7.3.1.4. Relations étudiants-directeurs de
mémoires
Les relations qui existent entre les étudiants et leurs
directeurs de mémoire sont déterminantes pour le bon encadrement
et suivi des mémoires de recherche. Il est évident que les
recherches d'un étudiant puissent avancer normalement lorsque les
relations entre lui et son directeur de mémoire sont cordiales. En
revanche, lorsqu'elles sont conflictuelles, il serait difficile que le travail
aboutisse à un bon résultat.
D'une manière générale, les relations
entre les étudiants et leurs directeurs de mémoire de la FLESH ne
sont pas cordiales (250 soit 82,51%). La disponibilité des directeurs de
mémoire laisse à désirer (256 soit 84,49%). La plupart des
étudiants estiment n'être pas bien encadrés (268 soit
88,45%). La conjugaison de tous ces facteurs fait que bon nombre
d'étudiants passent beaucoup de temps à élaborer leur
mémoire de recherche dont 14 soit 4,62% sont encadrés depuis 4
ans ; 81 soit 26,73% depuis 3 ans ; 150 soit 49,50 depuis 2 ans et 56 soit
18,48% depuis 1 an.
Mise à part l'indisponibilité des enseignants
suite aux charges trop élevées des heures de cours et des
étudiants à encadrer, certains directeurs de mémoire
pour
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des raisons administratives (rôle administratif) ou
personnelles (fonction politique) n'assurent pas bien leur rôle
d'encadreur de mémoire. Par ailleurs, certains étudiants pour des
raisons particulières n'arrivent pas au terme de leur recherche ; soit
ils sont handicapés faute de moyens financiers ou par des charges
familiales qui font que ces étudiants n'arrivent pas à
répondre aux exigences et recommandations de leurs directeurs de
mémoire.
7.3.1.5. La rédaction des mémoires de
recherche
L'une des plus importantes phases de la recherche, la
rédaction de mémoire est perçu par certains
étudiants comme étant une activité difficile (272 soit
89,77%), qui prend de temps (284 soit 93,73%). Pour les étudiants,
l'élaboration d'un mémoire de recherche fait dépenser (301
soit 99,34%) et que les moyens financiers s'avèrent être le
facteur le plus déterminant qui facilite l'élaboration d'un
mémoire de recherche (243 soit 80,20%).
La faible performance des étudiants dans
l'élaboration des mémoires de recherche peut s'expliquer par le
fait qu'ils ont intériorisé l'idée que cette
activité est difficile. Donc une activité difficile ne se
réalise pas d'un seul coup. Il faut prendre du temps. Or, plus la
recherche prend du temps, moins l'étudiant est motivé et
l'encadrement en pâtit. Bon nombre d'étudiants n'ont pas encore
écrit quelque chose sur leur sujet de recherche (215 soit 70,96%).
Un mémoire bien rédigé a une forte
probabilité d'être bien réussi à la soutenance.
Ainsi les critères de prise en compte dans l'évaluation des
mémoires de recherche devaient faire l'objet de discussion entre les
étudiants et leurs directeurs de mémoire. Ce qui malheureusement
n'est pas le cas d'autant plus que la plupart des enquêtés
estiment que leurs directeurs de mémoire ne leur parlent pas des
critères d'évaluation des mémoires (261 soit 86,14%). Une
telle négligence des directeurs peut influer négativement sur le
suivi et la qualité des mémoires. De même les discussions
entre étudiants de leurs recherches sont primordiales. Ces
120
discussions leur permettent d'améliorer leur
performance dans la recherche en acquérant surtout des
compétences d'ordre méthodologique.
La plupart des étudiants sont conscients qu'il est
possible de faire un mémoire en un an (254 soit 83,83%). Cependant si la
majorité des étudiants n'arrive pas à le faire, c'est
probablement à cause des difficultés relatives aux conditions
socioéconomiques, institutionnelles et individuelles.
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