B) La théorie fondée sur la demande
Selon cette théorie, une entreprise va
privilégier d'abord sa demande intérieure. Lorsque le
marché national est saturé, elle va se tourner vers
l'exportation, en particulier vers des pays dont la structure de la demande est
similaire. Ceci pour dire que l'exportation est dans ce cas un prolongement du
marché national (Espace économie et gestion 2006).
De plus, l'ouverture aux importations constitue un moyen pour
les consommateurs de se voir offrir une gamme plus large des produits. Ceci
permet d'expliquer le développement du commerce intra-branche
(échanges de biens industriels similaires entre pays à la
dotation en facteurs de production équivalente) (Espace économie
et gestion 2006) exemple, la France et l'Allemagne échangent des
automobiles.
C) La théorie du cycle de vie du produit
Cette théorie est un prolongement de la théorie
sur l'écart technologique. Selon la phase du cycle de vie du produit, la
fabrication et la commercialisation diffèrent phase de lancement, de
croissance, de maturité et du déclin. (Espace économie et
gestion, 2006).
Ceci peut expliquer le développement du commerce
intra-firme (échanges entre une maison mère et les filiales d'un
même groupe) (Espace économie et gestion 2006)
Les nouvelles théories se présentent
donc comme concurrentes de la théorie traditionnelle et
prétendent expliquer ces faits, en utilisant de nouveaux outils. Alors
que la théorie HOS par exemple s'inscrit dans le cadre de la concurrence
pure et parfaite, les nouvelles théories privilégient la
concurrence imparfaite. Les références aux rendements croissants
et à la différenciation du produit deviennent alors une
évidence pour les nouvelles théories. En fait, il est possible
d'appliquer les outils développés pour et par l'économie
industrielle pour traiter de la concurrence imparfaite :
· les deux grands modèles de la concurrence
monopolistique, de Hotelling (1929) et de Edward Chamberlin (1933).
· les modèles de la concurrence oligopolistique,
en particulier celui d'Augustin Cournot (1838).
d) Marché de concurrence monopolistique
Krugman montre comment le commerce
international atténue le conflit entre variétés des biens
et échelle de production auxquels les pays sont confrontés
individuellement. Dans le modèle de concurrence monopolistique, un
marché plus étendu conduit à la fois à un prix
moyen plus bas (p2<p1) et à une plus grande variété de
la production (n2>n1). En effet chaque entreprise produit plus et a un
coût moyen plus bas. Il en résulte simultanément un
accroissement dans le nombre d'entreprises (et par conséquent dans la
variété de biens disponibles) et une diminution du prix de chaque
produit (Vujisic, 2007).
En appliquant ce résultat au commerce international, on
voit que celui-ci crée un marché mondial plus vaste que chacun de
marchés nationaux qui le constituent. Intégrer les marchés
par le commerce international a les mêmes effets que la croissance d'un
marché à l'intérieur d'un même pays. Ainsi
deux pays ayant les mêmes dotations factorielles, utilisant les
mêmes technologies à économies d'échelle internes
pour produire des biens différenciés, seront conduits à
échanger, malgré leur parfaite similitude dans les conditions
d'offre. Cet échange de différenciation résulte de la
préférence des consommateurs des deux pays pour la
variété. L'ouverture des économies engendre les effets
suivants :
- le nombre de variétés disponibles
augmente ;
- il existe un effet de rationalisation de la production.
Certaines firmes vont tout de même disparaître ;
- Les économies d'échelle sont mieux
exploitées, les firmes restantes produisant des séries plus
longues, ce qui réduit le coût de production et donc le prix.
- L'utilité des consommateurs augmente,
l'échange avec l'étranger permettant de consommer un plus
grand nombre de variétés.
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