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