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Les difficultés liées a l'élaboration des mémoires de maitrise en lettres et sciences humaines a l'université de Lomé au Togo : cas de la faculté des lettres et sciences humaines

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par Akimou TCHAGNAOU
Université de Lomé Togo - Diplôme d'études approfondies (DEA) 2009
  

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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ADEA

: Association pour le Développement de l'Education en Afrique

AUA

: Association des Universités Africaines

BAD

: Banque Africaine de Développement

BAC II

: Baccalauréat deuxième partie

CAMES

: Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur

CM

: Certificat de Maîtrise

CONFEMEN

: Conférence des Ministres de l'Education Nationale des pays africains et malgache d'expression française

CRAC

: Centre Régional d'Action Culturelle

CTS

: Comités Techniques Spécialisés

DAAS

: Direction des Affaires Académiques et de la Scolarité

DEA

: Diplôme d'Etude Approfondie

DEUG

: Diplôme d'Etude Universitaire Générale

DRPI

: Direction des Ressources Pédagogiques et de l'Innovation

ENS

: Ecole Normale Supérieure

ENSI

: Ecole Nationale Supérieure d'Ingénieurs

ESA

: Ecole Supérieure d'Agronomie

FaSEG

: Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

FDD

: Faculté de Droit

FDS

: Faculté des Sciences

INSE

: Institut National des Sciences de l'Education

MEN

: Ministère de l'Education National

PR

: Président de la République

SPSS

: Statistical Package of Social Science

UB

: Université du Bénin

UL

: Université de Lomé

UNESCO

: Organisation des Nations-Unies pour l'Education la Science et la Culture

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INTRODUCTION GENERALE

Il est indéniable que l'éducation s'avère être un puissant facteur de développement intégral de toute société. Ainsi, elle est considérée comme un droit fondamental de chaque individu, la source de son épanouissement moral et intellectuel, l'instrument de son élévation sociale.

De nos jours, il est démontré que l'éducation joue un rôle majeur dans le développement d'une nation et l'institution d'un Etat de droit. Elle est le socle de l'autonomisation de l'individu et de l'élimination de la pauvreté ; en cela, elle constitue l'enjeu essentiel pour le progrès social et économique de chaque pays. Convaincus de cet important rôle que l'éducation joue dans la mise en oeuvre des programmes de développement économique, social, politique et culturel, les experts des Nations unies et les dirigeants africains la priorisent dans toutes les Conférences internationales et continentales.

Au niveau international, sur l'initiative de l'UNESCO, de l'UNICEF, de la Banque mondiale, et du PNUD, en 1990, 155 pays et 150 ONG s'étaient réunis à Jomtien (Thaïlande) dans le cadre de la Conférence Mondiale en faveur de l'Education Pour Tous EPT). Cette Conférence avait pour objectif de recommander des réformes à tous pays membres pour que l'éducation universelle soit réalisée en l'an 2000 et que l'analphabétisme soit réduit de moitié. Ce qui a marqué le coup d'envoi de l'évolution actuelle de l'éducation.

Dix ans plu tard en l'an 2000, lors de la Conférence Mondiale sur l'Education tenue à Dakar (Sénégal) en vue de faire le bilan de Jomtien, il ressort que si des progrès ont été enregistrés sur le plan de l'accès à l'éducation, la qualité reste encore reléguée au second plan. Par cette Conférence, tous les pays en voie de développement devaient prendre des mesures adéquates pour réformer leurs systèmes éducatifs et les réadapter aux nouvelles exigences du moment.

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Au niveau continental, des initiatives ont été prises au plus haut sommet des Etats africains pour convoquer des conférences devant opérer des réformes nécessaires des systèmes éducatifs en vue de les rendre plus démocratiques et de les adapter au contexte socio-économique africain. Ainsi à la première conférence des Etats africains à Addis-Abeba (Ethiopie) en 1961, les pays africains se sont donné pour objectif non seulement de démocratiser l'enseignement c'est-à-dire de promouvoir l'Education Pour Tous (EPT) quel que soient le sexe et la situation familiale, mais également d'atteindre la scolarisation universelle au début des années 80.

