3.15 Etendue abattue
Figure 17. Etendue abattue
L'étendue abattue par les exploitants est en grande
partie comprise entre 0,5 et 1,5 hectares. Ceci est dû au fait que
l'outil de travail ne permet pas de travailler sur une plus grande
étendue.
Cependant, cette exploitation excessive du capital naturel ne
permet pas d'améliorer le niveau de vie des paysans.
On assiste ici à un dépassement
écologique, dans la mesure où l'on déprécie le
capital naturel (en puisant dans les stocks plutôt que dans le surplus
généré annuellement).
L'accroissement démographique des quartiers
résidentiels en périphérie de Kinshasa et l'insuffisance
de l'énergie électrique ont favorisé le
développement des activités de l'homme dans cet
écosystème.
- La recherche de bois de feu favorise la coupe de jeunes
individus des essences autochtones dont le diamètre
d'exploitabilité est de plus en plus inferieur à la moyenne
requise, qui est de 10 cm. Ce qui ne permet pas le renouvellement du
peuplement.
- Ces espèces autochtones coupées, laissent
souvent place à un sol sablonneux et dénudé. Ceci favorise
la formation des têtes d'érosions.
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3.16 Rendement en braise
Figure 18. Rendement de la production de braise
L'analyse du graphique ci-haut indique que la majorité
des exploitants produisent entre 200 et 400 sacs de charbon de bois à
l'hectare. Ce rendement est inférieur à celui soutenu par
MUMBANGA en 2002 qui était de 200 à 450 sacs par hectare, et
BALIMBAKI en 2006 ,qui était de 400 à 600 sacs par hectare. Cette
différence s'explique par le manque d'encadrement des producteurs. Bien
que dans tous ces cas, les exploitants utilisent la même méthode
de carbonisation.
Le choix de cette méthode, à savoir la
carbonisation par une meule, est prouvé par la difficulté
matériel d'accéder à d'autres méthodes comme le
four moderne du type canadien dont la durée de carbonisation est de 10
jours alors qu'elle est de 14 à 21 jours pour la meule.
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3.17 Les avantages tirés de la vente des
produits forestiers
Figure 19. Apport de la vente des produits forestiers
D'après ce graphique, la plus grande part des revenus
est affectée à la scolarisation, soit 36% de répondants,
28% est affecté à l'habillement, 16% au transport, et les soins
médicaux arrivent en dernier lieu avec 9%. La population recourt
à la médecine traditionnelle pour se soigner. Autrement dit, les
revenus générés par ces activités permettent
à la satisfaction du minimum vital.
3.18 Bénéfices économiques
Figure 20. Bénéfices économiques des
activités des exploitants
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Le graphique ci-dessus montre que la majorité de
répondants, soit 96 % pensent que les activités menées
dans cette forêt procurent de revenus à la famille. Et seul 4% ont
pensé aux biens et services.
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