Etude sur les pesticides( Télécharger le fichier original )par Awatef Berrah Université de Tébessa Algérie - Master 2 en toxicologie appliquée 2011 |
II-5-1-3-1-Définition:C'est un herbicide de la famille des bipyridiliums. Il agit comme défoliant et donc utilisé comme herbicide mais également comme aide à la récolte (coton, pomme de terre). Il agit en acceptant un électron dans le processus de la photosynthèse, ce qui forme de puissants agents oxydants. Ces agents attaquent les membranes des cellules végétales et conduites à la mort de la plante [88]. Figure 9. Structure chimique du diquat [37].II-5-1-3-2-Exposition:On ne dispose d'aucune information sur les concentrations de diquat dans l'eau potable ou les eaux superficielles du Canada. L'apport quotidien maximal de diquat dans les aliments, calculé à l'aide des limites maximales de résidus tolérées par la Direction des aliments du ministère de la Santé nationale et du Bien-être social est, en théorie, de 0,03 mg/jour. La limite maximale de résidus dans toutes les cultures pour lesquelles l'usage du diquat est homologué est de 0,1 mg/kg. On dispose de peu de données sur les teneurs réelles de diquat décelées dans les denrées alimentaires. Dans des essais réalisés sous surveillance au Canada, où le diquat a été appliqué au blé et à l'avoine à raison de 0,28 et de 0,56 kg d'ions diquat par hectare, des concentrations moyennes de 0,05 mg/kg (plage de <0,02 à 0,08) et de 0,07 mg/kg (plage de 0,02 à 0,12) de résidus ont été respectivement trouvées dans le blé desséché d'une part, et de 0,33 mg/kg (plage de 0,14 à 0,51) et de 0,80 mg/kg (plage de 0,14 à 1,4), respectivement, dans l'avoine desséchée, d'autre part [89]. II-5-1-3-3-Toxicité de diquat : II-5-1-3-3-1- Effets sur la santé : Le diquat est faiblement absorbé à partir du tube digestif après l'ingestion. La majeure partie d'une dose orale unique de 45 mg/kg p.c. par jour de diquat marqué radioactivement a été éliminée par des rats en quatre jours, 6 pour cent de la dose a été décelée dans les urines et 89 pour cent dans les fèces, en majeure partie sous forme intacte. Le métabolite monopyridone, décelé principalement dans les fèces, atteint 5 pour cent de la dose, alors que le métabolite dipyridone, métabolite urinaire mineur, représente environ 0,1 pour cent de la dose. On croit que la toxicité serait attribuable au composé mère plutôt qu'à ses métabolites. On n'a pas noté d'accumulation de diquat dans les tissus de rats ayant reçu 25 ppm dans leur régime alimentaire pendant huit semaines [88]. Des rapports indiquent qu'une dose orale unique de 6 à 12 g d'ions diquat est fatale aux êtres humains. L'intoxication des êtres humains par le diquat peut provoquer des lésions à la paroi du tube digestif, au cerveau, au foie, aux reins et aux poumons [88]. L'ingestion chronique de diquat a provoqué la formation de cataractes chez des rats et des chiens, effet qui n'a jamais été signalé chez les êtres humains exposés. Des groupes de 35 mâles et de 35 femelles de rats Wistar ont reçu des aliments renfermant 0, 15, 25 ou 75 ppm d'ion diquat pendant deux ans ou moins. Bien que l'on n'ait constaté aucun effet significatif sur le poids corporel, la consommation d'aliments ou le taux de mortalité des groupes traités, on a noté une hausse sensible de la formation de cataractes dans le groupe exposé à la plus forte dose (75 ppm) comparativement au groupe témoin. Aucune différence significative dans le nombre de cataractes n'a été observée chez les rats ayant consommé 15 et 25 ppm d'ion diquat comparativement aux témoins, bien que, dans le groupe ayant absorbé 25 ppm d'ion diquat, l'apparition des cataractes s'est produite plus tôt que chez les témoins. L'apport alimentaire sans effet sur la formation de cataractes a été établi à 15 ppm d'ion diquat, soit l'équivalent de 0,75 mg/kg [89]. II-5-1-4-Dinitrophénol: |
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