LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ADEA
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: Association pour le Développement de l'Education en
Afrique
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AUA
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: Association des Universités Africaines
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BAD
|
: Banque Africaine de Développement
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BAC II
|
: Baccalauréat deuxième partie
|
CAMES
|
: Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement
Supérieur
|
CM
|
: Certificat de Maîtrise
|
CONFEMEN
|
: Conférence des Ministres de l'Education Nationale des
pays africains et malgache d'expression française
|
CRAC
|
: Centre Régional d'Action Culturelle
|
CTS
|
: Comités Techniques Spécialisés
|
DAAS
|
: Direction des Affaires Académiques et de la
Scolarité
|
DEA
|
: Diplôme d'Etude Approfondie
|
DEUG
|
: Diplôme d'Etude Universitaire Générale
|
DRPI
|
: Direction des Ressources Pédagogiques et de
l'Innovation
|
ENS
|
: Ecole Normale Supérieure
|
ENSI
|
: Ecole Nationale Supérieure d'Ingénieurs
|
ESA
|
: Ecole Supérieure d'Agronomie
|
FaSEG
|
: Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
|
FDD
|
: Faculté de Droit
|
FDS
|
: Faculté des Sciences
|
INSE
|
: Institut National des Sciences de l'Education
|
MEN
|
: Ministère de l'Education National
|
PR
|
: Président de la République
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SPSS
|
: Statistical Package of Social Science
|
UB
|
: Université du Bénin
|
UL
|
: Université de Lomé
|
UNESCO
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: Organisation des Nations-Unies pour l'Education la Science et
la Culture
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5
INTRODUCTION GENERALE
Il est indéniable que l'éducation s'avère
être un puissant facteur de développement intégral de toute
société. Ainsi, elle est considérée comme un droit
fondamental de chaque individu, la source de son épanouissement moral et
intellectuel, l'instrument de son élévation sociale.
De nos jours, il est démontré que
l'éducation joue un rôle majeur dans le développement d'une
nation et l'institution d'un Etat de droit. Elle est le socle de
l'autonomisation de l'individu et de l'élimination de la pauvreté
; en cela, elle constitue l'enjeu essentiel pour le progrès social et
économique de chaque pays. Convaincus de cet important rôle que
l'éducation joue dans la mise en oeuvre des programmes de
développement économique, social, politique et culturel, les
experts des Nations unies et les dirigeants africains la priorisent dans toutes
les Conférences internationales et continentales.
Au niveau international, sur l'initiative de l'UNESCO, de
l'UNICEF, de la Banque mondiale, et du PNUD, en 1990, 155 pays et 150 ONG
s'étaient réunis à Jomtien (Thaïlande) dans le cadre
de la Conférence Mondiale en faveur de l'Education Pour Tous EPT). Cette
Conférence avait pour objectif de recommander des réformes
à tous pays membres pour que l'éducation universelle soit
réalisée en l'an 2000 et que l'analphabétisme soit
réduit de moitié. Ce qui a marqué le coup d'envoi de
l'évolution actuelle de l'éducation.
Dix ans plu tard en l'an 2000, lors de la Conférence
Mondiale sur l'Education tenue à Dakar (Sénégal) en vue de
faire le bilan de Jomtien, il ressort que si des progrès ont
été enregistrés sur le plan de l'accès à
l'éducation, la qualité reste encore reléguée au
second plan. Par cette Conférence, tous les pays en voie de
développement devaient prendre des mesures adéquates pour
réformer leurs systèmes éducatifs et les réadapter
aux nouvelles exigences du moment.
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Au niveau continental, des initiatives ont été
prises au plus haut sommet des Etats africains pour convoquer des
conférences devant opérer des réformes nécessaires
des systèmes éducatifs en vue de les rendre plus
démocratiques et de les adapter au contexte socio-économique
africain. Ainsi à la première conférence des Etats
africains à Addis-Abeba (Ethiopie) en 1961, les pays africains se sont
donné pour objectif non seulement de démocratiser l'enseignement
c'est-à-dire de promouvoir l'Education Pour Tous (EPT) quel que soient
le sexe et la situation familiale, mais également d'atteindre la
scolarisation universelle au début des années 80.
