Méthode
« Les modes d'intervention choisis par le psychologue
doivent pouvoir faire l'objet d'une explicitation raisonnée et d'une
argumentation contradictoire de leurs fondements théoriques et de leur
construction ». (Code de déontologie des psychologues,
1996, actualisé en 2012)
Nous avons choisi d'utiliser une méthode
descriptive qualitative sous forme d'enquête
car elle semble être la plus adaptée à notre
problématique de recherche.
1. Triangulation
Nous nous sommes aussi inspirés du dispositif de
triangulation méthodologique (Apostolidis, 2003) visant à
conférer aux démarches qualitatives, non seulement de la
validité mais aussi de la rigueur, de l'ampleur et de la profondeur.
Nous avons donc essayé d'utiliser la triangulation à
différents niveaux :
- Triangulation des données : utilisation de
données historiques, sociologiques, psychologiques et
épidémiologiques.
- Triangulation du chercheur : la recherche a été
supervisée par un enseignant chercheur et une psychologue
praticienne.
2. Participants
4 Plan d'observation :
Nous avons réalisé une enquête
transversale, car l'intention est de décrire un
phénomène à un moment donné : la
représentation sociale des conduites addictives des jeunes.
4 Plan d'échantillonnage :
L'échantillon est non
représentatif, car nous n'avons pas les moyens d'utiliser un
échantillon représentatif. Nous utiliserons cependant la
méthode des unités type : les participants sont
sélectionnés selon leur localisation géographique et leur
domaine d'exercice (secteur éducatif, social/insertion,
sanitaire/psychologique) afin d'avoir un panel assez proche de l'ensemble des
professionnels encadrant les jeunes sur le territoire d'Aix en Provence.
4 Population :
La population est composée de professionnels en contact
avec les jeunes d'Aix en Provence. Nous avons essayé de diversifier au
maximum les profils individuels selon certains critères (secteur de
travail, poste occupé, sexe, âge, âge des jeunes
côtoyés, formés ou non aux
addictions...). L'échantillon est composé de 25
professionnels, 2 spécialistes des conduites addictives (CSAPA, ANPAA)
et 23 non spécialistes (7 du secteur éducatif, 13 du secteur
social/insertion, 3 du secteur santé).
3. Matériel
4 Techniques choisies :
Comme le suggère Negura (2006), « Comme la
communication est au coeur du processus de formation des représentations
sociales (Moscovici, 1976), l'entretien peut constituer, selon nous, un outil
pertinent pour repérer sa dynamique. » (p.2). Nous utiliserons
des entretiens semi-directifs à visée
exploratoire, dans le but de laisser une certaine liberté au sujet tout
en ayant un minimum de comparabilité, un certain nombre de thèmes
étant abordés systématiquement dans chaque entretien. Le
guide d'entretien sera différent pour les professionnels
spécialistes des addictions et les professionnels non
spécialistes car ils n'ont pas la même mission auprès de
jeunes. Il comportera cependant les mêmes catégories :
représentations sociales, positionnement, connaissances, attentes. Dans
les attentes, nous questionnerons « l'idéal type »
car, comme l'expliquent Lheureux, Rateau, et Guimelli (2008), «
à partir du moment où les individus prennent conscience qu'ils
ont à comparer ces deux "types" d'intelligence, les réponses
deviennent massivement différentes. Ainsi, dès lors que l'enjeu
de la situation a évolué d'un enjeu définitoire à
un enjeu classificatoire (donc différenciateur), la
représentation exprimée s'en trouve profondément
changée, révélant ainsi l'existence d'un
système de catégories qui reste latent tant que la situation ne
l'a pas activé ». (p.53).
4 Élaboration des outils : Guide d'entretien
semi directif
A la suite d'une phase de recherche bibliographique et de
l'observation de trois groupes d'échanges de pratiques sur les conduites
addictives des jeunes, nous avons élaboré deux guides
d'entretiens, un pour les spécialistes des conduites addictives et un
pour les non spécialistes. L'observation a permis de rajouter le
thème de la « connaissance » au guide d'entretien. Et nous
avons différencié les guides sur ce thème, ajoutant pour
les spécialistes : qui vous oriente des jeunes ? (voir Annexe
5).
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