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Déterminants des échanges commerciaux en RDC( Télécharger le fichier original )par Daniel BIRINDWA KARHANGA Université évangelique en Afrique RDC - Licence économie gestion financière 2007 |
I.1.2. Théorie moderne du commerce international.De par les insuffisances de la théorie traditionnelle à pouvoir expliquer totalement la réalité du commerce international, on a donc vu naître de nouvelles théories pour décrire les échanges internationaux tels qu'ils se pratiquent à l'heure actuelle. À partir des années 1980, l'approche jusqu'alors dominante est supplantée par « une nouvelle théorie du commerce international » dont l'initiateur le plus connu est Paul Krugman, ce qui constitue en réalité le prolongement des travaux plus anciens qui avaient aussi pour objectif d'expliquer les caractéristiques du commerce international. A l'instar de cette nouvelle théorie, le commerce international est aujourd'hui davantage caractérisé par le rôle croissant de la technologie et de l'innovation expliquant en partie les échanges entre pays à degré de développement comparable et par la montée inexorable des échanges des produits similaires différenciés qui constituent la majorité des échanges entre les pays. Voyons maintenant les analyses des différents auteurs : Les analyses de Paul Krugman (1979), Kelvin Lancaster (1980) et Elhanan Helpman (1981) relèvent l'idée suivante : les échanges internationaux sont la conséquence du goût pour la diversité des consommateurs, qui engendre une demande pour les variétés étrangères, et des rendements d'échelle croissants des producteurs, qui favorisent l'effet d'attractivité des marchés. R. Vernon a mis l'accent sur le rôle de l'innovation dans le commerce international, tout en insistant sur le fait que les connaissances ne peuvent être considérées comme un bien public librement et internationalement transférable (contrairement à une hypothèse fondamentale de la théorie HOS). Dès lors, les pays peuvent échanger les mêmes biens mais se situant à des niveaux technologiques différents ( Simonnet 2008). B. Linder pour lui, insiste sur la demande domestique représentative pour expliquer les échanges des produits similaires différenciés entre pays similaires, et rejette la théorie traditionnelle. Un pays exporte plus facilement un produit pour lequel il a une demande intérieure relativement forte et il ne l'exportera que dans un pays susceptible de le consommer, donc dans un pays à niveau de vie comparable. Les comportements de la demande importent plus que les caractéristiques de l'offre pour certains types d'échanges ( Simonnet, 2008). Ainsi, le rôle de la différenciation des produits et de la demande de variété comme déterminant des échanges internationaux de nature intra-branche sera intégré dans les nouveaux modèles de commerce international en concurrence monopolistique qui n'omettent pas les facteurs d'offre comme les économies d'échelle internes aux firmes. Ceci conduit à dire que la similitude entre les pays et les biens échangés est le moteur même de l'échange international. La démonstration théorique a été faite grâce aux nouvelles théories du commerce international en concurrence imparfaite : des économies parfaitement identiques échangeront entre elles des variétés différenciées et le bien-être s'améliore pour les consommateurs qui accèdent à une plus grande variété de biens. Cependant, la causalité du commerce international est inversée : au lieu d'être préalables aux échanges commerciaux comme chez Ricardo ou Heckscher et Ohlin, les avantages comparatifs et la spécialisation découlent de l'échange international lui-même (Vujisic, 2008 ). Quand aux analyses de James Brander, épaulé par
Paul Krugman qui fut cité précédemment comme l'initiateur
de la théorie moderne des échanges internationaux, sont la
conséquence des comportements stratégiques des firmes. Les
modèles retenant l'hypothèse de la concurrence pure expliquent le
commerce interbranches et les spécialisations entre économies
différentes (technologiquement ou par la dotation factorielle) mais ne
peuvent pas expliquer les échanges intra
branches(Simonnet,2006). a) La théorie fondée sur l'écart technologiqueSelon cette théorie, l'échange permet à une nation d'accéder à des technologies qu'elle ne maîtrise pas. Pour dire que le commerce international permet alors la diffusion du progrès technique. En même temps, le pays qui possède l'avance technologique dispose d'un avantage comparatif, qu'il peut exploiter tant que les autres pays ne l'ont pas rattrapé. Les pays sont ainsi incités à poursuivre leurs efforts d'innovation pour garder leur avance technologique. (Espace économie et gestion 2006) |
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