Chants de recueils et culte Protestant aujourd'hui à Kinshasa. Effort pour la revalorisation des chants traditionnels( Télécharger le fichier original )par Maurice Mondengo Iyoka B Université protestante au Congo - Diplome d'études approfondies en théologie 2008 |
1.1.1.3 Le chant dans la pensée hymnologique d'Edith WeberLa pensée hymnologique d'Edith Weber autour de la quiddité du chant peut s'entrevoir entre les lignes de son ouvrage sur La recherche hymnologique lorsqu'elle traite de la question de formes vocales monodiques, concertantes et instrumentales. Mais, pour nous dans cette étude, nous allons nous limiter à l'examen des formes vocales monodiques pour tenter de nous approcher de sa compréhension du chant. Il faut dire qu'à comprendre cet auteur, le chant explique mieux le cantique. Autrement dit, le cantique dans son essence ne peut mieux se saisir que par le chant qui le constitue et lui permet de désigner le recueil : le recueil des cantiques, par exemple. Ainsi, Edith Weber définit le cantique (du Latin canticum, chant ; canticle (angl.), cantico (it.) comme étant un chant lyrique, d'action de grâce ou d'imploration, strophique, versifié et rimé paraphrasant un texte biblique7(*). Généralement, sa structure musicale répétitive, soutient-elle, s'apparente à celles du Psaume huguenot et du choral luthérien, tandis que sa mélodie peut être harmonisée à quatre voix, en style fonctionnel, note contre note, homosyllabique et homorythmique, pour favoriser l'intelligibilité du texte8(*). Nous reviendrons sur la quiddité des Psaume huguenot et le choral luthérien. D'après Edith Weber, l'usage protestant des cantiques bibliques adaptés et mis en musique ont été le fort des Réformés et des Luthériens. Comme Verchaly l'a fait dans nos précédentes études9(*), Weber aussi reprend dans son analyse compréhensionnelle de ce qui est un cantique, les célèbres titres de cantiques bibliques (vétéro et néo-testamentaires) déjà cités par le précédent auteur tout en ajoutant une particularité importante : les noms des premiers protestants qui ont fait, sur base de ces textes, des chants lyriques pour le culte protestant depuis la Réforme. La pensée hymnologique et définitionnelle d'Edith Weber sur le chant est vaste et riche dans les différentes formes qu'elle nous propose. Il serait avantageux pour cette étude d'épingler avec elle, fut-il, en passant, la quiddité de quelques autres formes de chants qui ont accompagné le protestantisme depuis la Réforme. Ainsi, notre étude s'épargnera de quelques insuffisances. Pour ce faire, nous parlerons, entre autre, et succinctement de : choral, hymne, proverbe, psaume monodique, psautier, psautier huguenot et répons. * 7 Cf. E. WEBER, La recherche hymnologique, Paris, Beauchesne, 2001, p.112. * 8 Ibid. * 9 Nous faisons allusion à notre article sur « le chant et la joie » où nous nous sommes beaucoup appuyé sur la compréhension et l'utilisation biblique de cantiques que nous livre G. BELLING. Il faut indiquer cet auteur a fait une étude importante sur ce concept biblique de cantique. Cet Article est repris dans l'ouvrage de G.W. Bromiley que nous avons pris comme le principal pour l'étude de différents termes bibliques qui nous concernent dans ce travail. Ses analyses sont reprises entre les pages 1225-1227. C'est ici que A. VERCHALY., traite de ce point dans son article, sur "Le cantique" publié dans l'Encyclopoche Larousse sous le titre « La musique à travers ses formes », Paris, Ed. Larousse, p. 34. |
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