La pratique du pentecôtisme et le développement intégral des fidèles lushois( Télécharger le fichier original )par Armand PASULA N'KUKITER Université de Lubumbashi - Diplôme d'études approfondies 2010 |
3.2.1.8 L'ancienneté au sein de la communautéTableau 18 : Les effectifs échantillonnés selon la variable ancienneté
L'ancienneté des fidèles au sein des communautés pentecôtistes lushoises est un élément auquel nous nous sommes intéressé. Les résultats contenus dans le tableau ci-dessus montrent que 21 enquêtés, soit 23%, ont commencé à fréquenter les communautés religieuses actuelles, c'est-à-dire au sein des quelles ils évoluent maintenant, il y a moins d'un an. Ceci démontre que le ministère d'évangélisation est bien dynamique dans les communautés pentecôtistes étudiées à travers les nouvelles âmes qui sont gagnées. Il y a aussi une affluence quelque peu spontanée des personnes dans ces communautés pentecôtistes. 19 enquêtés, soit 21%, ont une ancienneté qui va de 1 à 3 ans. Les raisons sont les mêmes que celles avancées ci-haut. Nous devons aussi prendre en compte deux éléments explicatifs pour justifier ce qui vient d'être dit. Il s'agit, d'une part, de l'âge majoritaire de nos enquêtés et, d'autre part, de la date d'implantation de certaines communautés pentecôtistes à Lubumbashi. 50 enquêtés, à raison de 17, 16 et 17, ont respectivement une ancienneté de 4 à 5 ans, de 5 à 10 ans et de plus de 10ans avec des proportions contenues dans le tableau. Ces enquêtés expliquent cette ancienneté relative, à des degrés divers, par une expérience personnelle que chacun a déjà eue avec Jésus-Christ, leur Seigneur et Sauveur. 3.2.1.9 La personne qui les a influencésTableau 19: Les effectifs échantillonnés selon la variable personne qui les a influencés
Ce tableau indique que la majorité de nos enquêtés, soit 33 sur 90, ce qui représente 37%, sont devenus membres des communautés pentecôtistes où ils évoluent maintenant suite aux enseignements et aux témoignages reçus de la part des serviteurs de Dieu tels les pasteurs, les anciens et les diacres à l'occasion des invitations aux cultes, aux séminaires, aux campagnes d'évangélisation ou à toute autre rencontre. 19 enquêtés, soit 21%, sont devenus fidèles au sein de leurs communautés pentecôtistes respectives grâce à l'invitation leur lancée par leurs frères et soeurs en Christ, c'est-à-dire par leurs coreligionnaires. 13 enquêtés, soit 14%, ont été convertis dans le pentecôtisme à partir de leurs familles d'origine. En effet, étant issus des parents chrétiens pentecôtistes, ces enquêtés ont subi les enseignements doctrinaux pentecôtistes à partir de l'école de dimanche ou le culte des enfants. Les parents qui agissent ainsi, en transmettant les valeurs chrétiennes aux enfants dans la famille, mettent en pratique le principe qui stipule : « moi et ma maison, nous servirons l'Eternel » (cf. Josué 24 :15 dans la Bible judéo-chrétienne). 10 enquêtés, soit 11%, ont adhéré d'eux-mêmes à ce courant religieux. Notons que c'est à partir des prédications, des enseignements et des témoignages suivis à des occasions diverses que ces derniers ont pris la ferme décision de se convertir au pentecôtisme. Enfin, les amis du quartier aussi, à la hauteur de 7%, sont parmi les gens qui exercent une influence sur les autres au point de les amener au pentecôtisme. Dans son étude sur l'expérience religieuse et l'actualisation de soi, R. SEVIGNY46(*), analysant la question qui nous concerne ici, propose une typologie religieuse, et en donne dix paliers : - l'adhésion traditionnelle à l'Eglise ; - l'adhésion autonome à l'Eglise ; - l'adhésion sélective à l'Eglise ; - le croyant ; - le militant ; - l'expérience liturgique ; - le type mixte ; - l'expérience de faible intensité ; - le rejet pratique de l'expérience religieuse ; - le rejet conscient de l'Eglise et de l'expérience religieuse. En guise de conclusion, l'auteur note : « Nous nous sommes rendu compte, bien que l'Eglise propose à ses membres un ensemble de normes relativement structuré et homogène et que la population étudiée ait été homogène au plan sociologique, que nos informateurs n'entretiennent pas moins une grande diversité de conceptions et d'attitudes religieuses ». * 46R. SEVIGNY, cité par H. DESROCHE, op.cit, pp. 46-47. |
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