PROBLEMATIQUE
Les sols périmédaux du Parc représentent
le moteur de toutes les activités humaines de la zone sinon, le support
des activités de conservation et d'exploitation. Ces sols font l'objet
de nombreuses convoitises : terres agronomiques pour les compagnies
cotonnières et pour les populations locales, zones
cynégétiques pour les conservateurs. Ce sont donc des sols
à hauts potentiels de dégradation et à terme,
l'intégrité du Parc est fortement menacée face à la
pression foncière dans le contexte d'une gouvernance environnementale
à base communautaire : Les superficies emblavées pour la
cotonculture ont progressé de 68% en l'espace des campagnes agricoles de
2004 à 2006 dans certains terroirs comme Kaabougou (SOCOMA, 2006). Peu
d'études se sont pourtant intéressées à la question
de la gestion conservatoire des sols de la zone. Déjà en 1960,
l'I.G.B mettait en place un fond topographique, suivi par l'I.R.D
(ORSTOM, 1968 et 1969) avec une carte pédologique de
reconnaissance. La récente Base de Données sur l'occupation des
terres -BDOT (IGB, 2002) établie par l'IGB, traite de la
géomorphologie et de l'occupation des sols. Ces études
interviennent dans des cadres globaux et concernent tout le territoire
national. D'autres études ont porté sur le statut du sol (Benoit,
1998). Les études sur la gestion conservatoire des eaux et des sols
concernent essentiellement des stations d'expérimentation comme
Gampéla ou Kantchari les plus proches de la zone d'étude (Roose,
1980). L'approche gestion des sols s'est donc faite en général de
façon cloisonnée soit uniquement à l'échelle du
paysage soit uniquement à l'échelle de la parcelle agricole. Il
y'a donc nécessité et urgence à produire une information
scientifique transversale et cohérente intégrant
différentes échelles, sur les sols et les eaux de la
périphérie du Parc dans la perspective d'une gestion durable.
OBJECTIFS DE L'ETUDE Objectif global
L'objectif global est d'établir un diagnostic de
l'érosion qui sévit à la périphérie du Parc.
Cette étude ne prétend pas aboutir à un modèle
fonctionnel de la dynamique érosive à la
périphérie. Il s'agit de donner un premier niveau de l'approche
de combinaison des paramètres déjà connus dans la
littérature pour estimer la vulnérabilité à
l'érosion des bassins versants considérés. Il s'agit donc
à terme de parvenir à un zonage des risques morphodynamiques,
c'est à dire établir une carte de sensibilité des sols
à l'érosion à l'échelle locale, puis à
l'échelle fonctionnelle des bassins versants afin d'étudier le
processus d'érosion et d'en évaluer l'impact potentiel sur les
aires protégées du Parc W. Cette étude diagnostique
![](Contribution--la-caracterisation-de-l-erosion--la-peripherie-de-la-reserve-biosphere-trans8.png)
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va en droite ligne des orientations stratégiques du
Programme ECOPAS /Parc W : augmentation du potentiel de production des terres,
appui à la récupération des terres
dégradées, pratiques d'usages des terres et des eaux qui
garantissent mieux la durabilité.
Objectifs spécifiques
- Faire une étude comparative et descriptive des
déterminants majeurs de l'érosion à l'échelle de 2
minis bassins versants situés respectivement au Nord et au Sud de la
Périphérie.
- Caractériser spatialement, et faire une analyse
diachronique de l'érosion.
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