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Analyse des conséquences de la mise en place d'une stratégie énergétique d'un projet d'aménagement à  l'échelle du quartier

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par Angélique LEQUAI
Ecole Centrale, Ecole des Mines, Ecole Nationale Supérieure d'Architecture (Nantes) - Master Sciences et Techniques des Environnements Urbains 2010
  

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ANNEXE 8 : EXEMPLE DE RETRANSCRIPTION D'ENTRETIEN

Atelier 15, architecte mandataire des études pré-opérationnelles d'OPATB du
quartier du Ponceau

1. Fiche d'identité:

Organisme: Atelier 15.

Interlocuteur: M. Patrick Bertrand, architecte-urbaniste.

Rôle : Atelier 15 a rejoint le projet du Ponceau en tant qu'architecte dès la mise en place de l'étude préopérationnelle de l'OPAH. Le passage à l'OPATB l'a conduit à être mandataire du projet. Il coordonne donc l'équipe qui réalise l'ensemble des études (énergétiques, environnementales, sociales et économiques). Sa position lui permet également de dialoguer avec les partenaires financiers. C'est d'ailleurs dans cette perspective qu'Atelier 15 participe au montage financier du projet.

Moments clés :

2008 : participation au montage de l'étude pré opérationnelle de l'OPAH.

Février 2009 : rendu du dossier de candidature au projet EcoQuartiers du Ministère dont Atelier 15 est l'architecte référent.

Novembre 2009 : Atelier 15 est le mandataire de l'étude pré opérationnelle de l'OPATB (appel d'offre). Décembre 2009 - Juin 2010: coordination de l'étude pré opérationnelle de l'OPATB.

Juin 2010: Synthèse des études et rapport final de l'étude pré opérationnelle de l'OPATB.

Fin 2010 : Création du montage financier.

 

2. L'entretien:

La rencontre avec monsieur Bertrand s'est déroulée le 7 mai 2010. La restitution de l'entretien prend la forme de paragraphes thématiques.

Participants :

[PB] Patrick Bertrand, Atelier 15, architecte-urbaniste du Ponceau.

[HR] Hélène Rougeron, Ekopolis, chargée d'étude "Analyse d'opérations d'aménagement".

[AL] Angélique Lequai, Ekopolis, stagiaire "Analyse d'opérations d'aménagement".

Retranscription synthétique en attente de validation

LE PROJET :

PRÉSENTATION DU PROJET

M. Patrick Bertrand décrit le Ponceau comme un "quartier à plusieurs intérêts" :

· Point de vue urbain:

1. Il est situé à proximité du grand centre de Cergy, des universités, d'un quartier complètement renouvelé et à l'interface entre la ville nouvelle et le village,

2. Il s'étend sur un espace relativement important (assiette foncière de 10 ha, dont seulement 5 ha bâtis),

3. C'est un quartier relativement dense (550 logements ramenés aux 5 ha)

4. Un équipement de loisirs et sportif a été construit.

5. L'avenue du Nord est une des voies de liaison de la ville, un important de maillage,

6. Le bâti est "extrêmement complexe avec beaucoup de décrochés". Chaque logement dispose soit d'un espace au sol soit d'une grande terrasse en superposition, il a tous les atouts de l'habitat intermédiaire que l'ont essaie aujourd'hui de développer dans les écoquartiers.

· Point de vue historique:

1. Il est issu d'un plan de construction années 70 gagné par le groupe ETRA,

2. C'est un projet innovant (création de rues hautes un peu particulières décrochage au niveau du sol)

3. Le quartier est "devenu un monument puisqu'il fait un peu parti de la mémoire de la ville et un peu de la mémoire de l'urbanisme de la ville. Il est très particulier puisqu'il n'y en a pas d'autre sur la ville nouvelle de cette typologie et de cette nature. ".

Patrick Bertrand précise par ailleurs que "les espaces privés de l'ASL qui bordent l'avenue ont été traités comme toutes les grandes voies de la ville nouvelle, donc on ne sait pas où est la limite publique/privée". Lorsque que l'architecte précise l'objectif du projet, il mentionne que "clairement la mission c'est de transformer ce quartier qui doit être réhabilité en écoquartier".

