III.2.1.3. La
Rhinotrachéïte infectieuse bovine (IBR)
Les informations que nous disposons sur cette maladie datent
des années 70. Néanmoins, elle a été
suspectée au Sénégal car présente dans les autres
pays de la sous région. Compte tenu de la porosité des
frontières et des échanges commerciaux non contrôlés
entre les pays limitrophes, il ne serait pas étonnant de la trouver bien
installée au Sénégal. L'enquête
réalisée sur 132 sérums montre une prévalence de
77,3 %. Cette prévalence se rapproche de celle obtenue par
ESPINASSE et al. (1971) au Togo:
75%. Elle est plus élevée par rapport à celle
trouvée par LEFEVRE(1975) en Ethiopie (41,8%) ;
par BERNARD et BOURDIN(1971) au Sénégal
oriental (38%), en Casamance (61%) et dans le Ferlo (48%).
D'après ces observations, on remarque que le taux
d'infection a augmenté pendant ces 4 décennies. Cela peut se
justifier par un manque de suivi sanitaire du cheptel et/ou une expansion de la
maladie. Par ailleurs, l'IBR ne figure pas sur la liste des maladies faisant
l'objet d'une attention particulière au Sénégal.
Concernant le mode d'élevage, le système
intensif affiche un pourcentage élevé de vaches infectées
(84,2%) contre (74,5%) dans le système semi intensif. Ce constat est
similaire à celui de YUNGQUIST (2007). En ce qui
concerne l'âge, notre étude montre que la sensibilité et
réceptivité augmentent avec l'âge. Plus les animaux
vieillissent, plus ils deviennent sensibles à l'infection.
La NEC nous parait être un facteur
révélateur de l'infection. En effet, l'infection est plus
manifeste chez les vaches maigres (86,3%) que chez celles en embonpoint
(71,6%).
Nos résultats sont en accord avec ceux de
KPOMASSI(1992) qui dit que les maladies abortives
dégradent l'état général des animaux.
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