DOMAINE D'ACTION
Les écosystèmes affiliés aux terres et
aux eaux sont des milieux complexes, changeants et diversifiés
(Convention de Ramsar, 2004). Les implications en ce qui concerne ces milieux
sont énormes et ne sauraient être cernées à
échelle très réduite. Aussi le bassin versant est le cadre
d'analyse le mieux approprié. Il faut une approche holistique qui
intègre tous les aspects : physiques (eau souterraine / eau de surface,
eau/sol) ; biologiques (faune/ flore) d'une part ; et les aspects humains de
l'autre. Il faut donc une discipline transversale qui fait chevaucher les
aspects techniques biophysiques et les aspects humains socio économiques
et culturels.
Fort heureusement de plus en plus, une nouvelle manière
de penser et de prendre en compte ces aspects se dessine et se confirme par des
approches qui s'inscrivent dans cette dynamique. C'est le cas de nombreuses
études environnementales qui prônent la trans et
l'interdisciplinarité. Mais l'environnement lui-même reste un
domaine encore très vaste. Il est difficile et délicat
d'être efficace lorsque nous voulons cerner les dimensions
environnementales dans toutes leurs problématiques. A l'inverse une
spécification de l'approche dans ce vaste domaine est un gage pour une
meilleure appréhension des phénomènes et processus et de
leur implication.
Dans cette logique, une étude pour la gestion
conservatoire et l'utilisation durable des terres et eaux est une voie
hautement appréciable. Il s'agit non pas de faire une croix sur
l'environnement dans sa globalité mais de mieux cibler les composantes
qui paraissent aujourd'hui comme de « véritables baromètres
» de l'état de l'environnement : les terres et les eaux. Face au
problème d'érosion, les stratégies modernes
précédentes, d'équipement hydrauliques ont
préconisé la réhabilitation et restauration des terres
montagnards (RTM), la défense et restauration des sols / conservation
des eaux et des sols (DRS/CES)... Pour chacune de ces stratégies, seule
la logique étatique avait prévalu. Les stratégies
participatives de « lands husbandry » ou gestion conservatoire des
eaux et des sols tentent d'intégrer au mieux la logique paysanne (Roose,
1993). La nouveauté consiste à gérer au mieux les terres
productives, l'eau, les matières organiques et les nutriments
indispensables au développement de la culture. La lutte
antiérosive n'est donc plus une fin en soi mais elle fait partie du
paquet technologique qui permet d'assurer la gestion durable de la couverture
pédologique.
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Source : ECOPAS/Parc W
Figure 1 : Les sites d'investigation dans la structuration de
la Réserve de Biosphère Transfrontalière Parc W
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