VI.4. Possession de moustiquaires
imprégnées
Le taux de couverture en moustiquaires traitées aux
insecticides est très faible dans la zone
d'étude. Dans notre échantillon, seules 12,5%
des femmes ont déclaré posséder une moustiquaire et 05,4%
ont déclaré posséder une moustiquaire
imprégnée d'insecticide. Ces taux étaient plus bas quez
ceux des moyennes nationales respectivement de 40,4% et 14,7% [67]. Cela montre
que la politique nationale de promotion de l'utilisation des MTI n'est pas bien
vulgarisée.
VI.2. L'EFFICA CITE DES DIFFERENTS TYPES DE
CHIMIOPROPHYLA XIE
VI.2.1. Impact sur l'infection peripherique
VI.2.1.1. A la deuxieme CPN
A la deuxième CPN, les taux d'infection
périphérique chez la mère se caractérisaient par
une diminution de 46,4%, 48,1% et 74,2% de l'indice plasmodique respectivement
dans les groupes CQ/Hebdo, TPI/CQ et TPI/SP. Le TPI à la SP était
associé à une réduction significative des taux de
l'infection périphérique par rapport aux 2 groupes à
chloroquine. Cette tendance a aussi été constatée au Mali
par Kayentao et al. [22] et au Malawi par Schultz et
al. [48].
Nos résultats montrent que malgré la prophylaxie
médicamenteuse, les primigestes et les secondigestes restaient les plus
exposées à l'infection périphérique en comparaison
aux multigestes. L'efficacité de la chimioprophylaxie serait donc
dépendante de la situation immunitaire des femmes.
VI.2.1.2. A la troisieme CPN
L'infection périphérique recherchée entre
33 et 36 semaines de grossesse montrait un indice plasmodique bas dans le
groupe TPI/SP en comparaison aux deux groupes à chloroquine. Nous
constatons que la chloroquine prise en chimioprophylaxie hebdomadaire comme en
TPI produisait les mêmes effets dans la prévention de l'infection
du sang périphérique. Le même constat a été
fait au Mali dans la région de Mopti proche du Burkina Faso [22].
Bien que nous n'ayons pas pu mesurer l'observance par la
détection chimique, nous pensons que l'échec de la
prévention par la chloroquine serait plus dû à la
chloroquino-résistance qu'à la non observance du traitement.
Contrairement aux conclusions faites à Koupéla en
2001 [51], l'utilisation de la chloroquine dans notre étude restait
associée à une réduction significative de l'indice
plasmodique. Cette
réduction dans le groupe TPI/SP était
significativement plus élevée que celle dans les groupes à
chloroquine (p< 0, 001). La réduction de 81,0% de l'indice
plasmodique dans le groupe TPI/SP est comparable aux résultats de 85%
obtenu au Kenya de 1996 à 1997 [46].
L'efficacité protectrice des différents
traitements donnés en prophylaxie restait dépendante de la
gravidité et de l'âge de la gestante. Les mulitgestes restaient
significativement plus protégées que les primigestes et les
secondigestes.
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