B- LA RECONNAISSANCE DES POTENTIALITES DES AFRICAINS A
SE
DEVELOPPER
En parlant de la reconnaissance des
potentialités des dirigeants Africains et leur peuple à conduire
le changement, en d'autres termes à se développer, il est
question d'insister sur le fait que les bailleurs de fonds ne doivent pas avoir
une attitude qui laisse croire que les lois des pays
bénéficiaires du financement sont mauvaises et que seules les
leurs sont exempt de critiques ou d'insuffisances.
Même dans le contexte de corruption
généralisé de nos Etats, il n'en demeure pas moins vrai
qu'il existe au sein de ceux-ci, des instruments juridiques performants pour
assurer la transparennce et la bonne gestion des biens publics. C'est
plutôt leur applicabilité qui demeure un grand souci. Adopter
comme prioritaire l'application des procédures et pratiques du bailleur
de fonds au détriment de la procédure nationale ne constitue rien
d'autre comme le pense Marie Claude Smout, qu'un transfert idéologique
qui viserait à influencer la capacité Africaine à imaginer
les solutions à ses problèmes de développement. Car les
directives de passations des marchés, les modèles types de
rapport de contrat dictés par les bailleurs de fonds apparaissent comme
des médicaments pré- prescrits avant de procéder à
un diagnostic du patient. C'est l'une des raisons pour la quelle face aux
difficultés (maitrise des procédures,
80
retard dans le calendrier des activités),
auxquelles sont confrontés les personnels en charge de
l'exécution du projet, des mesures incitatives devraient être
envisagées.
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