Chants de recueils et culte Protestant aujourd'hui à Kinshasa. Effort pour la revalorisation des chants traditionnels( Télécharger le fichier original )par Maurice Mondengo Iyoka B Université protestante au Congo - Diplome d'études approfondies en théologie 2008 |
2.1.6.2 Le piétismeAu cours des années 1670 et en réaction à l'intellectualisme de l'orthodoxie protestante se développa en Allemagne un mouvement appelé le piétisme, dirigé par le pasteur allemand Philipp Jakob Spener. Les fidèles se réunissaient par petits groupes au domicile de l'un d'entre eux afin d'y étudier la Bible et de prier. Le piétisme mettait l'accent sur la conversion personnelle et la simple piété, plus que sur l'adhésion à des propositions théologiques correctes. Il se répandit assez largement en Allemagne, en Scandinavie et aux États-Unis.255(*) 2.1.6.3 Courants rationalistesÀ la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle, l'influence de la pensée scientifique se refléta dans diverses formes de rationalisme. On vit d'abord apparaître des courants comme l'arminianisme, qui rejetait la doctrine calviniste de la prédestination absolue, ou le latitudinarisme, tendance tolérante et antidogmatique née dans l'Église d'Angleterre au XVIIe siècle. Le rationalisme introduisit l'esprit critique dans la théologie et souligna que les croyances traditionnelles devaient être réétudiées à la lumière de la raison et de la science. Se préoccupant d'abord de la cohérence globale des doctrines plutôt que de points précis de la théologie, il réduisit l'influence des orthodoxies rigides développées depuis le début du XVIIe siècle. L'expression achevée du rationalisme fut le déisme, religion philosophique qui rejetait la révélation, les miracles et les enseignements dogmatiques de toutes les Églises.256(*) D'autres formes de rationalisme protestant se développèrent au XVIIIe siècle, par exemple l'unitarisme, né en Europe au XVIe siècle sous l'appellation de socinianisme, d'après le nom de l'oncle du réformateur italien Fausto Socini (1539-1604) dit Socinus, lui-même réformateur. Après 1689 et l'acte de Tolérance, l'unitarisme put être prêché en Angleterre puis, au XVIIIe siècle, dans les colonies américaines (Nouvelle-Angleterre). Les unitariens refusaient les doctrines de la Trinité et la divinité de Jésus-Christ, préférant insister sur son enseignement moral.257(*) 2.1.6.4 Méthodisme et revitalismeLa réaction antiformaliste, qui avait suscité le piétisme, se poursuivit de son côté au cours du XVIIIe siècle. Plusieurs mouvements populaires se développèrent, qui faisaient directement appel à l'expérience religieuse émotionnelle.258(*) En Angleterre, ce mouvement prit la forme du méthodisme, fondé par John Wesley et Charles Wesley, deux frères influencés par le piétisme et l'arminianisme. Au cours de grands rassemblements en plein air à travers toute l'Angleterre, ils prêchèrent la conversion personnelle et le souci des plus pauvres. Leur prédication contribua au regain de la ferveur religieuse dans la classe ouvrière britannique, jusque-là rebutée par le formalisme hautain de l'Église d'Angleterre. Désapprouvé officiellement, le méthodisme finit par se séparer de l'Église anglicane et devint l'une des confessions non conformistes.259(*) Dans les colonies américaines, l'évangéliste anglais George Whitefield entreprit une tournée de prêches qu'il tenait au cours de grandes célébrations religieuses en plein air. Il inspira le premier Grand Réveil (Great Awakering), regain général d'enthousiasme religieux aux États-Unis.260(*) * 255 Ibid. * 256 Cf. Encyclopédie Encarta, Collection Microsoft ® Encarta ® 2006 déjà cité. * 257 Ibid. * 258 Ibid. * 259 Ibid. * 260 Ibid. |
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