1.1.3. La malnutrition
protéino-énergétique
La malnutrition protéino-énergétique
désigne des troubles nutritionnels très fréquents dans les
pays en développement, surtout chez les enfants de 2 à 3
premières années de leur vie. Les formes cliniques varient par
leurs intensités, leur gravité et leur évolution et par la
nature exacte du désordre nutritionnel. OMS (2007 :7). Elle est
courante dans les zones urbaines à cause de la régression de
l'allaitement maternel. Elle est aussi présente en milieu rural en
raison des pratiques de sevrage inadéquates.
Selon l'UNICEF (2009 :25) la malnutrition
protéino-énergétique (MPE) est un syndrome qui consiste en
une perte progressive à la fois de la masse maigre de l'organisme et du
tissu adipeux qui résulte d'une consommation insuffisante de
protéines et de calories, mais l'une ou l'autre carence peut être
dominante chez un sujet donné. Elle est provoquée par une rupture
dans l'alimentation et elle est mortelle sans prise en charge rapide. Ses
signes cliniques sont très peu apparents, mais elle rend
vulnérable à tous types d'infections et entrave la croissance en
poids et en taille de l'enfant.
La malnutrition protéino-énergétique peut
être primaire comme elle peut être secondaire. Elle est d'une forme
primaire quand elle est due à un apport alimentaire inadéquat en
nutriments essentiels. Elle est secondaire quand un régime
adéquat est introduit dans l'estomac, mais suite à une maladie
(avant son traitement) les nutriments ne peuvent pas être absorbés
ou métabolisés correctement ou même les pertes externes
peuvent être excessives. Au Rwanda, la malnutrition
protéino-énergétique primaire est prédominante. De
manière générale, la malnutrition a plusieurs formes, mais
ici nous allons nous limiter sur les différentes formes de MPE
illustrées ci-dessous.
1.1.3.1. Le Kwashiorkor
Selon AGBESSI (1987:100) la kwashiorkor est une forme de
malnutrition infantile fréquent. Il survient souvent lorsque les enfants
cessent de recevoir le lait maternel et passent à une alimentation
pauvre en protéines et en d'autres nutriments. Il s'agit de la forme la
plus grave de la malnutrition protéino-énergétique. Il
atteint généralement des enfants dans les semaines ou les mois
qui suivent le sevrage, donc le plus souvent entre l'âge de 18 mois et 48
mois ; parfois la maladie atteint des enfants plus âgés. Au
début, elle est marquée par une diarrhée
traînante attribuée souvent par erreur à une infection
banale, les troubles psycho-moteurs. L'enfant est triste, grognon et il refuse
de manger à cause de l'anorexie, des cheveux sont
défrisés.
L'oedème est le signe le plus frappant : Type
carentiel (ferme mais avec signe de Godet) apparait d'abord au dos des pieds et
aux paupières, après aux membres inferieurs et à la face.
Quand la maladie progresse, on remarque des lésions cutanées, la
dépigmentation (peau claire), la déshydratation, (parfois
masquée sous les oedèmes) et l'apathie. Le rôle des
infections est souvent évoqué comme facteur susceptible de
favoriser l'évolution vers la kwashiorkor.
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