Chants de recueils et culte Protestant aujourd'hui à Kinshasa. Effort pour la revalorisation des chants traditionnels( Télécharger le fichier original )par Maurice Mondengo Iyoka B Université protestante au Congo - Diplome d'études approfondies en théologie 2008 |
2.2.2.8 Les chants de recueils et la clôtureIl est vrai que le moment de la clôture est beaucoup connu par la bénédiction finale qui intervient à la fin du culte. D'ailleurs, il ne peut pas en être autrement. D'après la tradition dans beaucoup congrégations protestantes, les acteurs de la liturgie, pendant ce temps s'apprêtent à quitter solennellement le temple les premiers après la bénédiction que le pasteur prononcera de la part du Seigneur et aller serrer la main des fidèles à la porte du temple en les exhortant aux bonnes oeuvres et à garder le message de l'Évangile suivi. En fait, c'est comme cela que les choses se passent. Or il y a certaines recommandations qu'il va falloir rappeler en vue d'obtenir des fins plus heureuses à nos cultes. On ne devrait pas perdre de vue que tous les cultes n'ont pas la même formule de clôture. Si la clôture des uns se fait avec faste, celle des autres se fait dans une pieuse contemplation542(*). C'est le premier cas. Et si la clôture des uns se fait avec une exhortation conviant à une vie digne de disciple du Christ, d'autres encore se fait sous une prière silencieuse implorant la consolation de Dieu sur les orants. C'est le second. La clôture d'un culte, c'est aussi toute une liturgie et celle-ci contient la bénédiction finale. Mais elle n'a pas que cela. Car cette liturgie ou mieux cette sous-liturgie a dans son contenu un nombre de rubriques à observer. On y compte les paroles d'exhortation, celles de prière de bénédiction, et aussi celles de l'acclamation de louange pour les bénédictions reçues. Ainsi, cette liturgie se présente de la manière ci-après : 1. Envoi 2. Bénédiction Examinons-en le contenu. 2.2.2.8.1 Les chants de recueils et l'envoiLe moment liturgique d'envoi est celui de l'appel au service, l'appel aux bonnes oeuvres dans la vie de tous les jours après qu'on ait été au culte. Si les chrétiens passent peu de temps dans l'Église lors d'un rassemblement cultuel, ils passent plus leur vie dans leurs milieux de travail, de famille pour ne citer que ceux-là. En effet, une question pertinente pouvait se poser par rapport à la fin du culte : Quand est-ce qu'elle a lieu? Les acteurs de la liturgie pensent que le culte ne prend nullement fin quand nous quittons le temple ou le lieu de rassemblement cultuel. Car un appel clair ou une exhortation à la vie de disciple, à la suite de notre Seigneur et notre Maître Jésus-Christ, qui intervient après les offrandes et l'intercession mais avant la bénédiction, nous rappelle sans cesse que notre culte continue au travers de notre vie de chaque jour et cela dans la crainte du Seigneur. Comme une offrande, cet appel nous rappelle que notre culte de vie doit porter des fruits dans le témoignage quotidien. Ayant été ensemble rencontrer Dieu comme ses enfants, cet appel nous charge d'un mandat de la promotion de la vision et la volonté dans notre monde immédiat. C'est ainsi que ce moment liturgique est aussi considéré comme celui d'un défi à relever. Car il nous soumet à l'application quotidienne de la Parole de Dieu. Faisons remarquer que nous ne le faisons pas parce que nous voulons aimer Dieu, mais nous le faisons car Dieu nous a aimés le premier. Cette sous-liturgie comprend, entre autres, l'acclamation qui s'appuie sur les doxologies et la prière de clôture. Ainsi, l'officiant peut, entre autres, prononcer les paroles qui suivent en ce moment543(*): Alors que vous vous apprêtez à quitter ce lieu, écoutez maintenant l'appel de Dieu pour une vie chrétienne qui lui plaise ; Au moment où nous voulons quitter ce lieu, écoutons la recommandation du Seigneur pour notre conduite de tous les jours dans nos milieux ... Quelques textes bibliques, en dehors des paroles libres, ont été la base de la formulation de ces exhortations à l'engagement d'une vie chrétienne qui plaise à Dieu. Retenons les suivants 544(*) : Mi 6, 8 ; Mt 22, 36-40 ; Mt 22, 37-40 ; Mt 28, 19-20 ; 1 Co 16, 13-14 ; Ep 4, 1-6 ; Col 3, 12-14 ; Col 3, 17; 1 Jn 3, 23 ... Comme affirmé ci-dessus, l'envoi a pour point de chute l'acclamation de louange ou encore mieux la doxologie. La doxologie, on s'en souviendra, est un mot grec qui traduit l'idée de mots de louange à la gloire et la bonté éternelle de Dieu. En principe, la doxologie est ce que tout le culte devrait être du début à la fin545(*). Ce qui est important par rapport aux chants est que ce moment met aussi facilement les paroles de chants dans la bouche des orants ; et cela c'est pour les préparer à recevoir la bénédiction dite par le pasteur de la part du Seigneur. Quelques textes bibliques, en dehors des paroles libres, ont été la base de la formulation de l'introduction de ces acclamations et doxologies qui peuvent être lues ou chantées. Retenons les passages ci-après : Ps 41,13 ; Ps 72, 18-19 ; Ps 106, 48 ; Rm 11, 33-36 ; Ep 3, 20-21 ; 1Tm 1, 17, Jude 24, 25; Ap 1, 5-6; Ap 7, 12. Mais avant que l'officiant ne dise la prière de clôture du culte, les recueils de chants disponibles pour le culte à Kinshasa peuvent bien faire entonner pendant ce moment les chants suivants : Gloire à Dieu notre Créateur (A.F 5) ; A celui qui nous a lavés (C.V 17) ; Vers toi monte notre hommage (C.V 18) ; Grand Dieu nous te bénissons (C.V 1) ; Gloire, gloire à l'Eternel (C.V3) ; A Dieu soit la gloire (C.V 6) ; Pour cet immense bonheur (Ens.) ; Gloire soit au Père, au Fils (A.F 528), E Njambe apesi bato nse546(*)(NN 1) ; Yesu yaka awa547(*) (NN 5). * 542 On peut se référer ici aux cultes de jeudi saint, culte de funèbre de suffrage .... * 543 Cf. The Worship Sourcebook, op. cit., p. 352. * 544 Ibid., pp. 352-353. * 545 Ibid., p. 355. * 546 Ce cantique est une traduction anglaise de »Doxology », Old 100th. SSS 9. * 547 Ce cantique est une traduction anglaise de» Jesus, stand among us», HCF 372. BCHR 586. |
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