2-LES PROBLEMES JURIDIQUES ET ADMINISTRATIFS
Le Burkina Faso s'est constitué un réseau
étendu d'aires protégées (77 au total) et certaines
d'entre elles sont très anciennes et datent de la période
coloniale. Le pays s'est doté d'un cadre juridique satisfaisant en
matière de conservation de ces réserves forestières,
composé des textes conventionnels, législatifs et
réglementaires. Malgré le nombre important des textes et lois en
matière de conservation, il ressort que le cadre juridique est largement
ineffectif parce qu'il éprouve les plus grandes difficultés
à s'appliquer sur le terrain. Dans ces conditions, la règle de
droit environnemental ne peut pas jouer son rôle majeur qui est de mettre
fin à la dégradation de l'environnement et plus
précisément des entités forestières
classées. Les règles de protection des espaces
protégés, à l'instar des autres règles de
protection de l'environnement, s'avèrent donc incapables d'assurer leurs
fonctions principales, à savoir la prévention, la
réparation et la répression.
Pour ce qui concerne les agents de la surveillance locale au
niveau des entités forestières protégées, cette
difficulté se traduit par l'absence d'un cadre juridique
approprié pour
reconnaitre leurs profils, leurs rôles, leurs
attributions ainsi que les critères et les modalités de leur
embauche. Mais, le principal problème est la détention des armes
et de son utilisation. Ces derniers doivent travailler avec des armes à
feu légalement acquises et se protéger en cas de légitime
défense. Cette situation rend difficile la gestion durable des
ressources.
La réduction de la productivité et de la
diversité des ressources forestières due à des
prélèvements non durables de bois (prélèvement
dépassant le taux de renouvellement), changement dans la composition des
espèces, pertes d'éléments nutritifs, pollution ou
changement climatique. Ainsi, des mesures garantissant que les organismes et
les écosystèmes d'être utiliser de façon durable
deviennent une nécessité. Cette conservation durable de la
diversité biologique requiert des moyens financiers, matériels et
humains. Elle constitue la première source de dépense de
l'association avec l'aménagement physique et la surveillance de la
réserve forestière. Dans cette gestion, la surveillance est l'une
des activités clés pour la protection de la diversité
biologique. Les menaces comme le braconnage, les feux de brousse, la coupe
clandestine du bois ou la destruction des habitats, etc. peuvent être
réduits par la surveillance des membres de la communauté
riveraine.
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