3.2.3. Ressources en eau souterraine
Le suivi qui est fait présentement des nappes d'eau
souterraine est insuffisant, puisqu'il n'existe pas encore une estimation de la
quantité d'eau des différents aquifères du sous sol
béninois. Ceci pose le problème du faible niveau de connaissance
des ressources en eau disponibles. Cette méconnaissance des nappes d'eau
souterraines, bien que n'ayant pas encore un impact sur l'exploitation de ces
nappes, pourrait bien constituer un handicap pour des projets d'exploitation de
ces nappes à des fins industrielles à long terme.
En ce qui concerne les ouvrages hydrauliques permettant
d'exploiter les nappes d'eau souterraines pour l'eau de boisson des populations
de l'arrondissement, la gestion actuelle est source de pertes
financières énormes et aussi de pertes d'eau
qui continuent sur le forage artésien de Vèha.
Cet état de choses ne permet pas la réparation et le
renouvellement des équipements de ces ouvrages, ce qui amènera
à cours sûr l'interruption dans un futur proche de la fourniture
de l'eau potable aux populations. Alors, les populations seront obligées
de se retourner vers les sources d'eau alternatives et notamment l'eau du lac,
et ainsi les populations seraient victimes des maladies hydriques.
Photo 11 et 12 : Conditions d'insalubrité dans lesquelles
les populations s'approvisionnent au forage artésien de Vèha qui
coule toujours 24H/24 depuis 1987
Source : Cliché Juvénal HOUSSOU, 2009
Le forage artésien de Vèha qui n'a pas encore
connu un aménagement adéquat comme les autres forages de
l'arrondissement, continue de déverser des millions de mètres
cubes d'eau chaque année dans le lac. Cet écoulement permanent du
forage ne rend plus l'eau de ce forage hygiénique et potable à
cause de l'état d'insalubrité des alentours du forage (photo 11
et 12). Cette insalubrité peut devenir source de nombreuses maladies. De
plus l'eau qui coule du forage au lac n'est pas du tout mis en valeur sur son
trajet, hormis une petite bananeraie sauvage qui est irriguée en partie
et sans dispositif réel d'irrigation, aucune autre action de mis en
valeur n'est entreprise.
L'absence de mise en valeur des ressources en eau et les
insuffisances des
source de nombreux désagréments à la vie
sociale et économique des populations. Face à cet état de
choses les populations mettent en oeuvre certains moyens de lutte pour
réduire les effets négatifs de cette situation sur leur vie.
CHAPITRE IV : PRATIQUES ENDOGENES ET PROPOSITIONS DE MESURES POUR UNE
MEILLEURE GESTION DE L'EAU
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Pour lutter contre les conséquences néfastes de
la gestion de l'eau sur l'environnement et sur elles-mêmes, les
populations mettent en oeuvre de nombreuses pratiques endogènes
d'atténuation des impacts. Ces pratiques varient suivant les moyens
disponibles, les ressources en eau et l'ampleur des impacts. Après la
présentation de ces mesures d'atténuations, des propositions sont
faites pour mieux contenir ces impacts environnementaux et si possible les
éviter.
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