Chants de recueils et culte Protestant aujourd'hui à Kinshasa. Effort pour la revalorisation des chants traditionnels( Télécharger le fichier original )par Maurice Mondengo Iyoka B Université protestante au Congo - Diplome d'études approfondies en théologie 2008 |
1.3 Conclusion partielle
Comme on peut le remarquer, jusqu'ici nous nous sommes penché sur l'historique, à travers les siècles, de l'hymnologie protestante à partir de la Réforme du XVIe siècle. C'est la quête d'une compréhension adéquate de la production hymnologique, dans ses différents contextes et typologies et par différents poètes et auteurs, qui nous animait dans cette partie de notre étude. La Réforme, on l'a dit, avait procédé à "la campagne d'épuration, en condamnant la trop grande complexité des mots et de la polyphonie [....]. On voulut à juste titre que les textes saints soient intelligibles pour tous les fidèles [...]". 169(*) C'est ainsi que nonobstant la diversité de formes musicales (comme air, cantique, chanson polyphonique, choral, psaume, récitatif...) l'effort était convergé sur la recherche de solutions à la problématique du texte qui devra être intelligible pour tous les fidèles. Sans vouloir nous lancer dans le débat des experts en hymnologie ou en musicologie pour les rejoindre, ou mieux, nous adjoindre à leurs contradictions réciproques, nous avons rappelé que l'hymnologie protestante a su créer et conserver une certaine dignité. Elle a provoqué avec le cantique, une extraordinaire extension en XVIe siècle suscitant ainsi la Contre-réforme du catholicisme dans le domaine du chant qui s'est vu épanoui dans la littérature de noëls, odes et cantiques spirituels en vue d'abolir dans le monde les chansons profanes et déshonnêtes.170(*) L'hymnologie protestante a servi aussi de véhicule de grands thèmes théologiques qui ont été soulevé à différentes périodes171(*) comme ceux de La Réforme (1517-1562), l'Orthodoxie et la mystique (1562-1618), la Guerre de Trente Ans (1618-1648), Le Temps des Mutations (1648-1685), les Piétismes et l'Aufklärung (1685-1750). Nous nous sommes préoccupé de jeter un regard interrogateur sur la quiddité de ce qu'on entendait par l'hymnologie protestante car c'est elle qui, naturellement, contient le chant et les recueils de chants protestants. Nous avons tenté de relever ses principaux traits caractéristiques et avons suivi son parcours historique depuis la Réforme du XVIe siècle. Dans cette démarche, les ouvrages d'Edith Weber et de James Lyon sur l'hymnologie nous ont été d'un appui considérable en documents de base pour le saisissement de la quiddité de l'hymnologie protestante. Mais il nous est aussi arrivé, quelque fois, par souci de contextualité, de visiter nos précédentes études dans lesquelles nous avons eu à évoquer, peut-être de manière divergente ou convergente les questions hymnologiques dans la liturgie du culte protestant. Retenons, dans ce chapitre, la manifeste inséparabilité du chant au culte protestant. Un lien s'est vu tisser entre le chant d'assemblée, désormais marqué par le « Nous » (Wir) communautaire (contrairement au règne de « Je » (Ich) qui avait prédominé quelques temps avant), et le chant polyphonique destiné à la Cantorei et à la formation scolaire. A la suite de Martin Luther (1483-1546), la plupart des auteurs aussi ont valorisé les psaumes. La Bible, dans son entièreté, est exploitée, autant les textes de l'Ancien et du Nouveau Testament, dans les textes des chants. L'éclairage théologique s'est désormais fondé uniquement sur la christologie dont les aspects premiers concernent l'incarnation, la tentation la Parole, le mystère, l'action, la Passion et la Résurrection du Christ. Il va falloir maintenant dans les lignes qui suivent, examiner la quiddité du culte protestant, comme lieu ou moment pendant lequel le peuple de Dieu en prière entonne les cantiques de louange et d'adoration en l'honneur de son Nom glorieux. * 169 R. de CANDE, La musique, histoire, dictionnaire, discographie, Paris, Seuil, 1969, p. 35. * 170 A. VERCHALY traite de ce point dans son article, sur "le cantique" publié dans l'Encyclopédie Larousse sous le titre" la musique à travers ses formes, Paris, Ed. Larousse, pp. 35-36. * 171 Cf. J.LYON., Cours de l'introduction à l'Hymnologie déjà cité, voir |
|