Chants de recueils et culte Protestant aujourd'hui à Kinshasa. Effort pour la revalorisation des chants traditionnels( Télécharger le fichier original )par Maurice Mondengo Iyoka B Université protestante au Congo - Diplome d'études approfondies en théologie 2008 |
2.1.3.1 Début de sa RéformeEn 1533, il rédigea, pour le recteur de l'université de Paris Nicolas Cop, un discours favorable aux idées de la Réforme qui leur valut une condamnation du parlement et les obligea tous deux à fuir Paris. À la suite de l'affaire des Placards (des affiches en faveur de la Réforme avaient été placardées jusque sur la porte de la chambre du roi), François Ier déclencha les premières persécutions contre les protestants. Afin de prendre leur défense, Calvin rédigea, d'abord en latin, sa Christianae Religionis institutio (Institution de la religion chrétienne, 1536), ouvrage fondamental qu'il ne cessa de remanier et d'augmenter toute sa vie et qu'il traduisit lui-même en français en 1541.234(*) 2.1.3.2 Les querelles protestantes et l'exil de StrasbourgPeu après la publication de cet ouvrage, à l'occasion de son passage à Genève, Calvin se laissa convaincre par le réformateur Guillaume Farel de demeurer dans la cité suisse pour contribuer à y répandre la Réforme. Mais deux ans plus tard, des querelles entre les protestants genevois obligèrent Calvin, Farel et un troisième pasteur à quitter la ville. Calvin s'installa alors à Strasbourg, où il eut la charge de la communauté protestante française ayant fui les persécutions du royaume (1538-1541). Il y poursuivit son oeuvre théologique et y publia les premiers de ses commentaires sur la Bible. À Strasbourg, il rencontra et épousa une veuve, Idelette de Bure, dont il eut un enfant, mort en bas âge. Sa femme mourut à son tour en 1549.235(*) 2.1.3.3 Retour à GenèveEn 1541, Farel et les Genevois le convainquirent de revenir dans la ville pour y diriger la réforme de l'Église et de la cité. Son premier travail fut de rédiger les Ordonnances, qui furent adoptées comme constitution par le conseil de la ville et qui fixèrent durablement le cadre de l'organisation des Églises presbytériennes. Il s'attacha aussi à développer l'enseignement : le couronnement de son action fut la fonction de l'Académie de Genève, université internationale de formation des pasteurs dont le premier recteur fut Théodore de Bèze.236(*) 2.1.3.4 La faiblesse de sa réforme : contestations et bûcher de ServetCependant, les réformes de Calvin se heurtèrent, à Genève même, à l'hostilité de quelques grandes familles que son rigorisme rebutait, dont celle d'Ami Perrin, ambassadeur de la ville auprès du roi de France. Calvin dut également assumer plusieurs affrontements théologiques et politiques contre diverses tendances du protestantisme. Le plus dramatique de ces conflits l'opposa à l'humaniste Michel Servet (1511-1553)237(*), lequel fut finalement condamné au bûcher par le conseil de Genève en 1553. À cette époque, la ville vivait presque constamment sous la menace des troupes catholiques du duc de Savoie.238(*) Durant les dernières années de sa vie, Calvin, finalement devenu citoyen de Genève quatre ans avant sa mort, se consacra à l'étude et à l'enseignement. Il encouragea l'usage du français dans les églises et fut à l'origine de diverses réformes sociales (hôpitaux, diaconat des pauvres). D'une santé fragile, encore aggravée par les conditions de vie qu'il avait connues durant ses études à Paris, il fut considérablement affaibli par une attaque cardiaque en 1558. Il mourut à Genève et fut enterré avec une extrême simplicité : aucun signe ne marqua l'emplacement de sa sépulture, qui nous est demeuré inconnu.239(*) * 234 Ibid. * 235 Ibid. * 236 Ibid. * 237Cf. On peut lire sur L'Encarta que Michel Servet fut médecin et théologien espagnol, exécute pour ses convictions religieuses. Né à Tuleda (Navarre). Il étudia le droit et la médecine à Toulouse, Paris et Montpellier. Il exerça la médecine à Vienne et donna vers 1537, la première description de la double circulation du sang dans les poumons. Ses ouvrages De Trinitatis erroribus (Des erreurs du dogme trinitaire, 1531), dans le quel il rejette le dogme de la Trinité, et Christianismi restitutio (De la restitution chrétienne, 1553), qui s'oppose violemment à l'Institution de la religion chrétienne que Calvin avait publié en 1536, avançaient des opinions contre lesquelles catholiques et protestants s'élevèrent avec force. Dès 1545, Servet avait entretenu une correspondance avec Calvin. Dénoncé à l'Inquisition à Vienne, il réussit à fuir à Genève mais fut aussitôt reconnu et arrêté. Son procès donna lieu à un tel affrontement entre calvinistes et anticalvinistes que Calvin, qui assumait l'accusation, ne put atténuer la peine demandée par les anticalvinistes : Servet fut brûlé vif comme hérétique, à Champel, le 27 octobre 1553. * 238 Ibid. * 239 Ibid. |
|