C. Le territoire des îles « Wallis et
Futuna » une dépendance de la Nouvelle Calédonie
La prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la
France en 1853 d'une part et la demande de Protectorat de Wallis et Futuna
dès 1843 d'autre part, permettront aux autorités
administratives, pour des raisons pratiques, de considérer Wallis et
Futuna comme dépendance de la colonie calédonienne, malgré
les 2000 Kilomètres qui séparent ces deux archipels.
Après que les établissements de Balade et de
Nouméa eurent été rattachés aux Etablissements
français de l'Océanie à Tahiti, un décret
impérial du 14 janvier 1860 érigea La
Nouvelle-Calédonie et ses dépendances en établissement
distinct confié à un commandement auquel succéda un
gouverneur assisté d'un conseil privé (décret du
12 décembre 1874). A compter de 1885, un conseil
général est institué avec pour principale attribution le
vote du budget préparé en conseil privé et la fixation des
centimes additionnels affectés au budget de la commune de Nouméa.
En 1887, un traité de protectorat fut ratifié
par la France qui rattacha administrativement Wallis et Futuna à la
Nouvelle-Calédonie. Jusqu'en 1941, le gouverneur résidant
à Nouméa chapotant les affaires intérieures des deux
archipels, est remplacé par un Haut commissaire à l'aide d'un
résident lui est rattaché à Mata Utu. Ce n'est qu'en
décembre 1959 qu'un référendum bascule le protectorat en
Territoire d'Outre Mer ratifié le 29 juillet 1961. Bien que l'archipel
ait depuis une Assemblée Territoriale élu au suffrage universel
tous les 5 ans avec 20 membres (7 élus de Futuna, et 13 élus pour
Wallis), il n'est pas totalement émancipé de la tutelle de la
Nouvelle-Calédonie puisque ces deux Territoire ont le même Haut
commissaire de même qu'au niveau juridique le tribunal de première
instance des Wallisiens et des Futuniens dépendent de la cour d'appel de
Nouméa. A l'heure actuelle, la Nouvelle-Calédonie reste encore
pour Wallis et Futuna un vivier d'emplois pour leurs ressortissants dans la
mesure où l'archipel à lui seul n'a pas la capacité
économique suffisante à répondre à la demande des
jeunes déversés sur le marché du travail local.
Avant la deuxième guerre mondiale, la seule liaison
maritime est le Polynésien, un navire qui relie Vila
à Wallis trois fois par an pour assurer le ravitaillement et au retour
l'exportation de coprah qui s'élève à 1500 tonnes environs
annuellement.
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