ORGANISATION DE L'ÉQUIPE

OPAH

La ville à lancé un appel à candidature classique auquel on peut répondre en tant que mandataire. Il y a eu une discussion en amont pour savoir qui va l'être (PACT ARIM, TRIBU, ARC, Atelier 15 étaient contactés directement). Atelier 15 n'a pas souhaité être mandataire de la 1ère étude car la partie sociale était la plus longue et qu'il n'était pas expert dans ces protocoles. Comme P. Bertrand travaillait avec Loïc Chesne, ils ont monté l'équipe ensemble.

OPATB

En tant que mandataire, P. Bertrand a choisi l'équipe avec qui travailler. Il connaissait déjà Loïc Chesne (Alter Développement) avec qui il a décidé de monté l'équipe. L'ingénierie financière n'est pas obligatoire mais "sous-jacente au CDC puisqu'on avait fait poser les 1er jalons de la 1ere étude". AMOES lui à été recommandé par Olivier Sidler avec qui P. Bertrand avait l'habitude de travailler mais qui n'était pas disponible. Une paysagiste est intégrée dans l'étude (Sophie Bourdain), elle travaille au sein d'Atelier 15.

Atelier 15 gère la relation entre l'équipe (qu'il a sélectionné lors de l'appel d'offre), la maitrise d'ouvrage et le CAUE. Il recadre les objectifs de la mission lorsque c'est nécessaire. Patrick Bertrand assure qu'il travail au même niveau avec toute l'équipe de prestataires: "il n'y a pas de hiérarchie dans l'équipe", mais que c'est lui qui tranche.

Atelier 15 partage son expertise avec un autre architecte, Thierry Valentino. Patrick Bertrand explique qu'il a une "vision plus pointue sur les questions de l'énergie", qu'il est aussi urbaniste et paysagiste (permet de travailler à toutes les échelles, de travailler avec le "génie du lieu" et de contextualiser le projet".

Patrick Bertrand est en étroite relation avec Mme Laurence Dubin, chargée de mission dans la mairie de Cergy, l'ANAH, l'ADEME, la DDE, l'Etat (à travers le PUCA) et le MEEDDM (à travers la DDE). L'atelier 15 se

réunit avec l'ADEME lors des comités de pilotages. En revanche, l'atelier 15 ne travaille ni avec le Conseil Général ni avec le Conseil Régional.

Le fait que le projet soit inscrit dans une perspective de développement durable ne conduit "pas à un changement de manière de travailler en équipe". Il le regrette car "maintenant tout le monde fait un peu la même chose, ce n'est pas bien pour nous".

MÉTHODE / AVANCEMENT

" On a choisit l'unité 5 parce qu'il y a les trois types de bâtiments que l'on retrouve sur le site et qu'elle n'est pas isolée".

" Les possibilités financières sont en train d'être étudiées et validées ". " Avec ce que veut bien nous dire l'ANAH aujourd'hui, on va faire le montage financier, évaluer le reste à charge et faire les propositions". "Aujourd'hui, nous n'avons pas d'idée avec la caisse des dépôts" La rencontre est fixée le 21 mai.

P. Bertrand n'est pas inquiet des « mauvais » résultats du diagnostic du PACT (peu de logements sont éligibles aux aides de l'Anah).

"On vient de finir les diagnostics énergétiques et sociaux" que " l'on va l'extrapoler à l'ensemble du site ".

PERSONNE MOTRICE

Laurence Dubin:

" Heureusement qu'on a quelqu'un comme Laurence". Il ajoute que si une seule personne avait eu une autre logique sur ce projet là, on n'en serait pas à faire la deuxième étude".

ÉVALUATION

Il n'est pas envisagé de système d'évaluation. P. Bertrand considère qu'il n'a pas une taille de structure qui permet de le faire. Il a également déclaré : "je ne vais pas m'évaluer moi-même", et "la capitalisation de l'expérience, à terme, on y pense".

Enfin, P. Bertrand à mentionné le besoin d'un réseau international pour communiquer.