A la deuxième conférence tenue à Lagos en 1980, les Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'OUA «s'engageaient, au nom de leurs gouvernements et de leurs peuples à promouvoir le développement économique et social et l'intégration de leurs économies en vue d'accroître l'auto dépendance et de favoriser un développement endogène et auto-entretenu pour faciliter et renforcer leurs rapports sociaux et économiques pour l'édification aux niveaux national, sous-régional et régional d'une économie africaine dynamique et interdépendante, pour l'établissement, chaque année, de programmes spécifiques pour matérialiser cette coopération économique sous-régionale, régionale et continentale. Mais ils étaient convaincus que rien de tout cela ne pourra être possible sans le concours de l'éducation. Ce qui rejoint l'idée d'Olivier Reboul (1994 : 22) qui estime que : « même si l'éducation ne peut pas tout, on ne peut rien sans elle».

Dès lors, le gouvernement togolais avait procédé à des investissements pour répondre à la demande croissante d'éducation par la création des écoles tant au niveau primaire, secondaire que supérieur en vue d'atteindre le développement économique et social tant souhaité.

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Toutefois, si les résultats au niveau primaire et secondaire s'avèrent un peu satisfaisants, au niveau supérieur, le problème est d'autant plus grave car beaucoup d'étudiants entrent en 1er cycle universitaire mais très peu d'entre eux s'en sortent diplômés de maîtrise.

Par ailleurs, la conception de la réussite et la façon de la mesurer, évoluent au fur et à mesure qu'on passe d'un degré à un autre, d'un cycle à un autre. Au 1er cycle universitaire, pour réussir, il faut être bien en restitution des cours alors qu'en maîtrise, surtout dans les facultés où elle s'obtient en élaborant mémoire de recherche, la réussite privilégie la capacité de l'étudiant à faire de la recherche.

De plus, d'une manière générale, les recherches qui portent sur la réussite ou l'échec des étudiants dans l'enseignement supérieur se focalisent majoritairement sur le premier cycle universitaire. Or, l'enseignement supérieur comprend le 1er, le 2è et le 3è cycles. Le 2è cycle conditionne l'accès au 3è cycle. Ainsi, pour avoir une bonne performance en fin du second cycle, l'étudiant est dans l'obligation d'élaborer un bon mémoire de recherche. Ainsi, l'élaboration d'un bon mémoire suppose la mobilisation des compétences qui diffèrent des compétences requises en licence (Duru-Bellat, 1997). Ce qui n'est pas chose aisée car bon nombre d'étudiants en maîtrise éprouvent d'énormes difficultés à élaborer leur mémoire de maîtrise à temps. C'est dans cette optique que nous menons cette recherche pour identifier et expliquer en vue de comprendre les difficultés que rencontrent les étudiants de la FLESH dans l'élaboration de leur mémoire de recherche.

Pour cette étude, nous allons suivre la démarche de la théorie économiste basée sur l'école productrice des faits sociaux et celle des théories institutionnelle et individuelle qui prennent en compte les conditions institutionnelles et pédagogiques ainsi que les motivations et le goût de l'effort qui sont des facteurs qui influencent considérablement les résultats scolaires,

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pour expliquer la performance des étudiants dans l'élaboration de leur mémoire de recherche.

Notre travail s'articulera en trois parties essentielles :

La première partie intitulée problématique de la recherche, traite d'abord de l'identification du problème et de la définition des objectifs, ensuite de la revue de littérature et du choix du cadre de référence théorique qui débouchera sur la formulation des questions et des hypothèses de recherche.

La deuxième partie intitulée cadre méthodologique présente le cadre et la population d'étude ainsi que la procédure de collecte et d'analyse des données et le chronogramme de recherche en thèse.

La troisième partie servira à la présentation des premiers résultats de la recherche. Il s'agira ici de présenter notre plan provisoire de la thèse et d'exposer les résultats de la mini-enquête exploratoire constituant le chapitre rédigé pour le DEA.

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