3) La transformation on équipe :
Le groupe ne forme pas nécessairement une
équipe. Le groupe suit un développement en quatre étapes
pour qu'il devient une équipe :
a. La formation : A ce niveau,
les membres cherchent à savoir s'ils font partie du groupe pour qu'ils
établissent des interrelations entre les membres, l'équipe et les
leaders.
b. La Rébellion : c'est la
résistance au contrôle exercé par le groupe et par des
conflits interpersonnels. Des querelles internes peuvent surgir au moment
où les membres du groupe et le leader essaient d'identifier leur
rôle et leur statut au sein de l'équipe.
c. La normalisation : L'hostilité
fait place à la solidarité et à la
coopération .La cohésion s'établit au cours de cette
phase.
d. La performance : les membres de
l'équipe canalisent leurs énergies en vue du succès de
l'équipe .Les rôles sont bien définis et les membres
s'entraident pour réussir l'objectif de l'équipe.
4) Les particularités des relations dans
l'équipe :
a. La composition de
l'équipe :
A part le modèle homogène ou
hétérogène (caractéristiques techniques et
tactiques des joueurs) dans la constitution d'une équipe, nous trouvons
d'autres facteurs sociaux de grande influence sur la réussite sportive
et souvent délaissée par les entraîneurs tunisiens.
Ces dernières années, une nouvelle tendance est
apparue dans le sport d'équipe, c'est celle du changement de joueurs
d'une équipe à une autre, ce qui affaiblit leur rendement et
influe d'une manière ou d'une autre sur les membres du groupe.
Conformément à cela nous supposons que pour
obtenir la meilleure équipe, il ne suffit pas de rassembler les
meilleurs joueurs, mais de choisir les individus qui réagissent
correctement aux mouvements et aux états d'esprit des autres. Ainsi,
nous comprenons qu'il doit y avoir une cohésion de l'équipe pour
postuler à un résultat meilleur.
b. Le fonctionnement de
l'équipe :
La valeur de l'équipe n'est pas fonction de l'action
des capacités individuelles, mais de leurs combinaisons dans une
complémentarité active (l'équipe sportive se
présente comme un ensemble dynamique se distinguant par
l'originalité de ses structures émotionnelles. Elle agit en tant
que force opérationnelle par l'organisation de son potentiel physique,
intellectuel et technique ; elle agit aussi en tant que force
intégratrice des courants affectifs pour le maintient de sa
cohésion. La recherche de buts communs lui confère une
originalité propre et impose à chacun un statut et un
rôle.
Le rendement n'est pas la seule finalité,
l'équipe doit répondre aussi à un besoin très vif
de coopération affective. Le premier but de réalisation
relativement facile, appartient au domaine de la distribution relationnelle des
rôles ; le second présente beaucoup de difficultés
parce qu'il fait intervenir la subjectivité des participants.
L'équipe se trouve normalement soumise à des
agressions internes et externes qui altèrent l'équilibre de son
développement.
Les entraîneurs savent par expérience à
quel point un échec peut nuire à l'efficacité
opérationnelle, s'efforcent d'en réduire les effets. Cependant
ils hésitent dans le choix des méthodes d'intervention souvent
généreuses, mais qu'il ne réussissent qu'à
éliminer la détérioration des relations sans pouvoir
régler les véritables conflits, ceux- ci exigent la connaissance
approfondie du processus de développement interne des forces
unificatrices pour être dépassées et résolus, il
s'agit de savoir comment s'opère la réduction des tensions,
quelque soit la nature et l'intensité des forces disruptives. Il s'agit
de restructurer le champ social pour diminuer la tension des facteurs
d'opposition ; car il n'y aura pas de rendement sans la liquidation
préalable des situations conflictuelles. (L'évolution interne de
l'équipe suppose l'existence d'un besoin de dépassement de soi et
d'un besoin de liaison interpersonnelle constituant les ressorts fondamentaux
de la dynamique collective. Cette unité dynamique ne peut
s'actualiser que par une disponibilité unanime.
La capacité de dépassement renforce en chaque
joueur son propre mouvement vers l'objectif général, ainsi que le
besoin de progression dans la confiance réciproque et la transcendance
du projet, constitue la même réalité qui donne à
l'action commune tout son sens et permet à l'équipe d'affirmer
à la fois sa cohérence et son efficacité).
La maladresse dans des relations et l'incapacité pluri
forme de ses responsables de tout niveau entraînant l'équipe dans
des situations conflictuelles qui nuisent au rendement collectif. Chaque
responsable doit remplir un rôle spécifique et s'intègre au
fonctionnement général de l'équipe. Ce fonctionnement
devient harmonieusement efficace lorsqu'il satisfait au deux besoins
fondamentaux : de progression et de communication.
c. Le moral de l'équipe :
G. Rioux (1979) définit le moral d'une équipe
comme suit : « Le moral d'une équipe est l'existence chez
chacun des membres, des sentiments d'être accepté et d'appartenir
à un groupe d'hommes solidaires par l'adhésion à des buts
communs et la confiance en la désirabilité de ces
buts ».
D'après cette définition, nous constatons que le
moral est un aspect sentimental qui influe positivement ou négativement
sur la dynamique de l'équipe et par conséquent sur le rendement
collectif.
L'affectivité par exemple donne une impulsion aux
interactions des joueurs, influe fortement sur la cohésion de
l'équipe et peut même ébranler son équilibre et sa
stabilité. Cela se passe généralement lors de hautes
tensions émotionnelles par lesquelles passent les joueurs en
compétitions, et qui seront à la base du désordre et de la
désorganisation.
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