DIFFICULTÉS

Les difficultés suivantes ont été évoquées par P. Bertrand:

· Obtention de renseignements dans les enquêtes habitants qui implique un retard dans le programme,

· Non prise en compte du retard possible dans la planification du projet : "la ville ne les avait pas anticipé en faisant le planning" (les = retards),

· "La ressource documentaire sur le projet est compliquée", "le fond graphique n'existe pas": o pas de SIG sur le bâti,

o construction graphique : "ne faisait pas parti de la mission", "fait gracieusement" par Atelier 15 et Thierry Valentino : 1 mois et demi 1 personne seule à temps plein.

· Faibles "moyens des collectivités : c'est une difficulté principale",

· Intervention sur du patrimoine privé, la ville n'est pas la ressource",

· "le temps, il faut prendre le temps de rencontrer les autres habitants".

ÉLÉMENTS THÉMATIQUES

ÉNERGIE

L'OPATB prend en compte le volet énergétique sur l'ensemble du patrimoine bâti, ce qui permet d'intégrer l'immeuble de bureaux, les équipements publics (école, LCR) ainsi que les logements pavillonnaires. Patrick Bertrand distingue toutefois les maisons individuelles car elles ne sont pas connectées au réseau de chaleur urbain.

Le quartier est extrêmement consommateur d'énergie. Les études sur l'unité 5 montrent qu'il y a annuellement sur les logements à peu près à 180kWh/m2/an d'énergie primaire consommée.

Patrick Bertrand note qu'il "vise aujourd'hui sur la rénovation énergétique, le point majeur de l'OPATB, les 80 kWh/m2/an". Il note par ailleurs qu'il "veut se mettre au niveau BBC effinergie rénovation sans tenir compte du facteur 1,3 qui sont liés à la pondération sur l'Ile-de-France".

Quant au bâti, il précise qu'il est "extrêmement complexe avec beaucoup de décrochés", ce qui rend plus difficile la réhabilitation qu'il souhaite par extérieur de façades des bâtiments. Au 7 mai, le niveau de performance est défini mais pas encore les matériaux" à utiliser.

Les économies faites sur les baisses de charges à travers la consommation de chauffage " ne sera pas énorme car ils sont dans un contrat de distribution de chaleur aujourd'hui qui ne sera renégociée que dans 9 ans".

EAU CHAUDE ET VENTILATION

Dans une perspective d'économie d'énergie, le projet "essaie de proposer des dispositifs innovants dans la rénovation et dans l'eau chaude solaire".

Il est précisé que le chauffage urbain est déjà à 60% d'énergies renouvelables, mais avec un "niveau de consommation élevé du fait de la mauvaise qualité du réseau, de son isolation et celle du bâti".

Un travail sur la qualité sanitaire est mené. Il traite notamment de la ventilation qui sera à contrôle hygrométrique dans le but d'atteindre des performances énergétique suffisantes. On note cependant que Patrick Bertrand a mentionnée qu'au "Ponceau on serait presque mieux en autoréglable qu'en hygrométrie".

INGÉNIERIE FINANCIÈRE:

Le montage financier du projet est l'élément clé de sa réussite. Patrick Bertrand évoque la difficulté de réunir les fonds nécessaires : "aujourd'hui les financements n'existent pas, on ne sait pas faire les montages". Il précise aussi que "le niveau de financement étant ce qu'il est, l'objectif est de pouvoir réaliser le projet quand même, il y a quelques contraintes économiques".

Patrick Bertrand souligne également le caractère atypique du Ponceau. Il précise qu'il "est regardé sur l'aspect du montage financier, sur lequel on n'a pas encore les éléments car on vient de finir le diagnostic". Une des difficultés principales est le reste à charge que les habitants des copropriétés devront payer et qui est fortement dépendant des subventions de l'ANAH.

Il est par ailleurs nécessaire de mener une "réflexion pour aller au delà des pistes de l'ANAH". Il s'agit d'être innovant, " l'ANAH devra peut-être changer ses critères" et "il y aura peut-être d'autres partenaires d'état (Agglomération, ADEME, Caisse des Dépôts)". Le mandataire mentionne aussi que "la façon d'amener des partenaires extérieurs aujourd'hui c'est d'amener du droit à construire".

