2.4.1.2. Aide bilatérale
Après les contributions multilatérales, l'aide
bilatérale vient en deuxième rang avec une évolution en
dent de scie passant de 156 millions USD en 2007 à 192 millions USD en
2008 pour ensuite diminuer jusqu'à 178 millions USD en 2009 (SP/CNCA,
2010). Cette diminution en 2009 peut s'expliquer aux perturbations de
fonctionnement des institutions politiques suite
au blocage entre les partis politiques. En effet, certains
bailleurs de fonds ont affiché une réticence de déblocage
des appuis budgétaires suite aux problèmes de fonctionnement des
institutions au cours de 2009. Ce phénomène risque de reprendre
au cours de l'année 2010 vu le climat de tensions qui s'observe entre
les partis politiques pendant et après les élections. En effet,
la plupart des aides bilatérales attendues en 2010 sont
conditionnées au bon déroulement des élections et au bon
fonctionnement des institutions après les élections.
2.4.1.3. Aide provenant des ONG et autres
Cette troisième catégorie constitue une source
non négligeable de l'aide au développement. Cette aide provient
des ONG et Fondations du Nord en faveur des organisations sans but lucratifs
oeuvrant au Burundi. Au cours de l'année 2009 par exemple, un montant
équivalent à 6 millions USD a été mobilisé.
Compte tenu des faiblesses qui s'observent dans la coordination des
activités des ONG, le SP/CNCA affirme que les chiffres fournis ne sont
pas exhaustifs. Pour assainir la situation, des efforts seront
déployés pour impliquer les ONG dans l'utilisation de la
Plate-forme de Gestion de l'Aide comme cela a été le cas pour les
autres partenaires techniques, financiers et les administrations.
En tant que source importante, l'aide permet au Burundi de
metre en oeuvre ses programmes multisectoriels inscrits dans le Cadre
Stratégique de Lutte contre la Pauvreté. Ces programmes ont des
objectifs d'amélioration des indicateurs socio-économiques et
impliquent des projets couvrant tous les secteurs de l'économie
nationale. Le Gouvernement est appelé à mettre en priorité
la création d'emplois à travers les projets
générateurs d'emplois tels que l'entretien des routes et pistes,
les adductions d'eau, les reboisements, les programmes de pavage des rues et
les projets d'électrification rurale. Ces derniers sont liés
à l'amélioration des conditions de création et de
développement des petites et moyennes entreprises également
génératrices de nombreux emplois non agricoles.
Avec l'Aide Publique au Développement, le Gouvernement
trouve des moyens financiers pour le financement de ses programmes pour la
croissance du Produit Intérieur Brut, la modernisation de
l'économie, et la réduction sensible de la pauvreté. Ces
programmes sont répartis suivant les axes stratégiques du CSLP et
nécessitent des ressources importantes mobilisées à
travers l'épargne intérieure et l'aide extérieure.
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