I.4.3. Facteurs
socio-économiques
Pour le pasteur traditionnel, le critère
numérique constitue le facteur prépondérant par rapport
à la production par tête. Dès lors, la maximisation du
profit par la production laitière plus rationnelle ne constitue pas la
préoccupation majeure. A cela s'ajoute le manque de formation des
éleveurs et leur faible niveau de technicité.
De plus, le manque de maîtrise des
circuits de commercialisation, associé à la dépendance du
producteur vis à vis des intermédiaires intervenants dans la
filière et la fixation du prix à la consommation font que le
système de commercialisation du bétail n'offre pas de
débouchés sûrs. Concernant la production laitière,
l'enclavement des zones de productions rend sa commercialisation difficile.
Par contre, en système intensif, le coût
élevé des intrants et du crédit rend les produits peu
compétitifs par rapport aux produits importés.
I.4.4. Facteurs
zootechniques
Ils sont multiples, étant donné le contexte
très complexe que présente l'environnement. Il s'agit du manque
d'habitat, de la mauvaise conduite d'élevage et de la mauvaise gestion
des pâturages. Ces facteurs exposent le cheptel bovin aux
intempéries et au stress plus ou moins permanents qui vont contribuer
à l'expression et à la pérennisation de certaines maladies
(KABERA, 2007).
I.4.5. Facteurs
pathologiques
Rares sont les élevages tropicaux dont les animaux sont
indemnes d'infections virales, bactériennes ou d'infestations
parasitaires. L'élevage bovin sénégalais ne peut,
malheureusement, se soustraire à cette règle.
Particulièrement chez la vache laitière, la persistance des
pathologies tels que les kystes ovariens, les infections du tractus
génital et autres pathologies du post-partum présente des effets
négatifs sur la fertilité (HANZEN, 1996). Par
exemple, certaines de ces affections sont susceptibles de provoquer des
avortements, des mortinatalités et des cas d'infertilités
compromettant ainsi toute tentative d'amélioration
génétique bovine.
Si de nombreuses études épidémiologiques
ont montré que le cheptel bovin sénégalais dispose d'une
bonne couverture sanitaire en ce qui concerne les grandes épizooties, un
grand accent devrait être mis sur la connaissance du statut sanitaire des
vaches en matière des pathologies abortives car celles-ci limitent
l'élevage à sa source.
|