Enfin, pour que les copropriétaires s'en sortent, il est évoqué de redensifier le quartier. "C'est une des pistes de réflexions aujourd'hui qui n'est absolument pas validée par les copropriétaires aujourd'hui, qui fait l'objet de rejet". Patrick Bertrand ajoute que si les copropriétaires "ne peuvent pas payer les restes à charge, il n'y aura pas d'opération".

Le principe de rehausse des bâtiments est le suivant : "chaque immeuble crée de la valeur, mais ils peuvent céder du droit à construire sous la toiture ", aussi, "un opérateur, celui qui valorise, pourrait en contre partie prendre en charge la réhabilitation".

Les aides de l'ANAH "posent la question de la globalisation du projet". Elles sont personnalisées. Aussi P. Bertrand suggère que " c'est peut-être ce qu'il faut faire évoluer dans les aides de l'ANAH". Il ajoute que "si on prend les critères actuels, c'est sur qu'on n'avancera pas. Si on reste sur cet aspect comptable, tout sera fait pour que les financements de l'état disparaissent".

Le montage financier est la "partie délicate du projet". L'architecte assure que les "résultats seront communicables quand ça sera validé par tout le monde et donc quand ça existera".

DENSIFICATION

Pour l'architecte, le levier pour trouver les financements serait de "construire, répondre à la question des services et puis du logement étudiant". Un travail sur la densification à fait émerger des pistes sur l'élévation des bâtiments et sur la modification du plan masse. P. Bertrand a en effet précisé qu'un autre potentiel est sur la place du Haut-Montoir", c'est "un gros no man's land où il ne se passe rien". L'idée serait d'en faire une "résidence multi générationnelle".

P. Bertrand souligne que "pour l'instant, ils (= les habitants) refusent toute construction quelle que soit la nature". Il nuance par ailleurs : "certains habitants ont compris l'intérêt de la densification, des commerces de proximité".

PATRIMOINE

P. Bertrand a souligné que le patrimoine se dévalorise : "aujourd'hui, s'ils (=les habitants) ne réhabilitent pas, le patrimoine va se dégrader et l'on va vers une paupérisation du quartier". L'objectif est alors de "remettre le patrimoine au niveau de l'habitat neuf, standard d'aujourd'hui". L'architecte souligne toutefois qu' "il n'y aura pas forcément une plus-value sur le patrimoine, mais au moins il ne baissera pas".

MOBILITE

Patrick Bertrand considère que le Ponceau dispose d'une " frange urbaine un peu particulière. Elle nous (= l'équipe) intéresse sur une thématique, celle des transports". Aujourd'hui, les "voitures sont concentrées dans les parkings en silo, peu de voitures sont en stationnement aérien". Le Ponceau est un quartier piéton". Le projet essaie de développer des espaces pour les piétons et les vélos. La modification du foncier en bordure de voie (espace de l'ASL) pourrait permettre la requalification des espaces publics, de la façade urbaine et de redonner une place aux piétons ainsi qu'aux transports en commun.

Le partage du trottoir avec des voies cyclables nécessite un dialogue avec la mairie car le périmètre du Ponceau fait parti du maillage cyclable de la ville nouvelle.

SERVICES et COMMERCES

Le Ponceau est un "quartier dans lequel il n'y a pas de service", et qui est uniquement doté de "quelques équipements". Un espace est d'ailleurs réservé pour les commerces mais à R+2, les commerces sont déconnectés de la rue, il n'y a donc jamais eu personne.

Si l'on évoque la réinsertion des commerces dans le quartier, l'urbaniste répond que le "tissus est fragile, aujourd'hui, il est hors de question de remettre des commerces au Ponceau puisque ça déséquilibrerait le reste". Il ajoute aussi qu'il faut déjà "arriver à tenir l'existant".

Patrick Bertrand remarque par ailleurs qu'un aspect "un peu oublié sur l'opération de la Croix Petit est le type de service qu'on peut faire en façade".

Il note également les problèmes de multi-location et du logement étudiant qui est beaucoup trop cher".

RELATION AVEC LES HABITANTS

Atelier 15 participe à une "assemblée avec les président de syndic (environ 1 fois par mois) et aux réunions d'information". P. Bertrand explique d'ailleurs qu' "il y a un réel échange, le projet on essaie de le bâtir avec eux" avant de nuancer : " nous on est force de proposition, on ne peut pas avancer sinon".

