I-2-3-5-Données toxicologiques et
normes :
Tableau 12. Données toxicologiques et normes pour
quelques insecticides organochlorés [2].
Caractéristique
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Endosulfan
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Lindane
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DDT
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HCB
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Toxicité
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DL50
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rat 50 mg/kg pc
lapin 360 mg/kg pc
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veau 5 mg/kg pc
rat 88-300 mg/kg pc
lapin 30-200 mg/kg p
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Toxicité sublétale
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DJA (OMS)
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0,006 mg/kg pc/j
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0,01 mg/kg pc/j
0,001 mg/kg pc/
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0,02 mg/kg pc/j
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DHA (JEFCA)
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Ecotoxicité
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CE50
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algue 72h > 560 ìg/L
gammare 96h 5,8 ìg/L
crevette 72h 0,04 ìg/L
truite 96h 0,3 ìg/L
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algues 780 ìg/L
daphnie (24h) 645 ìg/L
invertébrés marins
0,17 ìg/L
truite (96h) 1,7 ì/L
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espèces aquatiques
0,35-1 ìg/L
daphnie (48h) 1,1 ìg/L
crevette 0,4 ìg/L
saumon (96h) 0,004 ìg/L
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algues eau douce 10 ìg/L
invertébrés eau douce 4,7 ìg/L
invertébrés eau marine 4,7 ìg/L
poissons eau douce 7 ìg/L
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PNEC eau douce
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0,005 ìg/L
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0,02 ìg/L
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0,013 ìg/L
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PNEC eau marine
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0,0005 ìg/
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0,002 ìg/L
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L 0,013 ìg/L
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PNEC sédiment
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rivière 10 ìg/kg ps
mer 1,1 ìg/kg ps
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16,9 ìg/kg ps
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Normes et seuils
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NQEp eau surface intérieure
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0,005 ìg/L
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0,1 ìg/L
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DDT total 0,025 ìg/L
DDT pp 0,01 ìg/L
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0,03 ìg/L
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NQEp eau de transition
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0,005 ìg/L
|
0,02 ìg/L
|
DDT total 0,025 ìg/L
DDT pp 0,01 ìg/L
|
0,03 ìg/L
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1-2-3-6- Exposition humaine et risques pour la
santé :
Tableau 13. Exposition humaine aux quelques insecticides
organochlorés et risques pour la santé
[2].
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Endosulfan
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Lindane
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DDT
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HCB
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Mode
d'exposition
(importance
relative,
+ à +++)
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Voie digestive
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+
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++
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+++
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+
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Voie pulmonaire
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+
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+
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-
|
+
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Voie cutanée
|
+
|
+
|
-
|
-
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Organes
et/ou
fonctions
atteints
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Système nerveux
Malaises, nausées
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Système nerveux
Vomissements, diarrhées, perte
de sommeil, allergies, paralysies
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Système nerveux
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Porphyrie entraînant des
lésions cutanées
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I-2-3-7- Symptômes de toxicité :
Les insecticides organochlorés sont des
molécules très lipophiles. Les différents
organochlorés s'accumulent ainsi dans les tissus riches en graisses des
organismes vivants (tissu adipeux, foie, système nerveux central) et
sont lentement éliminés (lorsque on cesse toute exposition). Ils
passent dans le lait (conséquence de la mobilisation des graisses),
franchissent la barrière placentaire et peuvent être, par cette
voie, retrouvés chez le foetus [26].
I-2-3-7-1-Toxicité
aiguë :
Du point de vue de leur toxicité aiguë, les
insecticides organochlorés produisent une stimulation du système
nerveux central, entraînant des convulsions épileptiformes, des
changements de comportement, une perturbation de l'équilibre des
sensations, la dépression de centres vitaux, spécialement ceux
contrôlant la respiration. A plus fortes doses, des nausées et des
vomissements peuvent apparaître [26].
I-2-3-7-2-Toxicité
chronique :
De nombreux effets ont été décrits
chez l'homme et/ou chez l'animal mais leur signification à long terme
est incertaine. Par exemple, des modifications paroxystiques
électro-encéphalographiques chez des travailleurs chroniquement
exposés à ces substances ont été signalées.
A plus fortes doses, des troubles neurologiques centraux (tremblements,
convulsions) et périphériques (polynévrite, allongement
des vitesses de conduction nerveuses) ont également été
reportés, ainsi que des altérations biologiques au niveau du
foie, telles l'induction d'enzymes microsomales et la prolifération du
réticulum endoplasmique lisse. Certains pesticides organochlorés
peuvent induire chez l'animal des troubles de la reproduction [26].
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