I.4. Les contraintes au
développement de l'élevage
Le secteur de l'élevage peut occuper une place de choix
sur l'échiquier économique du pays. Malheureusement il bute sur
de nombreuses contraintes et se caractérise ainsi par de faibles
performances. Ses principales difficultés sont d'ordre alimentaire,
sanitaire et génétique. En effet, les animaux en
général et les bovins en particulier ne sont pas correctement
nourris.
I.4.1. Les facteurs liés
à l'alimentation et à l'abreuvement
Ils sont de loin les plus importants et liés à
la disponibilité en aliments et en eau. En effet, le facteur alimentaire
est l'une des causes les plus importantes de l'infertilité des vaches
africaines en zone tropicale (SAWADOGO, 1998).
Une sous alimentation, surtout liée à la
rareté et la pauvreté des pâturages, revêt un
caractère endémique en zone tropicale surtout lorsqu'elle est
associée à une difficulté d'abreuvement. En effet, pendant
la saison sèche, la valeur nutritive des pâturages va diminuer,
voire s'annuler. Cela va se manifester sur l'animal qui maigrit et sur le
cheptel dont la productivité diminue (OLLOY, 1992).
Associées aux pâturages, il y a les carences en
oligo-éléments (MOUICHE, 2007) ; par le
manque d'une alimentation supplémentée qui peuvent favoriser les
avortements au sein du cheptel et l'expression de certaines pathologies.
Selon CHICOTEAU (1991), la principale
contrainte à la productivité du Zébu est la sous
alimentation. Elle empêche les animaux d'extérioriser leur
potentiel génétique touchant en premier lieu la fonction de
reproduction.
MBAYE en 1993, affirme que
la sous alimentation du Zébu Gobra en élevage extensif retarde la
reprise de l'activité ovarienne. Il signale qu'en station, ce
délai de reprise de l'activité ovarienne est beaucoup moins long
(54% des Zébu Gobra ont repris leur activité ovarienne entre 36
et 48 jours après le part).
I.4.2. Facteurs climatiques
Le climat est certainement la contrainte la plus
déterminante car il conditionne les ressources alimentaires du
bétail.
Lorsqu'il s'agit de pluviométrie, la forte
variabilité dans l'espace et dans le temps fait que la
disponibilité des pâturages est très limitée en
quantité et en qualité, surtout dans le système
traditionnel qui caractérise l'élevage au Sénégal.
Par ailleurs, d'après PAGOT cité par
KOUAMO (2006), les températures tropicales
élevées sont de loin une contrainte importante à la
production laitière intensive qui est pour la plupart axée sur
l'exploitation des races tempérées. Il rapporte que de
nombreuses études ont montré que le séjour pendant un
temps prolongé à des températures supérieures
à 25°C, particulièrement en ambiance humide entraîne
une réduction de l'ingestion alimentaire des vaches et, par
conséquent, une chute de la production et de la fertilité des
animaux.
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