A la deuxième conférence tenue à Lagos en
1980, les Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'OUA «s'engageaient, au nom
de leurs gouvernements et de leurs peuples à promouvoir le
développement économique et social et l'intégration de
leurs économies en vue d'accroître l'auto dépendance et de
favoriser un développement endogène et auto-entretenu pour
faciliter et renforcer leurs rapports sociaux et économiques pour
l'édification aux niveaux national, sous-régional et
régional d'une économie africaine dynamique et
interdépendante, pour l'établissement, chaque année, de
programmes spécifiques pour matérialiser cette coopération
économique sous-régionale, régionale et continentale. Mais
ils étaient convaincus que rien de tout cela ne pourra être
possible sans le concours de l'éducation. Ce qui rejoint l'idée
d'Olivier Reboul (1994 : 22) qui estime que : « même si
l'éducation ne peut pas tout, on ne peut rien sans elle».
Dès lors, le gouvernement togolais avait
procédé à des investissements pour répondre
à la demande croissante d'éducation par la création des
écoles tant au niveau primaire, secondaire que supérieur en vue
d'atteindre le développement économique et social tant
souhaité.
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Toutefois, si les résultats au niveau primaire et
secondaire s'avèrent un peu satisfaisants, au niveau supérieur,
le problème est d'autant plus grave car beaucoup d'étudiants
entrent en 1er cycle universitaire mais très peu d'entre eux
s'en sortent diplômés de maîtrise.
Par ailleurs, la conception de la réussite et la
façon de la mesurer, évoluent au fur et à mesure qu'on
passe d'un degré à un autre, d'un cycle à un autre. Au
1er cycle universitaire, pour réussir, il faut être
bien en restitution des cours alors qu'en maîtrise, surtout dans les
facultés où elle s'obtient en élaborant mémoire de
recherche, la réussite privilégie la capacité de
l'étudiant à faire de la recherche.
De plus, d'une manière générale, les
recherches qui portent sur la réussite ou l'échec des
étudiants dans l'enseignement supérieur se focalisent
majoritairement sur le premier cycle universitaire. Or, l'enseignement
supérieur comprend le 1er, le 2è et le
3è cycles. Le 2è cycle conditionne
l'accès au 3è cycle. Ainsi, pour avoir une bonne
performance en fin du second cycle, l'étudiant est dans l'obligation
d'élaborer un bon mémoire de recherche. Ainsi,
l'élaboration d'un bon mémoire suppose la mobilisation des
compétences qui diffèrent des compétences requises en
licence (Duru-Bellat, 1997). Ce qui n'est pas chose aisée car bon nombre
d'étudiants en maîtrise éprouvent d'énormes
difficultés à élaborer leur mémoire de
maîtrise à temps. C'est dans cette optique que nous menons cette
recherche pour identifier et expliquer en vue de comprendre les
difficultés que rencontrent les étudiants de la FLESH dans
l'élaboration de leur mémoire de recherche.
Pour cette étude, nous allons suivre la démarche
de la théorie économiste basée sur l'école
productrice des faits sociaux et celle des théories institutionnelle et
individuelle qui prennent en compte les conditions institutionnelles et
pédagogiques ainsi que les motivations et le goût de l'effort qui
sont des facteurs qui influencent considérablement les résultats
scolaires,
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pour expliquer la performance des étudiants dans
l'élaboration de leur mémoire de recherche.
Notre travail s'articulera en trois parties essentielles :
La première partie intitulée
problématique de la recherche, traite d'abord de l'identification du
problème et de la définition des objectifs, ensuite de la revue
de littérature et du choix du cadre de référence
théorique qui débouchera sur la formulation des questions et des
hypothèses de recherche.
La deuxième partie intitulée cadre
méthodologique présente le cadre et la population d'étude
ainsi que la procédure de collecte et d'analyse des données et le
chronogramme de recherche en thèse.
La troisième partie servira à la
présentation des premiers résultats de la recherche. Il s'agira
ici de présenter notre plan provisoire de la thèse et d'exposer
les résultats de la mini-enquête exploratoire constituant le
chapitre rédigé pour le DEA.
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