INTRODUCTION GENERALE
CONTEXTE DE L'ETUDE
Cadre institutionnel, le Programme ECOPAS / Parc
W
Le programme régional sur les écosystèmes
protégés en Afrique soudano sahélienne (ECOPAS / Parc W.)
depuis sa mise en place est animée d'une grande ambition, celle du
développement et de la prospérité des Etats riverains par
le biais de l'intégration. Ce programme intervient dans un contexte ou
le développement intègre de nouvelles dimensions notamment
environnementales. Il importe donc pour le programme de cerner les implications
complexes des phénomènes et processus environnementaux dans
l'espace du parc et de ses différentes entités. Cela passe par
des actions simultanées et intégrées sur toutes les
portions du parc. Chacune des portions ayant ses spécificités,
les préoccupations diffèrent de même que les
impératifs, même si tout cela concourt à l'objectif global
commun à l'échelle du parc : un développement harmonieux
et cohérent. Un des impératifs majeurs dans ce sens est la
préservation de l'intégrité de la partie centrale du Parc
mais aussi une exploitation judicieuse des terres, des eaux et ressources
connexes de la zone d'influence en vue du maintien de ses fonctions
écologiques et socioéconomiques. Avec le soutien de l'Union
Européenne, le programme a entrepris une campagne d'activités de
recherche-action pour répondre à cet impératif. Mais la
plupart des études menées jusque là, donnent plus de poids
à la dimension socio économique et très peu à
l'agro pédologie ou à l'agro écologie. La coordination
scientifique en collaboration avec la composante nationale du Programme Parc
W/ECOPAS décident de palier à ces insuffisances et initient la
présente étude. Pour les terroirs villageois adjacents au parc,
qui sont partie intégrante de la zone d'influence, il s'agit pour le
programme à travers cette étude de participer à assurer la
contenance spatiotemporelle des systèmes de production (FED, 2003).
.
Contexte national
Le Burkina Faso est très engagé dans la gestion
intégrée des ressources naturelles, voie qu'il
s'est tracé pour mieux répondre aux
préoccupations liées à l'environnement (PANE, 2003). Il
est appuyé en cela par des institutions internationales comme le CIRAD
et l'IRD et l'INERA qui ont su développer une expertise pour la gestion
conservatoire des eaux et des sols. L'ensemble de ces actions qui s'inspirent
des normes émergentes est soutenu par des investigations menées
pour mieux cerner les enjeux des ressources naturelles et la
préservation des espaces naturels. Par ailleurs le souci de relever le
produit intérieur brut amène le pays à explorer
différentes sources de devises. Au nombre de celles ci la
filière
![](Contribution--la-caracterisation-de-l-erosion--la-peripherie-de-la-reserve-biosphere-trans3.png)
ix
coton est l'une des filières les plus porteuses. Selon
des statistiques du ministère en charge de l'agriculture
rapportés lors d'un atelier sous régional de la Fondation
internationale pour la Science par le Dr Paul Savadogo, chercheur au CNRST, la
filière coton assure 40% du PIB, et 65% des exportations (MAHRH/DSA,
2004). Cela se traduit par un besoin en terres agricoles productives. Face
à ce besoin sans cesse croissant, la pression foncière s'accroit
avec comme corollaire le recul dramatique des jachères. La Région
de l'Est est l'illustration de ce semblant de paradoxe : zone à
poussée cotonnière très dynamique et zone par excellence
de la conservation. L'enjeu pour le pays c'est, de réussir ce double
défi, concilier les performances macroéconomiques aux exigences
de l'environnement : le développement durable. Notre étude
voudrait participer à la pose des jalons de telles mesures
agri-environnementales.
Le terrain d'expérimentation
Le complexe WAP constitué par les Parc W, Arly et
Pendjari est situé à cheval entre le Bénin
(11°53'34.8''N; 02°42'32''E), le Burkina Faso (11°29'15''
à 12°21'00''N; 2°00'45'' à 2°24'10''E) et le Niger
(11°55' à 13°20'N; 02°04' à 03°20'). Le
complexe est structuré suivant les directives des Réserves MAB
(Man And Biosphere) (UNESCO, 2005):
- Une zone centrale à fonction strictement
écologique ;
- Une zone tampon, où seulement certaines
activités conformes à la préservation de
l'intégrité du complexe sont tolérées,
constituée de zones villageoises d'intérêt
cynégétiques ;
- Enfin une zone de transition du complexe qui est
constituée de terroirs villageois adjacents à fonctions
multiples. C'est cette zone périphérique, ouverte à
l'exploitation (zone tampon et zone de transition) qui a fait l'objet
d'investigation de notre activité de recherche. Cependant à but
comparatif les bassins versants spécifiés comme sites
d'étude sont à cheval entre la zone ouverte à
l'exploitation et la zone sous protection.
![](Contribution--la-caracterisation-de-l-erosion--la-peripherie-de-la-reserve-biosphere-trans4.png)
x
|