h) La différenciation des produits
Selon Rainelli il faut attendre
les nouvelles théories du commerce international pour que la
différenciation des produits soit vraiment retenue dans l'analyse des
échanges internationaux en dépit de la parution antérieure
de travaux rigoureux mais non formalisés, comme ceux de Bernard
Lassudrie-Duchêne.
La différenciation peut porter sur la qualité
du produit (voiture plus puissante, plus rapide, plus économe en
carburant...), elle est dite verticale. Elle peut également concerner la
variété des caractéristiques d'un produit à
qualité identique (emballage, couleur, proximité,...), elle sera
dite horizontale. Pour expliquer les échanges de biens similaires
différenciés (Vujisic, 2007).
P. Krugman recourt à un
modèle de différenciation des produits qui exclut par
définition la concurrence parfaite. Son modèle s'appuie sur une
situation de concurrence monopolistique mise à jour par
Edward Chamberlin en 1933.
En effet, à court terme, les entreprises sont
supposées toutes en situation de monopole sur la variété
des produits qu'elles fabriquent sachant que tous les produits sont
différenciés. Par exemple, Volkswagen a le monopole de la Golf
tandis que Peugeot détient le monopole de la 307. Les deux entreprises
sont concurrentes sur le marché de l'automobile, mais au lieu de
produire le même bien sur ce marché elles développent des
variantes originales de ce bien. Chaque entreprise est par conséquent un
monopoleur au sens où elle est la seule firme produisant son bien
particulier (pas exactement semblable mais substituable) (Vujisic, 2006)
.
Mais la demande pour ce bien dépend du
nombre de produits similaires disponibles sur le marché et des prix que
font les autres firmes de l'industrie.
b) D'un coté plus le nombre d'entreprises sera
élevé, plus la concurrence entre elles sera forte et plus bas
sera par conséquent le prix dans l'industrie.
c) . D'un autre coté, plus le nombre d'entreprises sera
élevé, moins la production par entreprise sera importante et plus
haut sera par conséquent le coût moyen.
En résumé l'approche ricardienne et
l'approche d'heckscher-ohlin-samuelson avec l'échange interbranche,
adoptent l'avantage comparatif comme fondement de l'échange à la
seule différence, l'approche ricardienne conserve la technologie comme
déterminant de la structure des échanges,mais l'approche
d'heckscher-ohlin-samuelson conserve la dotation en facteur de production
comme déterminant des structures de production. Par contre la
théorie moderne est fondée sur les économies
d'échelle et demande de variété, pour ce qui concerne les
échanges intra-branche la structure des échanges est souvent
indéterminé.
Parlant du commerce extérieur nous trouvons
d'abord nécessaire de passer en revue des quelques indicateurs de ce
secteur, où le taux de couverture est le rapport entre la valeur des
exportations et la valeur des importations exprimée en pourcentage. Pour
un chiffre inférieur à 100 % cela signifie que les
importations sont supérieures aux exportations. Si ce chiffre est
supérieur à 100 % signifie que les exportations sont
supérieures aux importations.
Le taux de pénétration est le rapport
entre les importations et le marché intérieur exprimé en
pourcentage avec le marché intérieur la sommation de la
production intérieure et les importations. En bref ce chiffre permet
d'évaluer dans quelle mesure la demande intérieure d'un pays est
assurée par des biens importés ou par des biens produits dans ce
pays.
Le degré d'ouverture, celui-ci
mesuré par le taux d'ouverture qui est le rapport entre la moyenne de la
sommation des exportations avec les importations et la production
intérieure brute (PIB) Ce chiffre permet d'évaluer
l'intensité des échanges d'un pays avec les autres.
Termes de l'échange est le rapport entre
l'indice de prix à l'importation et l'indice de prix à
l'exportation exprimé en pourcentage. Ce chiffre mesure
l'évolution du pouvoir d'achat des exportations. Si le chiffre augmente
d'une année sur l'autre, cela signifie que le prix des exportations
augmente par rapport au prix des importations. Au contraire, si le chiffre
diminue, on parle de détérioration des termes de l'échange
: cela signifie que le pays doit exporter plus de marchandises pour se procurer
un même volume d'importations.
|