P. Bertrand a déclaré: "que les habitants soient les maîtres d'ouvrage de leur propre opération, c'est comme ça que ça va se passer". Il considère que l'intérêt de l'association LPE, c'est la mutualisation qu'elle permet. Il considère que le "LPE se met un peu au dessus des intérêts partisans ou de la représentation de chacune des copropriétés, ce qui n'est pas le rôle des présidents de syndics. Ils ont une vision globale et générale de l'intérêt commun"

Enfin, l'architecte se questionne : "ce n'est pas notre mission mais on sera obligé de se poser la question : du point de vue juridique, peuvent-ils (membres du LPE) être maître d'ouvrage de l'ensemble de l'opération ?". Il ajoute "aujourd'hui les aides de l'ANAH peuvent-elles aller vers un organisme associatif qui devient maître d'ouvrage de l'ensemble des copropriétaires?"

Il s'interroge aussi sur un "système de gouvernance où chacun des présidents de syndic soit dedans". Il considère que ça serait le minimum mais se demande comment une telle structure pourrait dépasser les intérêts particuliers.

ECOQUARTIER

En tant qu'urbaniste, Patrick Bertrand pense le projet de façon globale. Il précise qu'il "travaille sur la qualité des espaces extérieurs, sur la biodiversité, sur les déplacements et le traitement des déchets".

Il mentionne notamment le fait que le quartier est doté de 5 ha d'espaces verts et que la valorisation des déchets organiques est une problématique incontournable.

Par ailleurs, l'équipe "travaille sur les éco-constructions, sur les matériaux avec le minimum de production de déchets et de matière grise utilisées en amont de ce qui va être introduit dans le site".

Patrick Bertrand refuse l'idée que l'appellation "écoquartier" pourrait avoir une incidence sur le prix du loyer : "ça voudrait dire que c'est la spéculation qui ferait le prix du loyer? "Moi, je ne pense pas". Il ajoute même : "heureusement que le logement social n'est pas indexé sur le taux de rentabilité de l'argent aujourd'hui".

L'architecte est pleinement investi du caractère sociale de sa mission : «si faire un éco-quartier c'est exclure les habitants les plus modestes, j'arrête tout de suite, je reviens à l'architecture de masse», il "ne voit pas pourquoi" il y aurait un risque de déviance.

Concours Eco-quartier:

Patrick Bertrand n'a été pas motivé financièrement pour participer au concours. Il précise que c'est le maire qui a souhaité y répondre.

Lorsqu'on le questionne sur le rejet de la candidature du Ponceau, il répond : "on a failli être lauréat", "Franck Faucheux nous a proposé sur la thématique de la gouvernance, et on a été rejeté car la gouvernance ne faisait pas partie des thématiques initiales". C'est le " travail avec les habitants" qui était remarqué. Toutefois, le Ponceau " fait parti du club opérationnel". Il participe notamment à "l'atelier du MEEDDM et du PUCA : le rôle du citoyen et de l'entrepreneur dans l'écoquartier".

PERCEPTIONS DE PATRICK BERTRAND

Le Ponceau représente un "changement radical" pour l'architecte. Avant, il n'était pas intéressé par la réhabilitation.

Il ajoute : "je pense qu'on est rentré dans une période, par la question énergétique, où l'on peut commencer à vraiment faire de l'architecture avec de la réhabilitation en ne se contentant pas de faire uniquement ce que l'on fait d'habitude dans les palulos ou dans la réhabilitation de façade avec une isolation un peu médiocre". Il considère en effet que pour des raisons de coûts qui sont justifiées, des réhabilitations sont souvent dramatiques

P. Bertrand précise d'ailleurs que la réhabilitation "pose des vraies questions d'architecture et des vraies questions d'urbanisme. Aujourd'hui, on commence à entrer dans une période qui devrait être innovante dans ce tissu là. C'est porteur d'un espoir et d'un avenir" car la question énergétique est posée d'une manière globale".

L'architecte note enfin qu' "on peut à travers la réhabilitation continuer à prolonger un projet contemporain, moderne et innovant, et continuer le travail sur la ville et sur la qualité du bâti peut se faire avec ce type de patrimoine".

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984