2.1.5. Végétation et hydrographie
La FC de Dida est dominée par des zones de
savanes arbustives denses et claires, de savanes arborées claires et
auxquelles s'ajoutent des zones de forêts galeries
autour des rivières, comme le montre la figure 4 :
Figure 4 : Végétation de la FC de
Dida
Les formations arbustives denses ou claires sont les
plus importantes (32, 3 %). Elles se développent sur
les pentes supérieures, moyennes et inférieures, ou dans les bas
-fonds. Elles sont dominées par des arbres dont la
hauteur est supérieure ou égale à sept
mètres. Elles se caractérisent par la
présence d'un potentiel ligneux très riche. Les espèces
les plus fréquentes
23
sont: Vitellaria paradoxa, Detarium
microcarpum, Daniellia oliveri, Prosopis africana,
Terminalia laxiflora, Combrtetum crotonoides, etc. A cela, il
faut ajouter les formations de savanes arborées claires (23,7 %). Elles
se développent au bas des pentes avec des espèces
fréquentes telles que Khaya senegalensis, Parkia Biglobosa,
Isoberlinia doka, Pterocarpus erinaceus, Daniellia
oliveri, Ceiba pantendra, Prosopis africana, Lannea microcarpa,
Terminalia macroptera. L'on rencontre également Tamarindus
indica, Diospyros mespiliformis.
La végétation herbacée (0,2 %) de ces
zones de savanes est clairsemée en zones dénudées, denses
sous savane arborée et arbustive. Les herbacées se
développent également sur les bas-fonds. Elles comportent les
principales espèces annuelles suivantes: Andropogon ascinodis,
Andropogon pseudapricus, Loudetia togoensis, Andropogon gayanus, Pennisetum
pedicellatum.
Les forêts-galeries ou formations rupicoles se situent
aux abords des cours d'eau. Le principal cours d'eau de la FC est la
rivière Dida, un affluent du fleuve Comoé. Les espèces
couramment rencontrées sont: Ficus sycomorus, Cola cordiflora,
Mitragyna inermis, Anogeissus leiocarpus, Vetiveria nigritana, Berlinia
grandifolia, Nauclea pobenguinii, Lannea barterii. Avec l'occupation de la
FC à des fins agricoles et pastorales, toutes ces formations ont connu
une régression au profit des champs d'anacardes et des
jachères.
Quant au réseau hydrographique de la FC de Dida, il est
peu dense. Il est constitué principalement de la rivière Dida. Ce
cours d'eau temporaire qui doit son nom à la FC est un affluent du
fleuve Comoé. D'autres rivières de moindre importante comme la
rivière Kéléworo, Dialoï et Babolo traversent la
forêt. Certaines d'entre elles constituent des limites naturelles de la
forêt. On note aussi la présence de quelques marigots qui
constituent pour les éleveurs le lieu d'abreuvage des animaux.
2.1.5. Ressources fauniques et halieutiques
La biodiversité de la FC de Dida est mal connue.
Cependant, dans la zone d'étude, la majeure partie des cours d'eau
regorgent des espèces des poissons suivantes : les carpes (Tilapia
zillii), les Nanani (Mormyrus rume), les sardines (Bricinus
macrolepidotus), les poissons-chats (Clarias anguillaris), les
capitaines (Latès niloticus), les poissons-docteurs (Garra
rufa).
Quant à la faune de la forêt, autrefois riche,
elle a, de nos jours, totalement disparue. Jadis, on y rencontrait des
phacochères (Phacochoerus africanus), des hippotragues
(Hippotragus
24
equinus), des bubales (Alcelaphus
buselaphus), des buffles (Syncerus caffer), des
céphalophes (Cephalophus Rifilatus), des cynocéphales
(Papio hamadryas), etc. Aujourd'hui, il ne reste que des singes
(Erythrocebus patas), des pintades sauvages (Agelastes
niger), différentes espèces d'écureuils (dont le
Xerus erythropus), de mangoustes (Herpestes ichneumon;
Galerella sanguinera ; Atilax paludinosus) et des
porcs-épics (Hystix cristata).
|