ENERALITE ET REVUE DE LA LITTERATURE
II.1. FARDEAU DU PALUDISME AU BURKINA FASO
II.1.1 Le paludisme au Burkina Faso
Au Burkina Faso, le paludisme est la première cause de
morbidité et de mortalité [28]. Le paludisme représentait
33,2% de l'ensemble des diagnostics posés en consultations
médicales en 2003 et est incriminé dans 43,87% de l'ensemble des
décès enregistrés dans les formations sanitaires [28].
Environ 74% des décès surviennent chez des enfants
âgés de moins de 5 ans [30]. Ainsi le paludisme est une maladie
qui entrave sérieusement le développement humain durable. Son
impact négatif porte sur la productivité économique,
l'éducation des enfants, l'espérance de vie, l'épargne
familiale et nationale. Son impact chez les femmes enceintes est
considérable entraînant surtout l'anémie et des faibles
poids de naissance. Une étude réalisée en période
de saison sèche (saison de faible transmission) dans le district
sanitaire de Houndé a montré que 21,8% des femmes étaient
infestées à leur première CPN en 2003 [57]. En 2001,
Sirima et al. dans le district sanitaire de Koupéla ont
retrouvé en période de haute transmission 29,2% de
parasitémie paludéenne et 76,2% d'anémie maternelle chez
la femme enceinte [51].
II.1.2 Le paludisme dans le district sanitaire de
Bousse
Le district sanitaire de Boussé dont les limites sont
celles du Kourwéogo, province frontalière du Boulkiemdé,
province où est apparue pour la première fois la
résistance du parasite à la chloroquine au Burkina [3]. Au plan
socio-sanitaire, les deux localités sont comparables et appartiennent au
même faciès épidemiologique. La ville de Boussé,
cadre de la collecte de nos données est située à 35 Km de
la ville de Nanoro où le taux d'échec thérapeutique global
à la chloroquine était de 63,3% et le taux d'échec
thérapeutique global à la SP était de 10% [66].
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